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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 3)

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Leroi, Paul: Aquarellistes franҫais et étrangers, [1]
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Dargenty, G.: Le monument de la place de la République
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https://doi.org/10.11588/diglit.19296#0092

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LE MONUMENT DE LA PLACE DE LA REPUBLIQUE. 7g

surprises étrangères près, surprises heureuses. La quantité, —• je n'ai pas besoin de l'ajouter, —■
elle va jusqu'à l'encombrement et même bien au delà ! — la quantité l'emporte désastreusement
sur la qualité.

Les dessins, aquarelles, pastels, miniatures, vitraux, émaux, porcelaines, faïences, encom-
braient le catalogue du n° 2481 au n° 3263, et ce monument d'incorrection — oncques ne vis
pareil catalogue! — avait trouvé le moyen de supprimer les deux remarquables aquarelles d'un
artiste de beaucoup de talent, M. J. H. Zuber, un Als£ icien demeuré Français qui avait au Salon
deux belles toiles, souvenirs du pays natal : les Premiers Sillons et le Troupeau de Vieux-
Fer rette.

Ce qui sortait de pair dans cet énorme fouillis se composait de l'aquarelle : Tête d'enfant,
par M. Ferdinand Gaillard, l'illustre peintre-graveur dont le portrait de vieille femme était une
des rares œuvres fortes de ce Salon, si pauvre en fait de peinture dont on puisse conserver le
souvenir, — et de la Gelée blanche et les Potirons, par un Suédois, M. Cari Larson, que le
jury a fort justement récompensé. Venaient ensuite les fleurs de M. François Rivoirc, en grand
progrès; les quatre aquarelles de M. Ferdinand de Dartein, celle de M. Gustave Fraipont :
Saint-Sernin-du-Bois (Bourgogne); le Vieux Livre, de M. Morand; d'agréables études équestres,
de M. Auguste de Clcrmont, et les Côtes de Normandie, de M. Gaston Roullet.

Si je me permets quelques instants d'école buissonnière parmi les pastels et les dessins, je
ne vois à signaler, en dehors du morceau exceptionnel de M. Nozal, si excellemment apprécié
par M. Dargenty1, que les pastels de M. Fantin-Latour, qui valent infiniment mieux que sa
peinture, de M"c Louise Breslau, — Portrait, — et de cette infortunée et charmante jeune femme,
Mme Éva Gonzalès, pour qui ce Salon aura été une exposition posthume '. Quant aux dessins,
deux noms l'emportaient de haut : M. Léon Lhermitte, à qui le jury récidiviste s'est encore
refusé à décerner la première médaille pour l'octroyer burlesquement à une grande affreuse
machine mort-née, M. Lhermitte avait là l'École et les Cordonniers, au sujet desquels on ne
saurait que se répéter; ce sont, une fois de plus, œuvres absolument parfaites. La Rade de
Bordeaux et les sept dessins pour la Flandre à vol d'oiseau de M. Havard mettaient de
nouveau brillamment en lumière tout l'esprit, la science et le goût qui caractérisent le crayon de
M. Maxime Lalanne.

Paul Le roi.

(/.il fin prochainement.)

LE MONUMENT DE LA PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

k monument issu de la collaboration de MM. Morice frères est un grand
monument planté sur une grande place dans l'axe de la rue du Temple. C'est
à peu près tout ce qu'il a de remarquable. La composition en est des plus
simples. Un fût, flanqué de trois figures, repose sur une large base et supporte
la statue colossale de la République; douze bas-reliefs, dont huit seulement
sont exécutés et mis en place, forment une sorte de couronne historique et
épisodique au lourd piédestal, sur le devant duquel un lion fait bonne garde auprès de l'urne

1. L'Etang de Saint-Cuctifa, l'hiver ; pastel. Voir l'Art, <f année, tome II, page igz
■1. M'"0 Gonzalès avait expose la Modiste, pastel.
 
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