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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 4 (25 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0045
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ET DE LA CURIOSITÉ

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sur les maîtres encore peu connus qu'on y ren-
contre, — M. H. Modem le restitue, avec preuves
et documents à l'appui, à Hans Sehseufelein (né à
Nuremberg (?) à la fin du xve siècle) et nous en
donne l'histoire et la description. Il provient de
Montbéliard, qui faisait jadis partie du domaine
des ducs de Wurtemberg ; exécuté entre 1525 et
1530, il ornait l'église de laparoisse allemande pro-
testante Saint-Mainbœuf. De là il passa, vers la
fin du xvi" siècle ou au commencement du xvn»,
dans les collections d'art de Stuttgart, d'où il fut
transporté ensuite, en 1684, avec celles-ci en Au-
triche. Il offre, comme sujet principal, la Cruci-
fixion avec, tout autour et sur les trois paires de
volets, cent cinquante-six scènes tirées de la
Passion et de l'Evangile, soigneusement exécutées,
où l'art du début de la Renaissance s'allie curieu-
sement à des restes de traditions gothiques, avec
quantité de curieux détails d'invention, de cos-
tumes, etc. On y trouve plusieurs fois répétées
des caractères hébraïques qui ne sont autres que
le nom abrégé ou complet de l'artiste, écrit en
cette langue, circonstance qui se retrouve dans
plusieurs miniatures de manuscrits exécutées par
Schieufelein.

Suit une notice sur la vie et l'œuvre de ce
maître avec la liste de tous les ouvrages qui
peuvent, avec plus ou moins de certitude, lui
être attribués ; l'auteur s'étend particulièrement
sur le Livre d'heures du comte d'OEttingen, qu'il
orna de quantité de compositions, dont un grand
nombre empruntées à la mythologie, décelant la
plus riche imagination (plusieurs reproductions).
Enfin, une étude très serrée sur les œuvres attri-
buées au « Maître de Messkirch ou de Wildens-
tein » (l'ntre autres une Adoration des Mages
dans l'église de Messkirch, d'autres tableaux à
Donaueschingen, etc.) conclut que cet artiste n'est
autre que Schajufelein lui-même.

Une belle héliogravure d'après le Portrait du
maître par lui même, et quantité d'autres non
moins parfaites, reproduisant tous, les tableaux
de l'Autel de Montbéliard, illustrent cet impor-
tant travail.

= La publication de nombreux documents ti-
rés des archives d'Innsbruck et de Vienne relati-
vement aux objets d'art des collections impériales
forment la seconde partie de cet Annuaire.

— Zeitsohrift fur bildende Kunst (jan-
vier 1896). — Impressions de voyage en Bosnie-
Herzégovine, par M. H. Noé, accompagné de
plusieurs vues de ce pittoresque pays, dessinées
par M. L. Benesch.

— M. R. Reinicke, à la suite d'explorations
récemment entreprises par lui à Pompéi, nous
fait connaître, avec plans et croquis à l'appui, le
système, le genre de construction et la disposi-
tion des murailles et des tours qui enserraient
jadis la ville.

— Dans un très intéressant article, M. J. Neu-
vvirth entreprend d'élucider et de rectifier la
légende des « trois gentilshommes de Prague »
qui, si l'on en croit des chroniqueurs du. xvi°
siècle, auraient terminé, au xv° siècle, la flèche
de la cathédrale de . Strasbourg, et dont l'écu
chargé de trois petits écussons, serait l'origine
des armes bien connues que la: corporation des
peintres adopta ensuite. La ressemblance de1 ces

armoiries avec celles — répétées en plusieurs
endroits sur la tour de la cathédrale — de l'ar-
chitecte qui termina réellement la flèche, maître
Johann Hùllz, de Cologne, est probablement la
cause de cette tradition complètement fausse, en
même temps que le fait de l'exécution « par des
gentilshommes de Prague », d'une figure de
Mater dolorosa très remarquable pour la cathé-
drale de Strasbourg, en 1404.

— Article de M. G. von Lùtz-jw accompagnant
une reproduction en héliogravure hors texte de
la Jeanne d'Arc de Paul Dubois, si admirée au
balon de l'an dernier.

— L'étude des plantes au point de vue orne-
mental dans l'enseignement de l'art industriel,
par M. W. Sprengel (avec plusieurs figures).

BIBLIOGRAPHIE

Sommaire de la Gazette des Beaux-Arts.

— Étienne Chevalier et son patron s tint
Étienne, par Jean Fouquet (volet de gauche
du diptyque de Melun), par M. A. Gruyer,
de l'Institut. — Le Grenier (1er article), par
M. Edmond de Goncourt. — A propos du
Trésor de Bosco Reale, par M. Edmond Bon-
nafïé. — Les Tiepolo de l'hôtel Edouard
André. Henri III chez Federico Conta-
rini, par M. Henri de Ghennevières. —
Jean-Bapliste Perronneau (2e article), par
M. Maurice Tourneux. — Le Centenaire de
la Lithographie (2? et dernier article), par
M. Paul Leprieur. — Les Livres d'Heures
français et les Livres de Liturgie vénitiens,
par M. le duc de Rivoli. —' Bibliographie :
Le Grand Siècle, les Arts, les Idées (Emile
Bourgeois), par M. S. Rocheblave; Le Pre-
mier Siècle de l'Institut de France (comte de
Franqueviile), par M. Olivier Merson : Les
Portraits dessinés par J.-A.-D. Ingres (in-
troduction par G. Duplessis), par A. R.; Une
Étude sur J. de Sandrart et ses Œuvres (J.-L.
Sponsel), par M. Émile Michel, de l'Institut;
Lucas Granach, Sammlung von Nachbil-
dungen seincr vorziiglichsten Holzschnitte
undseiner Sliche (F. Lippmann), par A. M.

Trois gravuhes hors texte : Étienne
Chevalier et son patron saint Etienne, par
Jean Fouquet (volet de gauche du diptyque
de Melun, au Musée d'Anvers) : eau forte de
M. Burney. — Contarini recevant Henri III
à Mira, partie centrale d'une fresque de
Tiepolo (collection Jidouard André) : hélio-
gravure. — Panneaux latéraux de la même
fresque .- héliogravure.

Nombreuses gravures dans le texte.

Marie-Antoinette devant l'Histoire. — Essai
bibliographique, par Maurice Tourneux. —
In-8°. Paris, Téchener, 1895.
Ce travail, résultat de recherches approfondies

de notre érudit collaborateur, peut être regardé
 
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