DOI issue:
Nr. 19 (9 Mai)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
évidemment le prototype do la Belhsabfe de
Rembrandt, de la colleclion Sleengraeht, de La
Haye. La ressemblance entre les deux, ouvrages,
au point de vue de l'arrangement, est grande;
mais, bien entendu, l'élève dépasse le maitie à
tous les points de vue.
V Die Zeit (25 avril). — M. Hermann Bahr
publie dans ce numr'ro une bor ne élude sur Je
sculpteur viennois Viclor Tilgner, récemment
décédé, avec le résumé d'une conversation et une
lettre où l'artiste exprimait son sentiment sur
l'enseignement mal entendu des écoles officie'les.
* Die Kunst unserer Zeit (VII» année, 6° fas-
cicule). — Etude de M"1» H. Zimmern sur le cé-
lèbre peintre anglais lord Leighton, récemment
décédé (avec 4 reproductions d'œuvres bors texte).
* Poésie signée W., accompagnant une planche
représentant les Parques, tableau de M. A. Delug.
* Article srr un autre tableau: Effluves "de
Mai, de M. A. Seifert, reproduit aussi dans ce
fascicule avec d'autres œuvres do ce mémo artiste.
+ Allgemeine Kunst-Chronik (1896, n° 8).
— M. A. Ruhemann continue ses notices sur les
Artistes dans la Rome moderne, par un aiticlo
consacré à M. Gustave Simoni, peintre de genre,
qui a reproduit de préférence dos scènes de la vie
au Maroc, à Alger, à Tripoli (6 photogravures do
tableaux).
-f- (N° 0). — Notice biographique et critique de
M. R. Berger sur une artiste de Hambourg,
M"0 Ida Charlotte Popert, dont plusieurs aqua-
relles, peintures ou gravures, représentant des
portraits, des scènes de genre, des sujets reli-
gieux, sont reproduites ici.
P Kunst fiir Aile (1er mai). — Comptes rendus,
par MM. T. von Berlepsch et K. von Vincenti,
de l'exposition de printemps do la « Sécession », à
Munich, et du Salon annuel de Vienne, auxquels
la Kunstchronik, dans ses trois derniers nu-
méros, consacre aussi des articles, signés de
MM. Schulzo-Naumburg et W. Schœlermann, à
côté d'une étude de ce dernier sur l'exposition
particulière de l'œuvre de Menzel, à Vienne. On
cite avec éloges, à la première de ces expositions,
les envois de MM. L. Dill, Haueisen, 0. Zwinls-
cher, W. Volz, M. Slevogt, H. Zûgel, Exter, Kus-
chel, Hans Thoma, et, parmi les éirangers, Se-
gantini, Walter Ciane, J. Toorop ; les lithogra-
phies en noir et en couleurs des artistes français
Carrière, Lunois, B anche, Grasset, Maufra, Stein-
lein, de Feure, H. Rivière, etc. Au Salon viennois,
d'un bon ensemble, paraît-il, et dont notre corres-
pondant nous parlera plus amplement, on remar-
que les portraits de MM. Kuizweil, L. F. Graf,
L. Horovilz, A. Ferraris, PI. von Angeli, Len-
bach, Lempoels, M»0 H. Rosenthal; les scènes
de genre ou de fantaisie de MM. II. Temple, J.
Dierckx, L. Dettmann, R. Fowler ; les paysages
de MM. R. Russ, H. Darnaut, V Wodzinowski,
P. Stachievvicz, A. Le Mayeur, II. von Bartels,
Segantini, E. Jettel, etc. ; à la sculpture, un buste
excellent du regretté Tilgner, et les œuvres de
MM. J. von Myslbeck, J. Eux. A. Strasser, E.
IRrgesel, Th. Cbarlemont, de Mmo F. Ries, etc.
(Nous donnons plus haut la liste des récompenses
décernées). De nombreuses reproductions d'œu-
vres de ces deux exposit ons illrstrent cette li-
vraison.
