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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 3)

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Adeline, Jules: Les frontispices de Piranèse, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19296#0030

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LES FRONTISPICES DE PI RANÈSE'

(suite)

Le recueil consacré au Temple de Tivoli (Raccolla de
Templi Antichi, etc.) s'ouvre par une planche double. Les
in-folio ne suffisent pas toujours à Piranèse, et il trouve
parfois qu'une double page n'est pas de trop pour recevoir ses
vastes compositions. En avant du fronton d'un temple une
tablette couronnée de moulures à canneaux est dressée. Cette
tablette porte une inscription de sept lignes (Sciographiq

ments de sculpture, mais avec quelques figurines agréablement
jetées parmi les vases, les feuillages et les corniches brisées,
et cet ensemble blond et fin forme encadrement à l'inscription
traditionnelle : Prima Parte Archittettura, etc.

Nous avons conservé pour la fin le volume des Prisons,
car celui-là est à coup sûr le plus étrange, le plus admirable
et certes le plus admiré des artistes.

Quatuor Templorum, etc.) En ouvrant ce merveil-

De^u^ ^^^^^^^ h^u^

Diverses manières d'orner et les roues aux mille poin-

t . . , . n Ruines du péristyle du temple de Jupiter tonnant. , f . ,. e ^ , .

les cheminées (Rome, tes de fer aiguës font bien-

M.DCCLXIX), a pour fron- tôt succéder le frisson à

tispice une composition assez étrange et rappelant peu les

cheminées, mais beaucoup les fragments d'architecture antique
que l'auteur affectionne. Cette fois cependant il semble avoir
pris à tâche de les poser régulièrement et de leur donner un
aspect moins fruste. L'inscription de douze lignes : Presentati.
A. Monsign. G. B. Rejjonico... est entourée de statues d'Isis
aux nombreuses mamelles, cerclée de disques avec têtes d'ani-

cette fugitive impression première.

11 semble qu'on va descendre dans des profondeurs inson-
dables, de précipices faits de main d'homme et dont les fonds
sont grillés d'épais barreaux.

Une inscription de six lignes a trouvé sa place cependant
dans le frontispice de ce volume des Prisons, qui d'un bout à
l'autre est absolument merveilleux.

maux, et au-dessus sont . Les planches gribouil-

animés, les cheveux vive- Ruines du temple de la Concorde. On ne saurait d'ailleurs

ment colorés. Cette planche trop insister sur la liberté

avec laquelle Piranèse a traité toutes les planches qui compo-

dont l'aspect contraste étrangement avec celui des frontispices
des autres volumes est signée : F. Palon^ani faciebat i~5o,
super Permissu.

Vient ensuite une petite planche délicatement égratignée
qui ressemble à un Fragonard architectural — après les tailles
profondément mordues que l'on était habitué à voir dans les
autres volumes.

C'est toujours il est vrai le même amoncellement de frag-

sent cette série. Ce sont les libres eaux-fortes d'un homme qui
a horreur des gravures terminées. Ce sont des croquis mer-
veilleux mordus avec une brutalité inouïe, mais dessinés en
vérité plus brutalement encore.

Piranèse a d'ailleurs recommencé deux fois le sujet du
frontispice. Dans sa seconde interprétation la planche porte
l'inscription : Invenponi Caprici, etc., et l'eau-forte est d'un

t. Voir l'Art, g» année, tome II, pnges 99, ifio, 200 et 258. — I.cs quatre gravures que nous reproduisons ici sont des fac-similés réduits de planches
empruntées au livre de Ciambattista Piranesi, intitulé : Le Antichita Romane.
 
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