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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 4)

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Dilke, Emilia Francis Strong: Les eaux-fortes de Claude Lorrain
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https://doi.org/10.11588/diglit.19462#0180

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Fleuron composé et dessiné pour «l'Art» par J. Habert-Dys. -L

LES

EAUX-FORTES DE CLAUDE LORRAIN1

(fin)

/

eaucoup de peintres célèbres ont tenté la gravure avec plus ou moins de
succès, mais très peu d'entre eux ont obtenu des résultats aussi originaux,
aussi complets que Claude. Ses eaux-fortes réunissent toutes les
qualités de ses tableaux. Partout, l'air et la lumière abondent; en
l'absence de contours nets, d'habiles dégradations de ton indiquent
le dessin ; les lignes ne servent jamais à préciser les formes des objets
que l'artiste représente. On dirait qu'il s'est demandé, comme
un peintre de nos jours : « Quel est l'endroit où l'air circule le
plus ? » et qu'il a trouvé la même réponse : « Derrière les parties
qui sont le plus indécises », tant il met de soin à éviter les
affirmations positives. De sa pointe gracieuse et légère, il cherche
les valeurs, le jeu des ombres et de la lumière ; il rencontre des
finesses exquises pour rendre des dégradations presque inappré-
ciables et il évoque la forme tout en ayant l'air de la
négliger.

Les débuts de Claude comme aquafortiste doivent
remonter à 1628 ou environ, quelque temps après son retour
à Rome et un peu avant l'exécution de la Tempête —■ la
:Trflten-DysP°Ur/'4''' '^hr- P^mière eau-forte portant une date. Pendant son séjour à

j[y Nancy, ainsi que je l'ai déjà dit, Claude a dû voir Jacques

Callot, qui était lié avec Claude Deruet, sous les ordres
N duquel notre peintre travailla clans l'église des Carmes.
Or, c'est précisément au même moment, en 16262, que Callot grava ses planches du Siège de
Bréda. Selon toute probabilité, la vue de ce travail gigantesque aura inspiré à Claude le désir
de manier à son tour la pointe et ce désir a dû se renouveler, après son retour en Italie, par
sa liaison avec Joàchim de Sandrart. Ce fut en effet la brillante réputation de Sandrart comme
graveur qui fixa sur lui l'attention ; du marquis Giustiniani, lequel au dire de Florent le Comte:!,

t. Voir l'Art, 90 année, tome III, pages 253 et 265, et tome IV, page 44.

2. Meaume, Recherches sur Jacques Callot, tome Ie'', page 43. Paris, 18û0.

3. Cabinet des singularité?, etc., tome III, page Ô4.
 
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