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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 4)

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Cavallucci, J.; Molinier, Émile: Les Della Robbia, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19462#0070

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Anges .porte-lumière.

Terres cuites émaillées attribuées à Andréa délia Robbia. (South Kensington Muséum.} — Dessin de Charles E. Wilson.

4

LES DELLA ROBBIA'

(suite)

es médaillons de la façade de l'hôpital des Innocents nous font connaître un
autre côté du caractère d'Andréa; ici c'est la naïveté qui domine. Tout le monde
connaît cette série de putti; les uns, soigneusement emmaillotés, semblent
résignés à leur sort; les autres, plus turbulents, ont brisé les bandelettes qui
les enserraient ; tous, également contents de vivre, semblent par leurs gestes
implorer la pitié. Toutes ces charmantes figures concourent de la façon la plus
heureuse à la décoration de la loggia; leurs chairs émaillées de blanc, leurs
maillots quelquefois légèrement teintés de brun, se détachent sur des fonds
bleus et mettent une note gaie au milieu du ton bruni de la pierre.

Ces tondi sont peut-être les plus connues des œuvres d'Andréa; à tous
égards ils méritent leur renommée. Mais leur voisinage a quelque peu nui à
la réputation d'un autre bas-relief qui se trouve tout près de là et qu'il faut
aussi attribuer à Andréa ; il orne maintenant le tympan de Tune des
portes de l'église des Innocents, mais autrefois il servait de retable à
un autel dans la même église. L'Annonciation y est représentée dans
. „....... une arcade bordée d'une série de têtes de chérubins, on voit à droite

Lettre de Giuseppe Mitelh. 7

la Vierge agenouillée ; à gauche l'ange, également agenouillé,
annonce à Marie qu'elle enfantera le Christ; dans le ciel, le Saint-Esprit et le Père éternel au
milieu d'une gloire d'anges. Cette composition, très commune dans l'œuvre des délia Robbia, a
rarement été traitée avec tant de soin et d'élégance. Le talent d'Andréa se prêtait mieux que
tout autre à traduire un pareil sujet, qui ne demande après tout aucune science de composition
et qui est éminemment propre à être représenté en bas-relief. Le type de l'ange, à la figure
extrêmement régulière, à l'expression souriante, aux longs cheveux bouclés, se retrouve dans
nombre de compositions du maître2. Plus gracieux et plus élégant que les personnages de Luca,
sans être fade comme les figures que modelèrent ses successeurs, cet ange équivaut à une signature
d'Andréa.

Vasari ne nous dit point à quelle époque Andréa travailla à l'hôpital des Innocents et les
documents sont muets à cet égard. Toutefois il est à présumer que l'hôpital fut achevé en 1445

1. Voir l'Art, çf année, tome III, pages i52, 178, 189, 20G et 273, et tome IV, page 10.

2. Notamment dans la Madonna délia Cintola au couvent de La Verna, et dans le bas-relief de l'œuvre du Dôme, dont nous parlons
plus bas.
 
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