L' art: revue hebdomadaire illustrée (9.1883 (Teil 3))

Notre savant collaborateur, M. Louis "Ères, jugeait
excellemment Gustave Ricard, lorsqu'il écrivait : « C'était
une nature enthousiaste et désintéressée, dégagée de toutes
les mesquines préoccupations d'intérêt personnel, qui trop
souvent font de l'artiste un marchand. ^Aimant l'art
pour lui-même, 'Ricard était un artiste dans la plus noble
acception du mot. Cette figure originale tranchait sur
Veffacement des types actuels. On eût dit, égaré parmi
nous, un de ces maîtres de la Renaissance, dont les
chroniques italiennes et les récits de Vasari nous ont

gardé la fi ère image. |*JJh

« Il apporta une grande indépendance de caractère
dans ses rapports avec le public. Ricard ne consentit
jamais à peindre une tête qui ne lui était pas sympa-
thique, quel que fût d'ailleurs le prix qu'on lui offrît de
son travail. Ce n'était pas bizarrerie ; il ne faut voir la
que la conscience que le peintre avait de son talent et le
respect qu'il portait à son art.

« Quand une tête Vattirait, c'était autre chose. Il priait
alors de poser devant lui ; c'était comme un service qu'il

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t°me XXXIV.