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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 3)

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Cavallucci, C. J.; Molinier, Émile: Les Della Robbia, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19296#0179

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Cartouche composé et gravé par Agostino Mitelli,

^ es cinq bas-reliefs destinés à l'ornementation du Campanile de Giotto avaient

^ commandés à Luca délia Robbia au mois de mai 1437. En 1440, il touchait
Vi^SSHhl^ le reliquat de la somme de cent florins d'or qui lui avait été promise pour ce
travail'. Luca se servit-il en cette occasion des dessins de Giotto qui ne
devaient pas être encore perdus, ou tâcha-t-il simplement de mettre son œuvre
en harmonie avec les autres sculptures qui ornaient le Campanile? Nous serions,
pour notre part, fort portés à accepter la première de ces hypothèses ; en tout
cas, les sujets qui lui furent indiqués par les administrateurs de l'œuvre du
Dôme devaient sans doute figurer dans le plan primitif de Giotto.

Avant même d'avoir terminé les bas-reliefs du Campanile, Luca recevait, en
même temps que Donatello (20 avril 1438), une nouvelle commande pour
l'église de Sainte-Marie-des-Fleurs ; il s'agissait d'exécuter deux autels en
marbre pour les chapelles de Saint-Pierre et de Saint-Paul ; le modèle en cire
de l'autel de cette dernière chapelle devait même lui être fourni par
Donatello2. Ce dernier y travailla-t-il réellement? Cela n'est guère
probable, car, n'ayant point reçu d'argent des administrateurs de
Lettre de Giuseppe Miteiii. l'œuvre du Dôme, il abandonna son travail. Quant à Luca, il semble

qu'il ait interrompu son œuvre à peine commencée pour les mêmes
motifs. Les deux bas-reliefs en marbre qu'il ébaucha pour la chapelle de Saint-Pierre sont
aujourd'hui exposés au musée du Bargello ; ils représentent la délivrance et la crucifixion de
l'apôtre. Ces deux fragments font regretter que Luca n'ait pas achevé ce monument ; on y

1. Vasari, édition Milanesi, II, page 169, note 2; Cavallucci, Santa Maria del Fiore, -i" partie, page 136.

2. « Eodem anno (1438), die vigesima mensis aprilis.... lochaverunt Lucx, olim Simonis Marci délia Robbia, intagliatori et civi
Florentie, presenti et conducenti ad faciendum et construendum duo altaria pro duabus capellis S. Marie del Flore.... videlicet in capella
titulata et sub titulo S. Pétri Apostoli in dicta ecclesia unum altare marmoris longitudinis et largitudinis secundum modellum lignaminis,
videlicet in largitudine brachiorum trium cum septem octavis ail. brachii vel circha etiam illis mensuris sibi dandis et cum tribus
compassis, in facie anteriori uno videlicet in qualibct testa, in quibus sint storie sancti Pétri predicti prout dabuntur et designabuntur ci...
Secundum vero altare sit in capella titolata sub vocabulo S. Pauli Apostoli illius largitudinis et longitudinis prout supra datur de alio
superiori et secundum modellum... quod factum fuit de cera per Donatum Nicholai Becti Bardi... » (De Rumohr, Italienische Forschungen,
II, page 3G3).
 
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