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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0460

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44-6

CHRONOLO GIE HISTORIQUE

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

D E S

DUCS, PUIS ROIS, D E BOHÊME.

La Boheme ( en Allemand Bolieim ), anciennement la Forêt Hercinie ou Orcinie , si célebre dans les Au-
teurs grecs et latins , eut pour premiers liabitans connus les Boïens. Sortis des Gaules , sous la conduite
de Sigovese, vers l’an 164 de la fondation de Rome , ils s’emparerent de ce pays et lui donnerent leur
nom. Les Boïens en furent chassés par les Marcomans sous le régne de l’Empereur Auguste, et se retirerent
dans le Norique, auquel ils donnerent le nom de Baviere (pays des Boïens). La Bohêrne conserva néan-
moins le nomqu’ils lui avoient donné. Dans la suite (au vi e ou vn e siécle) les Slaves, ou Sclaves, sous
la conduite de Tscheccus, ou Czechus, vinrent en Bohêine et en chasserent les Marcomans. » Selon l’o-
» pinion la plus probable, dit M. Busching , les Sclaves Bohémiens descendent de cette partie de la nation
» des Sclaves,qui portoit le 110m de Tsechiens, et qui habitoient autrefois les côtesdu Palus Méotide et de
» la Mer Noire. II y eutd’abord, ajoute-t-il, plusieurs répubiiques de Sclaves sous diverses dénominations:
n de là vient qu’on trouve souvent le nom du pays exprimé au pluriel ». La plus puissante de ces petites
républiques fut celle qui s’établit aux environs de Prague. Elle parvint successivement à soumettre les au-
tres, oli par alliance avec leurs Chefs, ou par le sort de la guerre. La terreur que répandoient par-tout les
arrnes victorieuses des Francs, inspira aux Sclaves bohémiens , de même qu’aux autres peuples voisins, la
résolution de changer le Gouvernement démocratiqne et aristocratique en monarchique. Leur premier Duc
bien reconnu estPrémislas, ou Przemislas, qui fit passer l’administration dela Bohême à sa postérité. Charle-
magne rendit à la vérité lesBohémiens tributaires de l’Empire: mais leur dépendance dura peu, et ils eurent
constamment des démêlés avec les Allemands. Les flistoriens les plus exacts, même nationaux , ne s’ac-
cordent point sur le terns précis et la durée des régnes des successeurs de Przemislas, jusqu’à Borzivoi, pre
mier Duc chrétien du tems de PEmpereur Arnoul. Ainsi nous Ies supprimerons pour commencer par ce
dernier.

BORZIVOI.

890. Borzivoi ou Borziwos , dit aussi Boriwai ,
succéda, l’an 890 , à son pere Hostivitus , du tems de
l’Empereur Arnoul , qui céda à Zueutipold, Roi de
Moravie, le tribut que la Bohême lui payoit ; mais
Zuentipold s’étant révolté depuis , Arnoul le réduisit
par ses armes. Borzivoi, l’an 894 , embrassa le Chris-
tianisme , et fut baptisé par Méthodius, Evêque de
Moravie, avec sa femme et ses enfans , au mois de
Juin de la même année. Quelque tems après,les Bohé-
miens, en haine de son changement de religion, chas-
serent leur Duc, et mirent en sa place Stoymir, Duc
deBilin, descendant, par fennnes, des anciens Ducs;
mais au bout de dix mois Borzivoi fut rétabli , et
plusieurs Bohémiens reçurent le baptême. Borzivoi
construisit des Eglises à Prague et en plusieurs autres
lieux, et établit des Ecoles pour instruire les peuples.
Mais les Grands de Bohême, toujours attachés à leurs
superstitions, prirent prétexte des soins qu’il donnoit
aux affaires de la religion, pour l’accuser de négliger
celles de l’Etat. Leurs clameurs augmentant de jour en
jour, Borzivoi, dans la crainte d’une seconde expul-
sion , prit le parti d’abdiquer. Ayant donc convoqué,
l’an 902 ( et non pas 905, comme le disent des Mo-
dernes ), une Assemblée générale, il y fit élire, pour lui
succéder, son fils aîné , la 7 e année depuis son réta-
blissement ; après quoi il se retira au château de Tes-
chen, oiL il inourut l’an 910. 11 avoit épousé Ludo-
mille , fille de Slavibor, Comte de Mielnicx , dont il
eut Spitignée , qui suit; Vratislas ; et Boleslas , mort
jeune. ,

SPITIGNÉE I.

902. Spitignée I, fds aîné de Borzivoi, eut le Dli-

ché de Bohême parla démission de son pere en 902,
sous la tutele de deux Comtes ; mais bientôt il méprisa
leurs conseils, et se livra à toutes ses passions. II
mourut jeune en 907, sans laisser d’enfans.

VRATISLAS I.

907. Borzivoi , rappellé au gouvernement après la
mort de son fils aîné, ne voulut quitter sa retraite que
pour faire proclamer Duc Vratislas, son second fils
encore mineur , promettant de l’aider de ses conseils
11 lui donna un Gouverneur sage et fidele. Vratislas, au
commencement de son régne, épousa Drahomire , de
Lutitz, Lucensis, sous la promesse qu’elle fit d’embras
ser le Christianisme. Mais, après la mort de Borzivoi
cette Princesse fut l’ennemie déclarée des Chrétiens
tandis que son époux cherchoit à étendre la religion. I
s’étoit d’abord aîlié avecles Hongrois contre laBaviere
où il avoit remporté avec eux des avantages , dont
une bataille perdue en 913 fit évanouir le fruit. Mais
l’assistance qu’il crut devoir au Roi de Moravie, at
taqué par ces barbares , lui fit ensuite tOLirner ses
armes contre eux pour la défense de son voisin. Les
ayant battus en diverses rencontres , il les obligea de
rentrer dans leur pays , et revint dans le sien couvert
de gloire. Ce Prince mourut le i3 Février 916, lais
sant de son mariage deux fds , Wenceslas, qui suit
et Boleslas , avec une fille. Vratislas fut enterré dans
l’Eglise de S. George de Prague, où l’on voit encore
son tombeau avec une inscription qui le qualifie de
Bienheureux.

WENCESLAS.I.

916. Wenceslas I, né l’an 908, élevé par Ludomille
 
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