DOI Heft:
Nr. 12 (21 Mars)
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1C6
LA CHRONIQUE DES ARTS
Vollon, 694 — R. Collin, 694 — Luminais,
681 — Yon, 675 — Dawant 672 — Vayson, 667
— Dameron, 654 — Bernicr, 650 — Saint-Pierre,
639 — G. Ferrier, 632 — Roybet, 623 — Pelez,
615 — J. Dupré, 615 — Rochegrosse, 614 —
Humbert, 608 — Hébert, 605 — Zuber, 601.
Ghartran, 593 — Demont, 585 — Adam, 580
— Renard, 575 — Gagliardini,573 — Barrias, 570
— LeBlant 564 —Henri Lévy, 559—G. Moreau,
553 —V. Gilbert, 552 — Barillot, 551 —L. Glaize,
550 — Dantan, £40 — de Richemont, 537 —
ïhirion, 525 — Petitjean, 518 — de Vuillefroy,
507 — Flammeng, 500 — Wencker, 481 —
H. Martin, 444 — Vibert, 345 — Quost, 327 —
Baschet, 284.
La ville de Genève vient de décider,
conformément au vœu exprimé dans une
pétition signée par une centaine d'artistes
suisses, et sur la proposition de la Commission
consultative du musée, d'acheter une toile du
peintre Eugène Carrière : Jeunes Filles re-
gardant un poisson, qui figurait à l'exposi-
tion des trois maîtres français : Puvis de
Chavannes, Rodin, Carrière, récemment orga-
nisée dans cette ville.
D'autre part, M. Rodin, désireux de laisser
à la ville de Genève un souvenir de cette belle
exposition, lui a offert le bronze célèbre :
VHomme au nés cassé, qui signala, en J864,
ses débuts.
On vient de placer dans l'escalier de la
National Gallery une Crucifixion de Spinello
Aretino léguée par le Dr Jarvis H. Ash. C'est
un petit tableau peint sur fond d'or, dont le
coloris originel est très bien conservé; il est
encore pourvu de son cadre primitif; la pré-
delle est décorée de médaillons représentant
la Vierge et l'Enfant et quatre saints; à droite
et à gauche, deux apôtres en pied.
Les Japonais, pour célébrer leurs ré-
centes victoires, vont fondre une gigantesque
statue de Bouddha, qui coûtera environ un
million de yen, ou cinq millions de francs, et
sera érigée à Kioto. Elle sera haute de qua-
rante mètres et le métal employé sera celui
des prises de guerre faites sur les Chinois.
--ooCXXDoo-
Exposition universelle de 1900
Le principe môme de l'Exposition univer-
selle, qui était mis en jeu, vient d'être adopté
cette semaine à une énorme majorité par la
Chambre des députés. Le plan précédemment
approuvé par le gouvernement a été égale-
ment approuvé, non sans luttes et sans co-
lères ; c'est, on le sait, le plan comportant une
emprise sur les. Champs-Elysées et le Cours-
la-Reine, entraînant la démolition du Palais
de l'Industrie et compensant les destructions
nécessaires par la construction de deux palais
à demeure, de dimension fort inégale, destinés
à devenir des musées et lieux d'expositions
temporaires. La Chronique des Arts n'a pas
cessé de défendre ce projet et se réjouit de
l'issue de la première bataille, avec l'espoir
que la prochaine discussion devant le Sénat
aura le même résultat affirmatif. Le plan ci-
dessous fixera les opinions de nos lecteurs ;
nulnv.cc :3n>J3,vy
ajoutons, pour prévenir toute équivoque, que
la partie enclose de palissades pendant la du-
rée des travaux équivaudra à peine à la sep-
tième partie du périmètre de la grande pro-
menade parisienne.
PETITES EXPOSITIONS
GALERIE GEORGES PETIT
ÉTUDES SUR L'ART GREC ET L'ART FRANÇAIS
PAR M. LUCIEN MAGNE
Il ne faut jamais se lasser d'attirer l'atten-
tion, quelquefois distraite des artistes, sur
l'art grec lui-même et sur toutes les tentatives
destinées à le remettre en.honneur. IL ne
faut jamais se lasser, non plus, de répéter à
tout venant que les Arts, comme les Lettres,
fatigués par le surmenage que nous leur
avons imposé, ont besoin de revenir à la
source hellénique pour y retrouver de nou-
velles raisons de vivre. Aussi l'exposition que
fait M. L. Magne de ses études sur le Par-
ti lénon nous paraît-elle être d'actualité et
d'utilité incontestables.
