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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 3)

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Cavallucci, C. J.; Molinier, Émile: Les Della Robbia, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19296#0238

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Tympan de la porte de l'église de San Domenico, a Urbin,
par Luca délia Robbia. — Dessin de Maurice Deville.

LES DELLA ROBBIA'

(suite)

onsieur Darcel2 a décrit ainsi ces faïences : « Ces
médaillons sont entourés d'un rang de feuilles d'eau
en relief, émaillées de blanc, et leur surface est
courbe comme il convenait qu'ils le fussent pour
décorer une coupole. Le trait est bleu foncé, assez
incertain, large et épais, ombrant les draperies
d'un seul coup, tandis que des rehauts d'émail blanc
les éclairent, appliqués avec beaucoup de justesse
et une grande liberté de main; de telle sorte qu'il
n'y a que trois couleurs, le blanc, le bleu foncé et
le bleu clair du fond, pour dessiner et modeler ces
figures, très florentines par le style. » L'artiste a
représenté sur ces disques les différentes occupa-
^ tions particulières aux douze mois de l'année ; il
r ,, . r. ... ... suivait en cela les traditions du moyen âge, et les

Lettre de Giuseppe Mitclh. J ° 1

artistes de la Renaissance, les émailleurs entre
autres, ont souvent reproduit cette série de tableaux. Un détail est cependant à remarquer ici :
par une disposition ingénieuse des teintes sombres et claires de la bordure, le peintre majoliste
a cherché à indiquer la croissance et la décroissance du jour et de la nuit suivant les saisons.
C'est là un caprice qui n'ajoute rien à la valeur des pièces, dont quelques-unes sont médiocres,
mais qu'il convient cependant de noter.

Ces médaillons proviennent évidemment d'une décoration architectonique ; leur forme, leur
bordure l'indiquent assez; et nous serions même disposés à accepter complètement l'opinion de
M. Robinson si nous connaissions quelque chose d'analogue dans l'œuvre de Luca. Mais rien,
absolument rien, ne peut nous servir de terme de comparaison. Nous estimons donc que, sur ce
point, il est plus prudent de se tenir dans une sage réserve. L'archéologie et l'histoire de l'art
sont remplies de points d'interrogation ; en ajouter un de plus serait tout à fait le cas. Que ces
médaillons soient de Luca ou de son école, cela est possible; mais, nous le répétons, cela n'est
point prouvé3.

1. Voir l'Art, g* année, tome iii, pages 132, 178 et 18g.

2. Notice des faïences peintes italiennes du Louvre, page 22.

3. D'après M. Robinson [Italian sculpture in the South Kensington Muséum, page 5g, nos 7632-7643), ces douze médaillons, qui
 
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