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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 2)

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Turgenev, Ivan Sergeevič: Assez!, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19704#0185

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$p des rhéteurs sans bonne foi qui
puissent encore soutenir que Fart

Mais l'art?..... la beauté?..... v (^%{ est l'imitation de la nature.

Oui, voilà des mots puissants, plus T^SlW; Mais à la fin des fins la nature (t^

forts que ceux que j'ai déjà rap- ^^^^ est mvnicible. Tôt ou tard elle )

pelés ici. ij^ll^'f triomphe. La nature inconsciente est fata-

La Vénus de Milo est selon moi plus ^(jlgjC lement soumise aux lois, elle ne connaît

indiscutable que le droit romain ou les >#|ɧèy Pas lart' comme elle ne connaît pas la

principes de 89. Yffvf^ liberté, comme elle ignore le bien.

On me répliquera — combien de fois ^ÉtjCr Toujours en mouvement et de temps

j'ai entendu formuler cette objection ! — '4^lfl|^ immémorial, elle change sans cesse et

que la beauté elle-même est un fait con- ^^CL ses transformations ne comportent rien

ditionnel, que le Chinois la comprend 1^^^^^ d'immuable.

tout autrement que l'Européen. L'homme est son enfant, mais tout

Mais ce n'est point ce qu'il y a de .j^^Êtf ce qui vient de l'homme, tout ce qui est

relatif dans l'art qui m'effraie; c'est sa artificiel lui est hostile parce qu'elle

fragilité, oui, sa fragilité; il se corrompt, Mlïpk s'efforce d'être immuable et éternelle,

il tombe en poussière, voilà ce qui m'ôte L'homme est l'enfant de la nature,

le courage et la foi. s&ste*^ mais elle est la mère universelle, elle n'a

L'art à un moment donné *])fjfr pas de préférence; tout ce qui existe

est, selon moi, plus puissant que ^anS S°n SG*n GSt nG aUX dépens j\\

la nature elle-même. La nature 0^^' ^'Un autre et ^0lt c^er sa place à

ne nous donnera ni une sym- JîmÈf un autre '■> elle crée en détruisant,

phonie de Beethoven, ni un ta- ^J^jSJjj et elle reste également indifférente

bleau de Ruisdaël, y/M a ce qu'e^e crée et à ce

ni le Faust de '^^^^fe qu'elle détruit; elle ne
Goethe. Il n'y a que ^ySSa^^fiT Amande qu'une chose,

de sots pédants ou que la vie coule sans

1. Voir l'Art, ir année, /'4^^MmmtV^Â \ tome H> pages 81 et 121.

1 'W

Encadrement composé et dessiné pour « l'Art » par J. Hadert-Dys.

Tome XXXIX. 2 5

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