DOI Heft:
Notre bibliothèque
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19296#0161
Anonyme florentin. — Romulus et Ré m us,
[Extrait de la Gravure en Italie avant Marc-Antoine.)
NOTRE BIBLIOTHEQUE
CCCXXIV
Bibliothèque Internationale de l'Art, sous la direction de
M. Eugène Muntz, Conservateur de la Bibliothèque, des
Archives et du Musée à l'École Nationale des Beaux-Arts.
V1. La Gravure en Italie avant Marc-Antoine (1452-/5o5),
par le vicomte Henri Delaborde, Secrétaire perpétuel de
l'Académie des Beaux-Arts, Conservateur du Département
des Estampes à la Bibliothèque Nationale. Librairie de
l'Art, Paris et Londres, i883. Un volume illustré in-40 rai-
sin de 287 pages.
Rendre ' compte d'un
nouvel ouvrage de M. le
vicomte Henri Delaborde,
c'est s'exposer inévitable-
ment à rééditer les éloges
qui ont accueilli ses précé-
dents écrits, tant est grande
l'autorité qui s'attache à tout
ce que publie l'éminent ico-
nophile, un lettré qui s'im-
pose par le double ascendant
du caractère et du talent.
La Gravure en Italie
avant Marc-Antoine ne le
cède en rien à ses autres
Marque de Lucantonio Giunta. livres; c'est la même clarté
d'exposition, la même mé-
thode admirablement ordonnée, un savoir profond qui se rend
accessible à tous par son absence de tout pédantisme, qui
séduit les plus ignorants par la sûreté de son goût et qui,
depuis longtemps habitué aux applaudissements de tous les
érudits, conquiert, à force de naturel et d'avenante simplicité,
les suffrages des gens du monde heureux de s'instruire en
ne cherchant qu'à se distraire, ainsi que le disait une belle
paresseuse, aussi intelligente que belle. La conséquence natu-
relle, c'est que tout volume signé du nom de M. Delaborde
est épuisé à peine sorti de presse.
Son nouvel ouvrage, « hommage d'attachement profond
et de tendre respect », est dédié à son illustre collègue de
l'Institut, M. Henriquel; très brillamment illustré de nom-
breux fac-similés d'estampes précieuses, il est divisé en cinq
chapitres suivis d'un appendice; il débute par les nielles flo-
rentins, étudie les premières estampes des peintres-graveurs
toscans, passe ensuite aux padouans et aux vénitiens, puis à
la gravure italienne en dehors de Florence et de Venise,
et termine par un brillant résumé du mouvement de la gravure
au burin en Italie jusqu'à l'époque de Marc-Antoine, avant
d'aborder la gravure en bois en Italie au xv° siècle, sujet exclu-
sif du dernier chapitre.
L'appendice est consacré à une Note sur les origines d'une
estampe de Mantegna : le Combat de Dieux marins, note
basée sur une récente découverte du plus haut intérêt faite à
Ravenne, par notre éminent collaborateur, M. François Lenor-
mant, « dans l'église de San Vitale, ou plutôt dans les dépen-
dances de cet édifice; car le monument dont il s'agit orne la
muraille de gauche de la voûte sous laquelle est déposé le
sarcophage de l'exarque Isaac, dans une cour attenant à
l'église. A quelle époque ce bas-relief, représentant un Com-
bat entre deux dieux marins, et provenant vraisemblablement
de la frise d'un temple dédié à Neptune2, est-il venu occuper
1. Les autres ouvrages publiés jusqu'ici sont : l. Les Précurseurs de la Renaissance, par Eugène Mûntz. — II. Les Amateurs de l'ancienne France.
Le Surintendant Foucquet, par Edmond Bonnaffé. — III. Les Origines de la Porcelaine en Europe, par le baron Davillier. — IV. Le Livre de Fortune. Recueil
de deux cents dessins inédits de Jean Cousin, par Ludovic Lalanne.
Les ouvrages suivants sont sous presse : Les Délia Robbia, par .1. Cavallucci et Emile Mollnier. — Claude Lorrain, par M"" Mark Pattison. — Les Musées
d'Allemagne, par Emile Michel. — Histoire de la Miniature byzantine, par N. Kondakoff.
Ils seront très prochainement suivis de la publication de : tes Tapisseries historiées de Bruxelles et leurs marques, par Alphonse Wauters. ■— Le Livre des
peintres de Caret van Mander, par Henri Hymans. — Ghiberti et son école, par Charles Perkins.
2. « M. Lenormant a vu, dans une maison voisine de San Vitale et dans le vestibule de la bibliothèque municipale de Ravenne, plusieurs fragments mutilés
de la même frise dont quelques-uns reproduisent sans aucune modification ces deux figures, tandis que d'autres, tout en représentant aussi des dieux marins, les
montrent dans des attitudes et avec des combinaisons de lignes différentes. »
[Extrait de la Gravure en Italie avant Marc-Antoine.)
