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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 3)

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Gauchez, Léon: Une acquisition du Musée de Berlin
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Lenormant, François: Les principes d'art des anciens dans la composition et la décoration des monnaies, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19296#0191

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LES PRINCIPES D'ART DES ANCIENS. i63

et la remettre entre les mains des ambassadeurs de Maximiliem roi des Romains, son père, ce
qui fut fait le 12 juin 1493, et étant mort en i5û4, âgé de quatre-vingt-trois ans, fut enterré
à Tournehem en Artois, bailliage de Saint-Omer. Il fut marié avant le 17 février 1453 à Marie
de la Vieville, fille de Pierre, seigneur de la Vieville en Artois, de Tournehem, bailliage de
Saint-Omer, et autres lieux. Il en eut quatre enfants '. »

L'auteur de ces portraits, qui suffiraient à sa renommée, est malheureusement inconnu ; il a
fait œuvre de maître. Faut-il le rattacher à l'école française ? C'est là une question des plus
discutables; ce qui ne l'est point, c'est que son originalité a subi l'influence très manifeste des
artistes flamands qui résidèrent à la cour des princes de la maison de Bourgogne.

L. Gauchez.

LES PRINCIPES D'ART DES ANCIENS

DANS LA COMPOSITION ET LA DÉCORATION DES MONNAIES

a monnaie complète, et, pour ainsi dire, parfaite, chez les anciens
comme chez les modernes, est ornée d'un type en relief sur ses
deux faces; une légende, la plupart du temps disposée circulairement
au bord de la pièce, accompagne chaque type ou l'un des types
seulement. Quelquefois, les lettres de la légende sont gravées dans
le champ de la pièce; enfin, il y en a qui forment une ligne
horizontale ou plusieurs au-dessous du type, comme en soubasse-
ment. Dans l'un et l'autre cas, c'est là ce qu'on nomme ou plutôt
ce qu'on devrait nommer exergue ou hors d'œuvre (de il et s'pyov),
quoique l'usage ait prévalu de limiter la dénomination d'exergue à
la légende en soubassement 3. C'est surtout à cette dernière place
qu'on rencontre, à partir de la dernière moitié du 111e siècle de l'ère chrétienne, ce qu'on appelle
le différent, c'est-à-dire les initiales destinées à indiquer les différents lieux de fabrication de
pièces aux mêmes types, le plus souvent avec des désignations numérales qui se rapportent aux
diverses officines entre lesquelles se divisait chaque hôtel des monnaies. Beaucoup de pièces
romaines offrent la réunion de ces trois sortes de légendes ; celles qui n'en ont qu'une sont
rares; le plus grand nombre, surtout à l'époque impériale, montre une légende circulaire sur
chaque face.

L'usage ayant prévalu, par suite de l'établissement du pouvoir absolu et du culte qu'on
rendait à l'image de l'empereur régnant, de faire de cette image le signe prédominant de la
valeur monétaire et sa garantie aux yeux du public, le côté principal de la monnaie demeura
assigné à l'effigie, et l'autre côté fut comme le développement du panégyrique officiel. Cette
combinaison, dictée par la politique, offrait aussi les meilleures conditions sous le rapport de
l'art : la figure en pied, de petite proportion, simple ou multipliée, du revers faisant un contraste
élégant avec la tête ou le buste représenté de l'autre côté. Aussi la disposition que nous venons
de décrire est-elle celle du plus grand nombre des monnaies de l'époque impériale. On n'en

1. Ces notes sont tirées de l'Histoire généalogique et chronologique de la Maison de France, etc., par le Père Anselme. Neuf volumes
in-folio. i01' volume, page 254.

•2. Dans nos monnaies modernes, on a pris l'habitude d'appliquer le nom d'exergue à la légende placée sur la tranche du flan
monétaire.
 
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