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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 4)

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Cavallucci, J.; Molinier, Émile: Giovanni Della Robbia
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https://doi.org/10.11588/diglit.19462#0131

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GIOVANNI DELLA ROBBIA1

econd fils d'Àndrea, Giovanni naquit le 8 mai 1469; la
date exacte de sa mort est inconnue, mais on présume
qu'il faut la reporter aux environs de Tan 1229; il vécut
donc beaucoup moins vieux que son père et son grand-
oncle. On peut partager sa vie d'artiste en deux
périodes parfaitement distinctes. Dans la première, il est
complètement sous l'influence de son père ; il l'imite à
tel point et avec tant de bonheur qu'on ne peut distin-
guer leurs travaux que les documents d'archives à la
main ; c'est l'époque de la belle fontaine de la sacristie
de Santa Maria Novella. Dans la seconde, il rompt
presque complètement avec les traditions de simplicité
de la famille ; il vole de ses propres ailes et son talent
est fort inégal ; ses compositions deviennent confuses,
X^ZÎh^Z- froides> et Ia Polychromie qu'il prodigue ne peut parvenir

à les animer; c'est l'époque du grand tabernacle qu'on
voit à Florence dans la Via Nazionale, du grand tabernacle exposé au Bargello.
L'architecture exquise qui encadrait généralement les bas-reliefs de Luca et
surtout d'Andréa ne trouve pas grâce devant Giovanni ; il la juge sans doute
monotone et, dans sa haine de la ligne droite, il se plaît à l'enrichir des ornements les plus
bizarres. Mais, en dépit de tous ses efforts, l'éducation qu'il doit à son père a laissé des traces
si profondes en lui, qu'il ne peut se soustraire à son influence; prises isolément, beaucoup de
ses sculptures sont, en somme, très clignes d'éloges, nous n'en voulons pour exemple que les
figures de Santa Maria a Ripa, un peu froides peut-être, mais empreintes cependant d'une réelle
grandeur. Nous voudrions pouvoir lui attribuer avec une entière certitude la belle frise de l'hôpital
du Ceppo, à Pistoia; pour nous, plus nous y réfléchissons, plus nous pensons que c'est à Giovanni
que l'on doit attribuer ce morceau magistral qui, quoi qu'on en ait dit, restera toujours une des

1. Voir l'Art, g' année, tome III, pages 02, 178, 189, -206 et 275, et tome IV, pages 10 et 5a.
 
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