NOTRE BIBLIOTHEQUE
CCCXXIV
Bibliothèque Internationale de l'Art, sous la direction de
M. Eugène Muntz, Conservateur de la Bibliothèque, des
Archives et du Musée à l'École Nationale des Beaux-Arts.
V1. La Gravure en Italie avant Marc-Antoine (1452-/5o5),
par le vicomte Henri Delaborde, Secrétaire perpétuel de
l'Académie des Beaux-Arts, Conservateur du Département
des Estampes à la Bibliothèque Nationale. Librairie de
l'Art, Paris et Londres, i883. Un volume illustré in-40 rai-
sin de 287 pages.
Rendre ' compte d'un
nouvel ouvrage de M. le
vicomte Henri Delaborde,
c'est s'exposer inévitable-
ment à rééditer les éloges
qui ont accueilli ses précé-
dents écrits, tant est grande
l'autorité qui s'attache à tout
ce que publie l'éminent ico-
nophile, un lettré qui s'im-
pose par le double ascendant
du caractère et du talent.
La Gravure en Italie
avant Marc-Antoine ne le
cède en rien à ses autres
Marque de Lucantonio Giunta. livres; c'est la même clarté
d'exposition, la même mé-
thode admirablement ordonnée, un savoir profond qui se rend
accessible à tous par son absence de tout pédantisme, qui
séduit les plus ignorants par la sûreté de son goût et qui,
depuis longtemps habitué aux applaudissements de tous les
érudits, conquiert, à force de naturel et d'avenante simplicité,
les suffrages des gens du monde heureux de s'instruire en
ne cherchant qu'à se distraire, ainsi que le disait une belle
paresseuse, aussi intelligente que belle. La conséquence natu-
relle, c'est que tout volume signé du nom de M. Delaborde
est épuisé à peine sorti de presse.
Son nouvel ouvrage, « hommage d'attachement profond
et de tendre respect », est dédié à son illustre collègue de
l'Institut, M. Henriquel; très brillamment illustré de nom-
breux fac-similés d'estampes précieuses, il est divisé en cinq
chapitres suivis d'un appendice; il débute par les nielles flo-
rentins, étudie les premières estampes des peintres-graveurs
toscans, passe ensuite aux padouans et aux vénitiens, puis à
la gravure italienne en dehors de Florence et de Venise,
et termine par un brillant résumé du mouvement de la gravure
au burin en Italie jusqu'à l'époque de Marc-Antoine, avant
d'aborder la gravure en bois en Italie au xv° siècle, sujet exclu-
sif du dernier chapitre.
L'appendice est consacré à une Note sur les origines d'une
estampe de Mantegna : le Combat de Dieux marins, note
basée sur une récente découverte du plus haut intérêt faite à
Ravenne, par notre éminent collaborateur, M. François Lenor-
mant, « dans l'église de San Vitale, ou plutôt dans les dépen-
dances de cet édifice; car le monument dont il s'agit orne la
muraille de gauche de la voûte sous laquelle est déposé le
sarcophage de l'exarque Isaac, dans une cour attenant à
l'église. A quelle époque ce bas-relief, représentant un Com-
bat entre deux dieux marins, et provenant vraisemblablement
de la frise d'un temple dédié à Neptune2, est-il venu occuper
1. Les autres ouvrages publiés jusqu'ici sont : l. Les Précurseurs de la Renaissance, par Eugène Mûntz. — II. Les Amateurs de l'ancienne France.
Le Surintendant Foucquet, par Edmond Bonnaffé. — III. Les Origines de la Porcelaine en Europe, par le baron Davillier. — IV. Le Livre de Fortune. Recueil
de deux cents dessins inédits de Jean Cousin, par Ludovic Lalanne.
Les ouvrages suivants sont sous presse : Les Délia Robbia, par .1. Cavallucci et Emile Mollnier. — Claude Lorrain, par M"" Mark Pattison. — Les Musées
d'Allemagne, par Emile Michel. — Histoire de la Miniature byzantine, par N. Kondakoff.
Ils seront très prochainement suivis de la publication de : tes Tapisseries historiées de Bruxelles et leurs marques, par Alphonse Wauters. ■— Le Livre des
peintres de Caret van Mander, par Henri Hymans. — Ghiberti et son école, par Charles Perkins.
2. « M. Lenormant a vu, dans une maison voisine de San Vitale et dans le vestibule de la bibliothèque municipale de Ravenne, plusieurs fragments mutilés
de la même frise dont quelques-uns reproduisent sans aucune modification ces deux figures, tandis que d'autres, tout en représentant aussi des dieux marins, les
montrent dans des attitudes et avec des combinaisons de lignes différentes. »