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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 4)

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Dilke, Emilia Francis Strong: Les eaux-fortes de Claude Lorrain
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https://doi.org/10.11588/diglit.19462#0184

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L'ART.

procédé, et comme un mélange de la technique propre à la pointe avec celle du burin ; le manque
de parti pris est rendu encore plus sensible par le contraste des blancs avec les noirs. On
remarquera aussi les mêmes hésitations dans la traduction, au moyen de tailles régulières et
parallèles, des contours des collines dans le fond du - Pont de bois, si on les rapproche de
celles qui ferment à droite le petit port du Dessinateur. Dans l'Apparition (R.-D., 2) et
dans la Fuite en Egypte (R.-D., 25), Claude comprend déjà mieux les services que la pointe,
plus souple et plus expéditive, est capable de rendre. Mais sur le feuillage, à l'extrême gauche
de la dernière de ces deux planches, la touche, sans vigueur et sans liberté, offre des analogies
avec la facture des groupes d'arbres agités par le vent que l'on voit dans la partie droite de
la Tempête; elle accuse encore un reste d'inexpérience.

Le Passage du Gué (R.-D., 3), au contraire (avec la date 1634), quoique assez médiocre

Le Troupeau en marche par un temps d'orage.
Fac-similé d'une eau-forte de Claude Lorrain.

comme ensemble, nous montre une pointe conduite d'une main ferme. Le ciel est toujours
modelé à l'aide de tailles trop accentuées, mais celles-ci trahissent déjà des préoccupations moins
exclusives, tandis que, çà et là, le trait est rompu de façon à indiquer des nuages. Peu à
peu, Claude s'aperçoit des facilités propres au procédé, et le Troupeau à l'abreuvoir (R.-D., 4),
exécuté en 1635, marque une étape nouvelle. Cette pièce n'est qu'un croquis légèrement gravé
sur le cuivre, et nullement fini, mais elle est traitée avec une certaine liberté de main. Le fond
est, cependant, assez lourdement indiqué, et l'ensemble n'offre aucune des qualités qui
doivent distinguer l'œuvre d'un maître ; nous touchons néanmoins au moment où va prendre
naissance le Bouvier (R.-D., 8)1, cette pièce célèbre entre toutes, dans laquelle l'artiste a
traduit sur cuivre un sujet mis en œuvre dans plus d'un de ses tableaux2.

r. J'ai vu une reproduction, à l'eau-forte, du Bouvier, à l'envers, sans date ni nom, mais avec quelques changements de détail, au
Cabinet d'Estampes de Londres.

2. Livre de vérité, n" 85 et 176.
 
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