Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1896

DOI issue:
Nr. 13 (28 Mars)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0125
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
ET DE LA CURIOSITÉ 115

d'un trait net, donne à un premier plan la
solidité voulue, tantôt, par un léger frottis
superposé à une teinte plate, le l'ait vibrer
à souhait. Aucun détail inutile. Chaque
paysage se trouve résumé dans ses grandes
lignes et sa couleur indiquée par quelques
tons,toujours justes et franchement posés.
Que nous voilà loin des aquarelles laborieu-
sement épongées, grattées, gouachées, aux-
quelles s'acharnent tant d'artistes! Les aqua-
relles de M. Guilloux leur seront d'un bon
exemple, car rien d'essentiel ne manque à
ces larges esquisses, qui sont, à leur ma-
nière, des tableaux complets.

0. F.

Les Commandes officielles de tableaux

AU XVIII" SIÈCLE (1)

(SUite)

Nicolas BRENET

(Suite)

La Mort de Patrocle

Mémoire d'un tableau fait pour le service du
Roi, sous les ordres de M. le comte d'Angi-
viller, par le sr Brenet pendant les années 1780
et 1781 (2).

Ce tableau a 13 pieds de large sur 10 de haut.
Il représente le combat des Grecs contrôles
Troyens pour le corp de Patrocle.
Estimé......................... 6000 livres.

Au Salon de 1781, ce tableau fut exposé et
le livret le mentionne ainsi :

Combat des Grecs et des Troyens, sur le
corps de Patrocle.

Pendant le combat des Grecs et des Troyens,
pour la possession du corps de Patrocle,
Achille, couvert de l'égide de Pallas, se montre
désarmé sur le bord du camp des Grecs ; sa pré-
sence et sa voix effraient les Troyens qui pren-
nent la fuite. Tiré du 18° livre de l'Iliade.

Ce tableau, de 13 pieds de long sur 10 de haut,
est pour le Eoi.

Ce tableau passa également aux Gobelins,
où le jury de classement des modèles, en
1794, le rejetait « sous le rapport de l'art. »

Comme le précédent, il fut envoyé, en 1872,
par l'État, au musée de Reims ; ses dimen-
sions sont pareilles.

Virginius prêt à poignarder sa fille

Mémoire d'un tableau fait pour le service du
Roi sous les ordres de M. le comte d'Angiviller.

(1) Voir la Chronique des Arts du 2 mars au
4 mai et des 20 juin, 13 et 27 juillet, 10 et24 août,
7 septembre, 5 et 19 octobre, 9,16 et 23 novembre,
14, 21 et 28 décembre 1895, 4, 11, 18 et 25 janvier,
1", 15 et 29 février, 7 mars 1896.

(2) Archives Nationales, Ot 1931.

par le sr Brenet pendant les années 1782 et
1783 (1).

Ce tableau a8 pieds de large sur 10 de haut.
Il représente Virginius, prêt à poignarder sa
fille.

Estimé......................... 3000 livres.

Le livret du Salon de 1783 signale ainsi
ce tableau :

Virginius prêt à poignarder sa Fille.

Le moment est celui où Virginius, après
avoir demandé à Appius, de parler un moment
à sa fille, suivie seulement de sa nourrice,
saisit un couteau sur l'étal d'un boucher, et
en tue Virginie, en lui disant : Voilà le seul
moyen de sauver Ion honneur et la liberté.

Sujet tiré des révolutions romaines de l'abbé
de Vertot.

Ce tableau pour le Boi a 8 pieds de large
sur 10 de haut.

En 1794, le jury de classement des modè-
les des Gobelins, où ce tableau alla, le
rejeta « sous le rapport de l'art », tout en
déclarant que le «sujet républicain était à
conserver ».

Il fut envoyé, en 1872, par l'Etat, au musée
de Nantes.

Piété et générosité des Dames romaines

Pour le Salon de 1785, Brenet proposa aux
Bâtiments les sujets suivants (Archives Na-
tionales, O 11913) :

1° Après le combat de Itenty, le brave Ta-
vanne entra dans la tente du Boy l'épée à la
main, le prince attacha de ses mains au col
de Tavanne le collier de ses ordres.

2° Le maréchal de Brissac, après avoir fait
condamner le jeune Boissi pour son manque
à la discipline, lui fait grâce et lui met au col
une chaine d'or plus pesante que celle dont il
avait gratifié les autres braves.

3° Piété des dames Romaines pour aider la
Patrie, en concourant aux présens destinés à
Apollon de Delphes.

4» Le courage de Lucius Metellus grand
prêtre qui se jette au milieu des flammes pour
sauver le Palladium.

Le troisième fut agréé et l'artiste traita le
premier pour le Salon de 1789 ; voici le mé-
moire présenté en 1785 (Archives Nationales,
O i 1931) :

Mémoire d'un tableau fait pour le service du
Boi, sous les ordres de M. le comte d'Angi-
viller, par le sr Brenet, peintre du Boi, pen-
dant les années 1784 et 1785.

Ce tableau a 10 pieds de haut sur 8 de large.

Il représente les dames romaines qui se dé-
font de leurs bijoux, pour foùrnir à la matière
nécessaire au présent que l'on fait vœu d'offrir
à Apollon.

Estimé......................... 3000 livres.

(1) Archives Nationales, 01 1933.
 
Annotationen