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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 4)

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Yriarte, Charles: Matteo Civitali, [1]: sculpteur lucquois (1436 - 1501)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19462#0107

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Frise du monument de saint Regulus. —

Dessin de Charles E. Wilson.

MATTEO CIVITALI"

SCULPTEUR LUCQUOIS
( 1436-i5oi)

(suite)

Bas-relief au Bargello de Florence. « La Foi ». ■— Quand les
œuvres d'un artiste ne sont pas datées, il ne reste à la critique qu'une
ressource pour établir la chronologie dans la production, c'est d'étudier
l'expression, le pli, le jeu du ciseau, la manière enfin qui permettent de
le rapporter à une période de sa vie. En face du bas-relief de la Foi,
aujourd'hui encastré dans le mur du Musée national de Florence, connu
sous le nom de Bargello, on ne peut douter que Matteo n'ait exécuté
son œuvre à peu près à l'époque où il a sculpté les deux anges du
Saint-Sacrement et la Madona délie Tosse ; ce n'est pas que l'expression
de cette dernière œuvre rappelle, en rien l'expression de celle du Bar-
gello ; mais le pli est de la môme période et aussi le traitement du

Médaillon 0 1 r

de Nicolas de Noceto. marbré, où Matteo presque toujours accuse sa personnalité.

Frise du monument de saint Regulus. xt • 1 ■ . j „ „1 > t m ., , ,

. J „ Vasari a bien peu de chose a nous dire sur Matteo, et nous n en-

Dcssm de Charles E. Wilson. 1 7

treprendrons pas la trop facile tâche de relever ses erreurs ; mais il a
toujours un point de haute importance qu'il ne faut pas oublier quand on le consulte : ou il a
vu de ses yeux, ou il a entendu dire. Il est, après tout, un écho d'une tradition, quand il lui
arrive de faire allusion à certaines œuvres détruites ou dispersées depuis le xvic siècle. Si donc
nous pouvons établir quelque point de contact entre sa description et les œuvres ou les fragments
d'oeuvres qui reviennent à la lumière, il y a quelque chance pour nous d'arriver à la vérité.

Or, l'auteur des Vite fait allusion à trois tavole que Matteo aurait exécutées pour l'église de
San Michèle, où en dehors de sa statue de la Vierge, à l'angle extérieur de cette église, due à
la munificence de Bertini, nous ne trouvons plus rien, aujourd'hui, qu'on puisse attribuer à notre
artiste. M. Ridolfi qui vit à Lucques, qui y est né et en a étudié avec soin tous les monuments,
incline à penser que le célèbre bas-relief du Bargello, signé O. M. C. L. « Opus Mathei Cirntali,
Lucensis », serait un de ces trois bas-reliefs. Les deux autres auraient naturellement représenté
VEspérance et la Charité. Nous savons, par le livre d'entrée du musée des Offices, que le bas-relief
de la Foi a été acheté, en i83o, par les soins du commandeur Montalvi, d'une famille patricienne
de Lucques; mais c'est tout, et nous ignorons l'origine de la sculpture. 11 a suffi, cependant, de
ce bas-relief au pli large, noble, à la fois naturel . et monumental; où la forme est jeune,
élégante, pleine de charme, et où l'expression extatique dans le geste et dans le regard est
traduite d'une façon tout à fait supérieure, pour classer Matteo parmi les grands artistes de son
temps. Tout le monde ne va pas le voir à Lucques où il triomphe, tandis qu'au Bargello, le

i. Voir l'Art, 9e année, tome III, pages 210 et 233.
 
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