La plupart de ces études et de ces photo-
graphies ont déjà paru dans le rapport sur
l'état du Parthénon, rapport dont nous avons
rendu compte ici même. A ses relevés d'ar-
chitecture, M. L. Magne a ajouté un certain
nombre de paysages et de croquis. Nous n'y
insisterons pas : tout le monde sait quel ta-
lent d'aquarelliste possèdent la plupart de
nos architectes, habileté inquiétante, puis-
qu'elle va parfois jusqu'à dérouter le public
LA CHRONIQUE DES ARTS
Vollon, 694 — R. Collin, 694 — Luminais,
681 — Yon, 675 — Dawant 672 — Vayson, 667
— Dameron, 654 — Bernicr, 650 — Saint-Pierre,
639 — G. Ferrier, 632 — Roybet, 623 — Pelez,
615 — J. Dupré, 615 — Rochegrosse, 614 —
Humbert, 608 — Hébert, 605 — Zuber, 601.
Ghartran, 593 — Demont, 585 — Adam, 580
— Renard, 575 — Gagliardini,573 — Barrias, 570
— LeBlant 564 —Henri Lévy, 559—G. Moreau,
553 —V. Gilbert, 552 — Barillot, 551 —L. Glaize,
550 — Dantan, £40 — de Richemont, 537 —
ïhirion, 525 — Petitjean, 518 — de Vuillefroy,
507 — Flammeng, 500 — Wencker, 481 —
H. Martin, 444 — Vibert, 345 — Quost, 327 —
Baschet, 284.
La ville de Genève vient de décider,
conformément au vœu exprimé dans une
pétition signée par une centaine d'artistes
suisses, et sur la proposition de la Commission
consultative du musée, d'acheter une toile du
peintre Eugène Carrière : Jeunes Filles re-
gardant un poisson, qui figurait à l'exposi-
tion des trois maîtres français : Puvis de
Chavannes, Rodin, Carrière, récemment orga-
nisée dans cette ville.
D'autre part, M. Rodin, désireux de laisser
à la ville de Genève un souvenir de cette belle
exposition, lui a offert le bronze célèbre :
VHomme au nés cassé, qui signala, en J864,
ses débuts.
On vient de placer dans l'escalier de la
National Gallery une Crucifixion de Spinello
Aretino léguée par le Dr Jarvis H. Ash. C'est
un petit tableau peint sur fond d'or, dont le
coloris originel est très bien conservé; il est
encore pourvu de son cadre primitif; la pré-
delle est décorée de médaillons représentant
la Vierge et l'Enfant et quatre saints; à droite
et à gauche, deux apôtres en pied.
Les Japonais, pour célébrer leurs ré-
centes victoires, vont fondre une gigantesque
statue de Bouddha, qui coûtera environ un
million de yen, ou cinq millions de francs, et
sera érigée à Kioto. Elle sera haute de qua-
rante mètres et le métal employé sera celui
des prises de guerre faites sur les Chinois.
--ooCXXDoo-
Exposition universelle de 1900
Le principe môme de l'Exposition univer-
selle, qui était mis en jeu, vient d'être adopté
cette semaine à une énorme majorité par la
Chambre des députés. Le plan précédemment
approuvé par le gouvernement a été égale-
ment approuvé, non sans luttes et sans co-
lères ; c'est, on le sait, le plan comportant une
emprise sur les. Champs-Elysées et le Cours-
la-Reine, entraînant la démolition du Palais
de l'Industrie et compensant les destructions
nécessaires par la construction de deux palais
à demeure, de dimension fort inégale, destinés
à devenir des musées et lieux d'expositions
temporaires. La Chronique des Arts n'a pas
cessé de défendre ce projet et se réjouit de
l'issue de la première bataille, avec l'espoir
que la prochaine discussion devant le Sénat
aura le même résultat affirmatif. Le plan ci-
dessous fixera les opinions de nos lecteurs ;
nulnv.cc :3n>J3,vy
ajoutons, pour prévenir toute équivoque, que
la partie enclose de palissades pendant la du-
rée des travaux équivaudra à peine à la sep-
tième partie du périmètre de la grande pro-
menade parisienne.
PETITES EXPOSITIONS
GALERIE GEORGES PETIT
ÉTUDES SUR L'ART GREC ET L'ART FRANÇAIS
PAR M. LUCIEN MAGNE
Il ne faut jamais se lasser d'attirer l'atten-
tion, quelquefois distraite des artistes, sur
l'art grec lui-même et sur toutes les tentatives
destinées à le remettre en.honneur. IL ne
faut jamais se lasser, non plus, de répéter à
tout venant que les Arts, comme les Lettres,
fatigués par le surmenage que nous leur
avons imposé, ont besoin de revenir à la
source hellénique pour y retrouver de nou-
velles raisons de vivre. Aussi l'exposition que
fait M. L. Magne de ses études sur le Par-
ti lénon nous paraît-elle être d'actualité et
d'utilité incontestables.
La plupart de ces études et de ces photo-
graphies ont déjà paru dans le rapport sur
l'état du Parthénon, rapport dont nous avons
rendu compte ici même. A ses relevés d'ar-
chitecture, M. L. Magne a ajouté un certain
nombre de paysages et de croquis. Nous n'y
insisterons pas : tout le monde sait quel ta-
lent d'aquarelliste possèdent la plupart de
nos architectes, habileté inquiétante, puis-
qu'elle va parfois jusqu'à dérouter le public