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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0644

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6}o

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

D E S

MARQUIS, PUIS DUCS, DE MONTFERRAT.

Le Montferrat, borné à l’Occident et au Nord par Ie Piéinont, à l’Orient par le Milanez, et au Midi par
l’Etat de Gênes, n’est pas, quoique montueux, une des moins lertiles contrées de la Lombardie. II abonde
en producdons de toute espece, sur-tout en bled et en vins qui sont excellens. Casal est sa capitale, et
son étendue,qui renferine plus de 200 villes, bourgs et châteaux, est partagée en quatre districts. Ce pays,
après avoir été enlevé par les Goths aux Romains, passa sous la domination des Lombards, à l’extinction
de laquelle il entra dans la composition du nouvel Empire d’Occident, fondé par Charlemagne. Ce Prince
fit du Montferrat le département d’un Comte bénéficiaire et amovible. On l’érigea depuis en Marquîsat, et
c’est alors qu’il devint un Fief héréditaire.

A L E D R A N.

A-eedran , ou Aleran, fut le premier Marquis de
Montferrat. II étoit fds du Comte Cuillaume, et Fran-
çois d’origine, puisqu’il vivoit selon la Loi Salique ,
comme le prouve une Charte citée par Benvenuto di
San-Ciorgio. L’anqoS, ilobtint de Hugues, Roi d’Ita-
lie, et de Lothaire son fils, un Diplôme par lequel ils
luicédoient en toutepropriété, pour luietses héritiers,
une certaine cour appellée Foro, dans le Cointé d’Ac-
qui , sur le Tanaro , avec toutes ses dépendances ;
à quoi ils ajoutoient le droit d’exercer toute justice
sur la lerre de Roncho et sur tous les Arimanes
qui demeuroient en cette terre , et toute fonction pu-
blique, avec le droit de recevoir toute plainte ou tout
appel, comme faisoit auparavant la cornmission, sans
être sujet à la revision du Cornte du Palais. Par cette
concession, Aledran se vit revêtu de la puissance sou-
veraine sur la terre de Roncho, et élevé au-dessus des
autres Marquis. Tous en esfet, excepté lui, étoient
souinis à l’inspection des Cornmissaires qui venoient
de tems en tems tenir les plaids dans leurs départe-
mens, et à la révision du Comte du Palais, qui avoit
droit de réformer leurs Jugemens. L’an 961, Aledran
et Gerberge sonépouse, hlle de Bérenger, Roi d’ita-
lie , fonclerent le Monastere de Cranzano, au diocèse
de Verceil. Dans l’acte de cette fondation, passé au
rnois d’Août, Aledran estqualifié Marquis, et le Comte
Guillaurne son pere, y est nommé cornme encore vi-
vant. L’an 967 , l’Empereur Otton , par un Diplôme
du X des Calendes d’Avril ( 20 Mars ), conhrme au
Marquis Aledran tout ce c}ue ses ancêtres avoientpos-
sédé dans les Comtés d’Acqui, de Savone, de Mont-
ferrat, de Yerceil, de Parrne, de Cremone, et de Plai-
sance. A cette faveur ii ajouta clans le inême acte le
don de seize cours, avec tout ce qui, dans ces cantons
déserts, avoit dépendu du Royaume cl’italie; ce cuii
s’étendoit dcpuis îe Tanaro jusqu’à l’Orba,et jusqu’à ia
mer. Voilà donc, dit M. de Saint-Marc, en y compre-
nant les possessions des ancêtres cl’Aledran,ce qui, par
la donation d’Otton, composa la Marche de Montf'er-
rat; laquelle jusqu’alors vraisemblablement avoit été
renfermée dans le seul Comté de ce nom, que ce Di-
pîôme fait connoitre. Aledran, suivant l’opinion com-
mune, mourut l’an 996, et fut enterré au Monastere
de Granzano. II avoit eu cl’une premiere femme dont
on ne sait pas le nom ( car Gerberge 11e fut que la se-
coude), trois fils, Guillaume, Anselme, et Oddon,

qui tous trois moururent avant leur pere, mais les deux
derniers beaucoup plus tard que le premier. De Ger-
berge, il laissa un autre Guiilaume, qui suit. (Saint-
Marc, T. II, pp. 1039-1042. ) 4

GUILLAUME I.

995. Guillaume, le seul des fds d’Aledran qui lui
survécut, le remplaca dans le Marquisat de Montfer-
rat. II falloit qu’iî fut bien jeune aiors, s’il est vrai,
comme l’assure Benvenuto di San-Giorgio, qu’il 11e
mourut qu’en 1060. Le même Auteur lui donne pour
femme, Hélene , fille, dit-il, du Duc de Glocestre.
Mais il n’y avoit point encore alors de Duc en Angle-
terre. De son mariage, quel qu’il fut, il laissa un hls,
qui suit.

B O N I F A C E I.

1060. Boniface, fils et successeur de Guillaume,
épousa, i°Maiue, dontonignorelanaissance, 2 0Adé-
laïde, fille ou petite-fiile d’Adélaïde, Marquise de
Suze , et d’Otton son époux, laquelle apporta en dot à
Boniface la terre de Saluces, et d’autres domaines. II
eut de la premiere trois füs, Guillaume qui suit; Ar-
dicion et Henri ; et de la seconde , Magnifrede ou
Manfrede, premier Marquis de Saluces; et Adélaïde,
ou Adelicie, dite aussi Adele, mariée, i° à Rogerl,
Comte de Sicile, qui la répudia; 2 0, à Baudouin I,
Roi de Jérusalem. On ne peut marquer précisément
l’année de la inort de Boniface. Mais cet événement a
dû être très voisin de la fin du onzieme siecle. ( Ludov.
Chieza, Istor. cli Piemonte, p. 6a5 ).

GUILLAUME II.

1100 ou environ. Guillaume, fils aîné du Marquis
Boniface,hérita de sa dignité. On n’a aucunes lumieres
surson gouvernement. Guillaume mourut vers 1126,
dans un âge peu avancé, laissant de son épouse dont
le nom et la naissance sont inconnus, un fiîs, qui suit.

R E I N I E R. o u R A I N I E R.

1126. au plus tard. Reinier avoit succédé, l’an
1126, à Guillaume son pere, comme le prouve un Di-
plônie du 4 Janvier de cette année, rapporté par Ben-
venuto di San-Giorgio. C’est une donation de deux
 
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