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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 10 (7 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0096
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86 LA CHRONIQUE DES AR'i'iS

**# Le ravissant tableau du Chardonneret,
de Garel Fabritius, qui figurait à la vente
Martinet, a été acheté,, au faible prix de
6.200 francs, par M. P. Kleinberger, qui l'a
cédé à.M. Bredius pour le Musée de La Haye.

Sauf ratification de la reine, l'intention
de sir J. E. Millais, le nouveau président de la
Royal Academy, est de ne pas s'adjoindre de
vice-président, mais, selon les circonstances,
de se faire assister par tel de ses confrères
qui lui semblera désigné.

**sie'Pour éviter tout danger d'incendie, le
ministère de l'Instruction publique italien a
décidé que le Palais ducal de Venise serait
éclairé à la lumière électrique dans les parties
utilisées par l'administration et dans celles
où l'on promenait les étrangers à la clarté de
luminaires fort primitifs, les prisons du pa-
lais, par exemple. Une commission spéciale
étudie l'application du nouveau procédé.

Le Musée d'art industriel de Berlin s'est
enrichi récemment do plusieurs pièces de
premier ordre. Ce sont, d'abord, des fauteuils,
des chaises et un écran de cheminée, du tra-
vail le plus remarquable, dorés et garnis en-
core de leur ancienne étoffe brodée, qui pro-
viennent — ainsi qu'en témoignent des docu-
ments authentiques — du boudoir de la reine
Marie-Antoinette, à Versailles, et furent exé-
cutés en 1780 par le sculpteur G. Jacob. Vendus
après la Révolution, ils furent envoyés à Pyr-
mont, en 1797, pour entrer dans l'ameuble-
ment de la villa destinée au roi Frédéric-
Guillaume II, puis servirent, en 1P06, à la
reine Louise. Ils demeurèrent ensuite en la
possession de l'intendant du château et de sa
famille jusqu'à ces derniers temps, où, par
l'intermédiaire du professeur Haupt, de Ha-
novre, ils furent acquis par le Musée de Berlin
pour une somme très minime. Il ne manque
à cet ameublement que le canapé qui en fai-
sait partie et qui était par trop détérioré.

Outre ces meubles ravissants, le Musée ex-
pose d'autres acquisitions récentes, entre au-
tres une commode en marqueterie, ornée
de cuivres dorés, chef-d'œuvre de l'ébéniste
parisien Riesener datée de 1770, de magni-
fiques faïences de Rouen et de Moustiers, etc.

Exposition Universelle de 1900

La Société centrale des Architectes français
vient de protester contre une équivoque que
les termes du rapport de M. Bouge pouvaient
introduire dans la prochaine discussion parle-
mentaire, discussion qui, disons-le en passant,
tarde bien à s'ouvrir. La Société centrale n'a
jamais manifesté de sympathie pour le main-
tien du Palais de l'Industrie, et il n'existe pas
d'association d'architectes purement pari-
siens; par l'organe de son bureau, et sous la
signature de son président, M. Garnier, — dont
on se rappelle la franche palinodie, —la Société
déclare que loin de souhaiter le maintien du

Palais de l'Industrie, elle émet, au contraire,
le vœu que le plan soumis aux Chambres soit
intégralement approuvé et exécuté. .

La Mosquée de Paris

Sir l'initiative de M. Jules Carabon, gouver-
neur général de l'Algérie, un comité s'est formé,
à Paris, en vue de l'édification d'une mosquée
destinée à réunir les musulmans résidant ou de
passage à Paris. Il est composé de MM. le prince
d'Arenbarg, le général de Galliffet, le marquis de
Noailles, le prince Roland Bonaparte, Benjamin
Constant, Collas, Poubelle, Deleassé, Deloncle,
l'architecte Ambroise Baudry, bien connu par ses
remarquables travaux en Egypte; l'architecte Sa-
ladin, etc.

Après avoir reçu l'approbation du gouverne-
ment, ce comité a fixé les bases d'un programme
et a demandé à deux de ses membres, MM. Am-
broise Bauclry et Saladin, de présenter un projet
répondant à ce but. Dans sa dernière séance,
présidée par M. le gouverneur général de l'Algérie,
le comité: a choisi, à la presque unanimité, le pro-
jet de M. Ambroise Baudry, qui se trouve ainsi
chargé de l'exécution de 1'ceuvre,

L'idée-mère de ce projet est un large patio
entouré de hauts murs et ayant en son centre une
fontaine pour les ablutions. Sur trois côtés sont
les annexes naturelles du sanctuaire, les liioans
(lieux de repos); sur le quatrième s'ouvre le sanc-
tuaire, annoncé de loin par un élégant minaret
de 40 mètres de haut, dont la silhouette produira
un effet aussi pittoresque que nouveau au milieu
des autres monuments parisiens.

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Acquisitions du British. Muséum

Les récentes acquisitions du British-Museum
(département des antiquités grecques et romaines)
sont d'un vérilable intérêt.

Le morceau capital est un buste de femme, en
argent, haut d'environ quatre pouces, et d'un fini
et d'une conservation qui ne laissent rien à dési-
rer; il prônent de la trouvaille de Bosco Reale.
C'est le portrait d'une matrone aux traits pleins
de caractère, les cheveux divisés en larges mèches
et traversés sur la nuque par une sorte de bâ-
tonnet.

C'est peut-être le portrait d'Anlonia, femme de
Drusus, dont on croit déjà avoir l'effigie dans un
buste de marbre conservé au British Muséum et
représentant une dame romaine en Clijiie, émer-
geant d'une fleur de tournesol. La ressemblance
entre les deux bustes et l'analogie de leurs coif-
fures sont frappantes ; l'exemplaire de marbre se-
rait d'une date antérieure, alors que le modèle
était plus jeune. Le petit buste d'argent occupait
sans nul cloute le centre d'un plat, comme le buste
d'homme du Trésor de Bosco Roale au Louvre ;
il est certainement de la mémo main.

Deux précieuses statuettes de terre cuite grec-
ques, provenant de Malesina (Locride), viennent
d'enrichir la série des terres cuites encore


 
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