Le Vieux Port de Marseille.
Croquis à la plume par Claude Lorrain. (Collection de M. Roupell.)
LES
DESSINS DE CLAUDE LORRAIN
LE LIVRE DE VÉRITÉ
LES DESSINS D'APRÈS NATURE
(suite)
i le Livre de Vérité nous offre le moyen unique d'étudier
ce qu'on peut appeler le côté méthodique du talent de
Claude, on peut dire aussi que la belle collection de ses
dessins d'après nature, au Cabinet d'estampes du musée
de Londres, est seule propre à nous révéler tout ce qu'il
y a de personnel et de moderne dans sa manière d'envi-
sager la nature. Dans plusieurs collections privées, clans
les musées, — à Florence, à Munich, à Paris, à Vienne,
— dans la Bibliothèque de la reine, à Windsor, chez des
amateurs tels que Mgr le duc d'Aumale, M. Armand,
M. Dutuit, M. Roupell, M. Malcolm et M. Heseltine,
partout, en un mot, on trouve des dessins de Claude.
Nulle part, cependant, on ne les voit en si grand nombre
qu'au Musée Britannique. Au Louvre, en comptant ceux
Leur» composée et destinée ^ ^ ég jj <. „ Jr vingtaine; M. Mal-
pour l Art par J. Habert-Dys. ' \ f J O '
colm en possède une douzaine, l'Albertine en a plus de
quarante, dont quelques-uns sont fort beaux, mais, au musée de Londres,
ils se chiffrent par centaines.
On dirait toute une vie de travail renfermée dans ces cahiers, prête à
rendre compte de son activité pour peu qu'on veuille l'interroger. Et ce trésor sans prix a été
acheté en bloc, le siècle dernier, pour une somme insignifiante. Un certain M. Binda se trouvait
à Madrid, il y a bientôt cent ans, lorsqu'un marchand lui apporta cette collection inestimable2.
M. Binda l'acheta et la revendit peu de temps après à M. Payne Knight, alors directeur du
Cabinet d'estampes. En 1824, quarante dessins de choix furent reproduits en aquatinte, et réunis
en volume par le graveur Lewis, qui, deux ans plus tard, fit encore paraître un second volume
contenant cinquante-deux autres reproductions exécutées dans le même genre. On approuva fort
1. Voir l'Art, g" année, tome 111, page 253.
•2. Voir, sur les dessins de Claude au Musée Britannique, le Somerset House Galette, tome 1er, page 345, et tome ii, page 189.
Croquis à la plume par Claude Lorrain. (Collection de M. Roupell.)
LES
DESSINS DE CLAUDE LORRAIN
LE LIVRE DE VÉRITÉ
LES DESSINS D'APRÈS NATURE
(suite)
i le Livre de Vérité nous offre le moyen unique d'étudier
ce qu'on peut appeler le côté méthodique du talent de
Claude, on peut dire aussi que la belle collection de ses
dessins d'après nature, au Cabinet d'estampes du musée
de Londres, est seule propre à nous révéler tout ce qu'il
y a de personnel et de moderne dans sa manière d'envi-
sager la nature. Dans plusieurs collections privées, clans
les musées, — à Florence, à Munich, à Paris, à Vienne,
— dans la Bibliothèque de la reine, à Windsor, chez des
amateurs tels que Mgr le duc d'Aumale, M. Armand,
M. Dutuit, M. Roupell, M. Malcolm et M. Heseltine,
partout, en un mot, on trouve des dessins de Claude.
Nulle part, cependant, on ne les voit en si grand nombre
qu'au Musée Britannique. Au Louvre, en comptant ceux
Leur» composée et destinée ^ ^ ég jj <. „ Jr vingtaine; M. Mal-
pour l Art par J. Habert-Dys. ' \ f J O '
colm en possède une douzaine, l'Albertine en a plus de
quarante, dont quelques-uns sont fort beaux, mais, au musée de Londres,
ils se chiffrent par centaines.
On dirait toute une vie de travail renfermée dans ces cahiers, prête à
rendre compte de son activité pour peu qu'on veuille l'interroger. Et ce trésor sans prix a été
acheté en bloc, le siècle dernier, pour une somme insignifiante. Un certain M. Binda se trouvait
à Madrid, il y a bientôt cent ans, lorsqu'un marchand lui apporta cette collection inestimable2.
M. Binda l'acheta et la revendit peu de temps après à M. Payne Knight, alors directeur du
Cabinet d'estampes. En 1824, quarante dessins de choix furent reproduits en aquatinte, et réunis
en volume par le graveur Lewis, qui, deux ans plus tard, fit encore paraître un second volume
contenant cinquante-deux autres reproductions exécutées dans le même genre. On approuva fort
1. Voir l'Art, g" année, tome 111, page 253.
•2. Voir, sur les dessins de Claude au Musée Britannique, le Somerset House Galette, tome 1er, page 345, et tome ii, page 189.