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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 3)

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Dumesnil, Marie-Françoise: Lettres d'artistes et d'amateurs, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19296#0159

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LETTRES D'ARTISTES ET D'AMATEURS'

(suite)

aùemûi selle î)umesjvjl débuta à la Comédie-Française (alors rue
de VAncienne-Comédie) le 6 août 1737 par Glytemnesthe, d'ÏP&i-
gémie en Auliûe, et fut reçue le 8 octobre suivant. ■

Elle prit sa retraite le 1er avril 1776, la Comédie étant alors
Tuileries.

MUe î)umesnil, née en 1713, est morte en 1803.

I

Lettre tirée d'un alphibct du XVIIe siècle.

Monsieur

je n'ai de ma vie étez aussi embarrassée, que ie le suis pour justifier ma brusque séparation,
j'en rougie, et croyez sans autre détail, que je l'ai payez assés cher pour obtenir grâce, la
sensibilité de mon ame a fait et fera le malheur de ma vie, mc de migieu par ses bontées, sa
douceur, la grâce qu'elle m'est a toutes ses actions, son empressement pour tous ce qui me
regardoit, ma fait illusion, j'ai osée croire qu'elle a voit un penchant a m'aimer ; je lcle désirois,
j'ai tous mis a mon avantage sans réfléchir sur la distance de rang et d'étât. les derniers jours
que j'ai passé presqu'entier près d'elle n'ont servit qu'a m'attacher d'avantage, et les nuits a
sentir la douleur de la quitter, le jour dernier destinés en entier pour elle seule, c'est passé
assés simplement, et j'ai crues remarquer des instant où elle pensoit a la séparation, surtout
celui où j'ai fuie, mon coeur étoit disposé depuis longtemps a lui prouver ma reconnaissance et
ma douleur, et j'ai crains les tristes adieux, j'ai réfléchie depuis, et sens que ie me suis
appropriée comme un enfant tous ce qui me flattoit, ce quelle a dit et fait, est chez elle en
usage, elle a festé mes faibles talens et n'a eu aucunes autres idées, je suis une sotte, j'en
conviens avec vous, ne me trahisez pas, qu'elle mesme l'ignore, je vous proteste lui garder le
secret,

justifiez moy vis a vis d'elle, mon erreur ne peut l'offenser, le sentimens de l'amitié est sy
doux, sy grave, qu'il ne peut en rien en allarmer un plus vif, je vous fait l'exacte confidence de
ma façon de penser et vais me restrinde a un sentiment plus convenable, une sincère reconnais-

i. Voir l'Art, g" année, tome III, pages 41 et 61.
 
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