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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0812

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CHRONOLOGIE HISTORIQUE

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

D E S

DUCS D E NAPLES.

« Au commencement, dit Giannone , le Duché de Naples étoit resserré dans les limites étroites de la
sj ville du même nom et de ses dépendances ( c’est-à-dire de son territoire ). Mais sous le regne de
» Maurice, Empereur d’Orient, il acquit considérablement. Ce Prince ajouta pour toujours à son terri-
» toire les isles voisines d’Iscbia , de Nicida et de Procida, dans la possession desquelles il confirma les
» Napoiitains , ainsi que nous l’apprenons de S. Grégoire le Grand ( L. 9 , ép. 53. ) On y joignit ensuite
■n Cumes , Stabia , Sorrento et Amalfi, ville qui, jusqu’au tems du Pape Adrien et de Charlernagne ,
3) dépendit de ce Duché de Naples, ainsi qu’on le voit elairement dans une lettre de ce Pontife rapporiée
3) par le Pellegrini. Parces moyens ceDuché, presque équivalent à une province, étoit ordinairementnommé
3) la Campanie, et souvent le Duc de Naples s’intituloit Dux Campanice. Cette province contenoit
3) plusieurs villes sur les bords de la mer, qui étoient soumises aux Napolitains , et très souvent l’on
3) trouve dans les lettres du même S. Grégoire, Episcopis JYeapolitanis. »

Le Duché de Naples, dans son origine dépendant des Exarques de Ravenne , dut être créé par
Longin, en 568. Toute la puissance desLombards, des Empereurs françois et des Empereurs allemands
neputjamais assujettir leDuché de Naples. Ce devoitêtrel’ouvrage des Princes normands dans Ie XII e siecle.

D’abord les Ducs de Naples étoient nommés indisféremment par les Empereurs ou par les Exar-
ques ; et les Empereurs décoroient ordinairement ceux qu’ils envoyoient de Constantinople du titre ou
de Maîtres de la Milice ou de Consuls Impèriaux, Après l’extinction de l’Exarchat, le peuple de Naples
acquit d’abord le droit de nornmer les Ducs alternativement avec les Empereurs , ensuite de les
nommer seul. ( S.-Marc. )

La liste des premiers Ducs de Naples est fort obscure. Nous nous en tiendrons pour cet article à ce
que M. de S.-Marc a pu découvrir.

Scholastique paroît avoir été fait Duc de Naples
au tems de l’invasion des Lombards. De dire
quand il a cessé de l’être et ce qu’il y a fait, c’est
ce qui nous est impossible.

Gudiscal fut vraisemblablement successeur de
Scholastique au Duché de Naples. 11 n’en jouissoit
plus en 592 , lorsque les Ducs de Spolete et de Bé-
nevent projeterent de faire la conquête de Naples.
Saint Grégoire le Grand sollicita vivement l’Exarque
Romain de donner un Duc à cette ville, qui, sans
cela, seroit infailliblement tornbée au pouvoir des
Lombards.

Maurence fut nommé Duc par l’Exarque Romain
ou par l’Empereur Maurice , en 692 ou 593. Phocas
le révoqua en 602.

Gondoin , nommé Duc de Naples par Phocas, cessa
de vivre ou fut révoqué l’an 615.

Jean de Conza (en latin Joannes Compsinus) usur-
pa le Duché de Naples, peut-être en 616 , au tems
de la révolte de R.avenne et du meurtre de l’Exarque
Lémigius.Comps, aujourd’huiConza dans l’Abruzze,
paroît avoirdonné le nom à ce Duc , qui vraisembla-
blement étoit un des principaux citoyens de cette
ville. On a prétendu que l’Empereur fleraclius l’avoit
envoyé de Constantinople pour commander à Naples;
mais il n’est pas à croire que , dans un temps de trou-
ble, cet Empereur fût assez mal habile pour confier
en Italie des Gouvernemens de cette importance à des

naturels du pays. II est plus probable que le Duc Gon-
doin étant mort quelque temps après le meurtre de
Lémigius , Jean profita du désordre que la révolte de
Ravenne occasionnoit dans cette partie de l’Italie ,
pour s’emparer de Naples qui se trouvoit sans Duc.
5on intention étoit de s’y rendre Souverain indépen-
dant : mais dès l’année 617, l’Exarque Eleuthere,
après avoir rétabli le calme dans Rayenne, marche
à Naples avec toutes ses forces, coinbat Jean qui
vient à sa rencontre, et qui, défait, va s’enfermer dans
Naples. La ville est emportée d’assaut et l’usurpateur
décapité. Nos auteurs modernes, dit Giannone, ont
débité des fables étonnantes au sujet de la rebellion
de Jean de Conza. 11s prétendent qu’après que ce
Duc se fut rendu maître absolu de Naples , il soumit
également la Pouille , la Calabre et divers autres lieux
du royaume , qu’il s’en fit reconnoître pour Roi,
allant premièrement à Bari, où il fut couronné avec
une couronne de fer, et ensuite à Naples avec une
couronne d’or. Mais ces conauêtes, ces deuxcouron-
nemens , cette couronne de fer de Bari sont des chi-
meres, dont il nese trouve aucune trace dans leshis-
toriens ni dans Ies monurnens historiques du tems ou
voisins du tems.

Théodore I fut laissé pour Duc de Naples par
l’Exarque Eleuthere. M. de S.-Marc présume qu’il
l’étoit encore en 646. Summonte croit que ce fut lui
qui fit bâtir à Naples l’Eglise de S. Pierre et de S.Paul.
Giannone cornbat cette opiniori , fondé sur une in-
scription grecque, qui date cette fondation de Pindic-
tionlV, quise rapporte, selonlui,àPan 717. Maisce
savant homme ne faisoit pas attention que l’indic-
 
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