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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 6 (8 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0055
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N° 6. — 1896. PUREAUX : 8, RUE FAVART S Février.

t.4

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX.ARTS

PARAISSANT L6 SAMEDI M ATI A

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PARIS ET DÉPARTEME.N.TS :

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PROPOS DU JOUR

Le rapport de M. Bouge au nom de la
Commission de l'Exposition Universelle et
les propositions dilatoires qui s'ensuivront
vont retarder, d'une façon inquiétante, la
solution définitive de cette question gran-
diose, posée au peuple des travailleurs. Il est
curieux de voir, dès aujourd'hui, une bran-
che de l'art français, une corporation, dirait
M. Baffier, arrêtée dans ses espérances,
anxieuse et désappointée. Tel est le cas pour
l'armée des sculpteurs français.

Une Exposition Universelle est, pour les
sculpteurs, une occasion nonpareille de créer
•de grandes masses et de paraître au plein
air, à peu près dans les conditions des heu-
reux artistes de l'antiquité et de la Re-
naissance. On le vit bien, en 1889, par la
place qu'ils occupèrent à l'intérieur et à
l'extérieur des bâtiments du Champ de Mars.
Œuvres évanouies, éphémères par la force
des choses, condamnées à la courte vie d'un
jour de fête, exécutées pourtant avec l'ar-
deur que donnent aux artistes les vastes
coopérations.

Les sculpteurs lisent peu les journaux et
sont mal informés des détours politiques;
il est difficile de leur faire comprendre la
stratégie suivie parjes adversaires de l'Ex-
position et les sophismes qui prévalent contre
■elle à l'heure présente. Mais les sculpteurs
sont les ouvriers les plus décidément réfrac-
•taires à la décentralisation. Us vivent de
Paris, par Paris, pour Paris.

Sans doute, il en est de même des peintres
et de tous les artistes. Seulement, les pein-
tres, en ce moment, s'en laissent conter par
les gens de lettres et font les raffinés. Ils
s'en repentiront cruellement, s'ils ontle sen-
timent du ridicule. Avec leur bon sens
éveillé et leur soif de produire, les travail-
leurs de la terre glaise, qui ne demandent
qu'une place au soleil, sont dans les vraies
traditions de la belle vie artistique, et leur
exemple montre bien que la nécessité de
gagner durement sa A ie n'est pas, pour le
talent créateur, une condition de stérilité.

NOUVELLES

Aux expositions déjà ouvertes à Lon-
dres, celle d'art espagnol et celle des maî-
tres anciens à Burlington House, vient do
s'en ajouter une à la Grafton-Gallery. qui ne
nous intéresse pas moins, car elle offre un
superbe ensemble des œuvres du « l'école de
Barbizon » : Diaz, Rousseau, Daubigny, Corot
(avec plusieurs de ses belles Vues d'Italie),
Millet (dont on voit les pastels de l'Angelus et
de XOrage), Michel {Rivière et Plaine, qui est
un des succès de l'exposition) et plusieurs au-
tres de nos grands paysagistes sont repré-
sentés là excellemment en 200 tableaux, ap-
partenant à un même amateur qui a gardé
l'anonyme.

La National-Gallery de Londres vient
d'augmenter sa section étrangère de deux
tableaux récemment achetés de la collection
Scarpa. Ce sont : une peinture de Gaudenzio
Ferrari représentant la Résurrection du
Christ et une peinture de Lefio Orsi représen-
tant le Christ sur le chemin d'Emmaûs,
 
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