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Champfleury: Le Baron Charles Davillier et ses collections céramiques léguées par lui au Musée de Sèvres
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19462#0081
LE BARON CHARLES DAVILLIER
ET
SES COLLECTIONS CÉRAMIQUES
LEGUEES PAR LUI AU MUSEE DE SEVRES
I
A partir de 1860 l'histoire de la céramique, qui jusque-là comptait
à peine et ne s'était pas créé dans la classe des ouvrages consacrés aux
arts la place qu'elle méritait, s'imposa pour ainsi dire aux curieux par
un ensemble de publications qui semblaient obéir à un mot d'ordre.
MM. Davillier, Jacquemart, Darcel, André Pottier, Fillon, sans doute se
connaissaient, se rencontraient; mais ils ne formaient pas groupe et
chacun suivait sa piste sans entente ni accord, donnant coup sur coup,
en moins de dix ans, des traités généraux en même temps que d'impor-
tantes monographies pour l'histoire des arts céramiques1.
Il est difficile d'admettre que le hasard réunît dans un même courant
d'études, pendant une période de dix ans, des érudits de Paris et de la
province, sans qu'ils lussent attirés par un foyer commun. La plupart de
ces écrivains, qui poussaient à une Renaissance céramique, se tournaient
vers un savant modeste qui ne publiait rien ; mais son poste lui per-
1. L'Histoire des faïences hispano-moresques fut publiée en 1861 par M. Ch. Davillier; en 1862
M. Jacquemart fait paraître son Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine; MM. Du
Broc de Segange et Charles Davillier donnent au public la même année (1863), le premier son importante
monographie sur les Faïences, les faïenciers et les émailleurs de Nevers, le second l'Histoire des faïences
et des porcelaines de Moustiers et de Marseille. En 1864 paraissent deux ouvrages hors ligne : l'Art de
terre che% les Poitevins par Benjamin Fillon, et la Notice des faïences italiennes du Musée de la
Renaissance au Louvre par M. Alfred Darcel. Si on veut bien me permettre de
prendre date pour un ouvrage, quoiqu'il appartienne autant au domaine de l'his-
toire qu'à celui de la céramique, je publiais en 1867 l'Histoire des faïences patrio-
tiques sous la Révolution, et de 1S66 à 1869 M. Jacquemart posait les premiers
jalons d'une histoire complète avec ses Merveilles de la céramique ; enfin l'année
1870 clôt dignement la série par la publication d'une œuvre posthume du savant
André Pottier, l'Histoire de la faïence
de Rouen, due aux soins de MM. l'abbé
Colas, Gustave Gouellain et Raymond
Bordeaux.
m
Encadrement composé et dessiné pour «l'Art» par j. Habert-Dys.
Tome XXXV.
ET
SES COLLECTIONS CÉRAMIQUES
LEGUEES PAR LUI AU MUSEE DE SEVRES
I
A partir de 1860 l'histoire de la céramique, qui jusque-là comptait
à peine et ne s'était pas créé dans la classe des ouvrages consacrés aux
arts la place qu'elle méritait, s'imposa pour ainsi dire aux curieux par
un ensemble de publications qui semblaient obéir à un mot d'ordre.
MM. Davillier, Jacquemart, Darcel, André Pottier, Fillon, sans doute se
connaissaient, se rencontraient; mais ils ne formaient pas groupe et
chacun suivait sa piste sans entente ni accord, donnant coup sur coup,
en moins de dix ans, des traités généraux en même temps que d'impor-
tantes monographies pour l'histoire des arts céramiques1.
Il est difficile d'admettre que le hasard réunît dans un même courant
d'études, pendant une période de dix ans, des érudits de Paris et de la
province, sans qu'ils lussent attirés par un foyer commun. La plupart de
ces écrivains, qui poussaient à une Renaissance céramique, se tournaient
vers un savant modeste qui ne publiait rien ; mais son poste lui per-
1. L'Histoire des faïences hispano-moresques fut publiée en 1861 par M. Ch. Davillier; en 1862
M. Jacquemart fait paraître son Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine; MM. Du
Broc de Segange et Charles Davillier donnent au public la même année (1863), le premier son importante
monographie sur les Faïences, les faïenciers et les émailleurs de Nevers, le second l'Histoire des faïences
et des porcelaines de Moustiers et de Marseille. En 1864 paraissent deux ouvrages hors ligne : l'Art de
terre che% les Poitevins par Benjamin Fillon, et la Notice des faïences italiennes du Musée de la
Renaissance au Louvre par M. Alfred Darcel. Si on veut bien me permettre de
prendre date pour un ouvrage, quoiqu'il appartienne autant au domaine de l'his-
toire qu'à celui de la céramique, je publiais en 1867 l'Histoire des faïences patrio-
tiques sous la Révolution, et de 1S66 à 1869 M. Jacquemart posait les premiers
jalons d'une histoire complète avec ses Merveilles de la céramique ; enfin l'année
1870 clôt dignement la série par la publication d'une œuvre posthume du savant
André Pottier, l'Histoire de la faïence
de Rouen, due aux soins de MM. l'abbé
Colas, Gustave Gouellain et Raymond
Bordeaux.
m
Encadrement composé et dessiné pour «l'Art» par j. Habert-Dys.
Tome XXXV.