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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 3)

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https://doi.org/10.11588/diglit.19296#0271

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CCCXXVI

Vela^quej and Murillo. A Descriptive and Historical Catalogue
of the Works of Don Diego de Silva Velazqucz and Barto-
lomé Estéban Murillo, Comprising a Classified List of
their Paintings, with Description ; their History from the
Earliest Known Dates, Names of the Présent and Former
Owners, Sales in which they hâve appeared, and Engra-
vings after them. Also, Eists of Lost or Unidentifîed
Pictures, a Brief Account of the Lives and Works of the
Disciples of thèse Artists, a Bibliography, and a Complète
Index. With Original Etchings. By Charles B. Curtis,
M. A. London, Sampson Low, Marston, Searle, and
Rivington. New-York, J. W. Bouton. MDCCCLXXK1II. Un
volume in-8" de 424 pages, accompagné de quatre eaux-
fortes.

Labeur considérable, de la plus indiscutable utilité, de la
plus absolue conscience, mais d'une conscience par trop pru-
dente ou par trop courtoise. Expliquons-nous. M. Curtis en
sait évidemment beaucoup plus long qu'il n'en écrit, pour qui
sait lire entre les lignes. Il ne s'en abstient pas moins scrupu-
leusement de toute critique ; il s'en est fait une loi et nous le
déclare avec une entière franchise dans une préface pleine
d'humour, d'érudition et d'extrême modestie, que l'auteur
américain date de sa résidence de New-York, ;i" g, East Fifty-
Fonrlh Street. Il va jusqu'à dire qu'il eût dû se borner à inti-
tuler son livre si substantiel : Materials for a Catalogue. Tous
ceux qui l'étudieront attentivement seront unanimes à trouver
que M. Curtis se calomnie ; il s'en faut en effet de bien peu
qu'il n'ait épuisé la matière. Mais mon unique reproche ou
plutôt mon regret au sujet du parti pris d'abstention
dans lequel s'est personnellement renfermé un homme qui a
si profondément étudié les deux maîtres, naîtra bon gré mal
gré dans l'esprit de quiconque verra figurer sous le nom de
ces chefs d'école des œuvres notoirement indignes d'eux. Je
sais bien que M. Curtis m'objectera que, pour le plan qu'il
s'est tracé, il suffit que ces toiles aient été données à Velaz-

quez ou à Murillo ; l'impression fâcheuse n'en subsistera pas
moins à la lecture. C'est ainsi que tous ceux qui ont assisté à
la dispersion des collections de Hamilton Palace n'accepte-
ront pas sans regimber de voir le n° 1138 de cette vente — le
Christ enfant — maintenu à Murillo à qui ce piètre tableau
n'appartient pas plus que le n" 11 'iy n'était de Velazquez,
bien qu'un Crésus américain se soit donné le premier pour la
bagatelle de 2,415 livres sterling (60.375 francs!!!) et le second
moyennant 283 livres 10 shillings (7,088 francs), ce qui est
est encore un assez joli denier pour une oeuvre aussi indiscu-
tablement fausse. Il est vrai que M. Curtis qui, non sans
raison, juge sévèrement le noble vendeur de ces collections,
termine spirituellement les pages qu'il leur consacre, en émet-
tant son avis sous cette forme peu énigmatique : « Tliere can
be no doubt that many of the articles sold far beyond their
value, especially the pictures, which had never ranked very
high as a collection, and which included many that were infe-
rior, doubt fui, orfalse1 ». C'est ce que l'Art a mis en lumière,
avant, pendant et après cette vente retentissante. L'ivraie y
abondait à côté du bon grain qui, s'il n'était pas abondant,
était heureusement de qualité superlative.

Un Murillo non moins faux que celui de Hamilton Palace
est catalogue et décrit par M. Curtis sous le n" 163. Ni lui,
ni moi ne serions embarrassés d'en citer bien d'autres.

Ces taches qui n'en sont pas au point de vue où s'est
placé l'auteur n'altèrent pas le grand mérite de son livre dont
le succès est absolument justifié, mais je conserve l'espoir
qu'il nous donnera une seconde édition où, par suite d'une
modification dans son plan, il pourra reléguer en notes ou
dans un chapitre spécial tous les Velazquez de contrebande,
tous les Murillo de même acabit. Son remarquable Catalogue
descriptif et historique n'en sera que plus précieux aux connais-
seurs, et leur suffrage sans réserve est fait pour tenter l'au-
teur.

Le catalogue de l'œuvre de Velazquez et de Murillo est
suivi du testament de ce dernier et de son inventaire après
décès ; viennent ensuite d'intéressantes notices sur la vie et
les œuvres des disciples et des imitateurs des deux grands
artistes espagnols ; l'avant-dernier chapitre est exclusivement

i. Page 38l. « Il n'est pas douteux que beaucoup de ces objets se soient vendus bien au-dessus de leur valeur, spécialement lts tableaux qui, en tant que
collection, n'avaient jamais joui d'une haute réputation et qui comprenaient bon nombre d'eeuvres inférieures, douteuses ou fausses, u
 
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