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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 13 (28 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0128
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118 LA CHRONIQUE DES ARTS

Claude-François CARESME

Cet artiste n'était signalé jusque-là que
comme dessinateur, et comme on ne con-
naissait aucune œuvre de lui, on s'accordait
à déclarer qu'il n'avait pas de talent, bien
qu'il fût conseiller amateur de l'Académie.

Les deux ordonnances de paiement qui
suivent prouveront qu'il pratiquait égale-
ment la peinture :

Exercice 1742 : du 11 avril 1742.

Au sieur Caresme, peintre, la somme de 50
livres pour son payement d'un tableau qu'il a
fait pour le château de Choisy pendant l'année
dernière.

Exercice 1745 : du 5 janvier 1746.

Au sieur Caresme, peintre, la somme de
150 livres pour son payement d'un tableau
qu'il a fait pour l'apartement de Mms la Dau-
phine au château de Fontainebleau pendant
l'année dernière.

Il résulte d'un mémoire de cet artiste (Ar-
chives Nationales, O* 1934 B) que la com-
mande visait une copie de YAcis et Galalhëe
par de Troy ; quant au tableau de 1741, je
n'ai pu rien retrouver de précis, mais le prix
qu'il fut payé dénote son peu d'importance.

Philippe CARESME

Ce fut un enfant prodige. Il naquit en 175i ;
en 1761, à 7 ans, il obtenait le second prix
de peinture; en 1766, à 12 ans, il était agréé
de l'Académie ; en 1768, à 14 ans, il travail-
lait pour le roi...

Il fut, en effet, l'un des quatorze peintres
que le marquis de Marigny choisit pour le
petit Trianon ; il eut à exécuter deux dessus
de portes pour la première antichambre du
pavillon, faisant suite au « grand cabinet
sur le fleuriste ». Voici le mémoire qu'il pré-
senta à ce sujet ^Archives Nationales, O 1
1933) :

Mémoire de deux tableaux faits pour le ser-
vice du Roy, achevés sous les ordres de M. le
comte d'Angiviller par le sr Caresme pendant
l'année 17B8 et suivantes.

Ces 2 tableaux dessus de porte sont destinés
pour l'antichambre du petit Trianon : ils ont
environ 4 pi. 10 po. de haut sur 5 pieds de
large.

Le premier représente la nimphe Mirithe
métamorphosée en herbe.
Le second, Myrra métamorphosée en myrthe.
Estimé ensemble.............. 1400 livres.

Deux notes de Pierre, placées à la suite
de l'article de Caresme dans VËlat de dis-
tribution des ouvrages de peinture pour le
petit Trianon (Archives Nationales, 01 1072)
permettent de supposer que ces tableaux fu-
rent achevés seulement en 1772.

Ils furent payés sur les exercices 1776 et
1777, ainsi que l'attestent les journaux du tré-
sorier (Archives Nationales, O 1 2311 n et 12),

(A suivre.) Fern.vnd Enheband,

- » 080-6*-

Académie des Beaux-Arts

Séance du samedi 21 mars

L'Académie élit membres associés étrangers :.
MM. H. Herkomer, de Londres, déjà correspon-
dant, en remplacement de lord Leighton, et
Johannes Brahms, compositeur de musique, de
Vienne, en remplacement de M. Fiorelli. de
Rome.

M. Brahms est le célèbre symphoniste.

Académie des Inscriptions

Séance du vendredi 20 mars

M. Héron de Villefosse lit une lettre du P. De-
lattre signalant les découvertes qu'il vient de
faire à Cartilage. Il a trouvé une petite statuette
portant au revers une inscription égyptienne.
La tête de la figurine manque et, avec elle, a dis-
paru le sommet du texte. Dans l'état actuel, la
tigurine et l'inscription mesurent 45 millimètres
de haut et 28 de large.

Le personnage est représenté accroupi, chaque
pied sur un crocodile et tenant, de chaque main,
un lion par la queue. Cette pièce a été décou-
verte dans un tombeau punique de la nécropole
de Douïmès. M. Maspero pense qu'il s'agit d'un
fragment d'amulette appartenant à la série de
l'Horus sur les crocodiles et portant au dos les
débris de la formule contre les animaux nui-
sibles.

Les fouilles du mois de février ont fait décou-
vrir trente-trois tombes, presque toutes de simples
fosses formées de dalles. Le P. Delattre a, ce-
pendant, rencontré un caveau surmonté d'une
double rangée de grandes pierres buttées l'une
contre l'autre, comme dans les sépultures de la
colline de Saint-Louis, une dalle fermait l'entrée ;
deux morts y avaient été déposés. On y trouve
les deux séries de vases réglementaires. En
tamisant la poussière, on a recueilli une lame
de bronze et cinq grains de collier, dont deux
en or.

Société des Antiquaires de France

Séance du 11 mars 1896

M. Collignon lit un mémoire sur des fibules
béotiennes en bronze, de style très archaïque et
ornées de dessins gravés au trait.

M. le commandant Mourat fait une communi-
cation au sujet d'une petite tablette de marbre
récemment donnée au Cabinet des médailles par
 
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