---—■ f-vdKZass*-)-?---—--
BIBLIOGRAPHIE
A. Claude*. Les enlumineurs, les relieurs,
les libraires et les imprimeurs de Toulouse
aux XV« et XVI» siècles (1477-1550). Docu-
ments et notes pour servir à leur histoire.
— 2 brochures in-8°, de 67 et 70 pages. (.Exilait
du Bulletin du Bibliophile.)
En poursuivant ses érudites et fructueuses
recherches sur les origines do l'imprimerie en
France, M. A. Claudin ne néglige pas, à l'occa-
sion, d'apporter un appoint à l'histoire de l'art.
C'tst ainsi que pour les enlumineurs de Toulouse
de la fin du xv° siècle et du début du xvi°, il
nous fournit aujourd'hui des documents impor-
tants et une longue liste de noms nouveaux, relevés
dans les archives de la ville. Il y joint la consta-
tation d'un fait dont que'ques historiens de l'art
du Moyen âge et de la Renaissance s'obstinent à
no pas tenir assez compte, quand ils maintiennent
au mot « enlumineur à partir du dernier tiers
du xv° siècle, le même sens qu'au Moyen âge
proprement dit. M. Claudin est dans le vrai lors-
qu'il affirme que « les enlumineurs disparaissent
peu à peu dès lo commencement du xvi° siècle et
sont remplacés, a, dater do 1520, par des coloris-
tes ou barbouilleurs d'images. » Dans les grandes
villes où l'imprimerie prit rapidement une large
extension, à Paris entre autres, cette décadence de
l'am ien ait des miniaturistes est antérieure d'une
vingtaine d'années : depuis 1480 environ, l'arti-
san, que les textes continuent à appeler enlumi-
neur, ne mérite plus ce titre, en règle générale,
s'il n'est d'autre part qualifié do peintre ou d'his-
torieur.
B. P.
Figures de rêve, par M. Paut. Fiat. — In-18,
Lemerre, 18'J6.
C'est un titre qui s'harmonise bien avec les
sujets traités en ce volume, et en particulier avec
les études d'art encadrées entre deux délicates
nouvelles : les Jeunes hommes do Luini, à la
giàco tioublante, — le Jardin Giusti, à Vérone,
d'une beauté si mélancolique et si noble, — les
sujets d'émotion artistique à Venise et l'éduca-
tion sentimentale donnée par les Primitifs (dont
M. Paul Fiat a su pénétrer et exprimer avec âme
l'émotion intense, la profonde et éternelle vérité),
— les Larmes de Fra Angelico peignant au cou-
vent de Saint-Marc le drame do la Rédemption,
— les Mages de Benozzo Gozzoli et l'art décoratif
des Florentins, — la Pallas et le symbolisme
de Botticelli : toutes formes idéales du rêve éter-
nel, évoquées et commentées par M. Paul Fiat
en des pages pleines de sentiment et de charme
poétique.
LA CHRONIQUE DES ARTS
évidemment le prototype do la Belhsabfe de
Rembrandt, de la colleclion Sleengraeht, de La
Haye. La ressemblance entre les deux, ouvrages,
au point de vue de l'arrangement, est grande;
mais, bien entendu, l'élève dépasse le maitie à
tous les points de vue.
V Die Zeit (25 avril). — M. Hermann Bahr
publie dans ce numr'ro une bor ne élude sur Je
sculpteur viennois Viclor Tilgner, récemment
décédé, avec le résumé d'une conversation et une
lettre où l'artiste exprimait son sentiment sur
l'enseignement mal entendu des écoles officie'les.
* Die Kunst unserer Zeit (VII» année, 6° fas-
cicule). — Etude de M"1» H. Zimmern sur le cé-
lèbre peintre anglais lord Leighton, récemment
décédé (avec 4 reproductions d'œuvres bors texte).
* Poésie signée W., accompagnant une planche
représentant les Parques, tableau de M. A. Delug.
* Article srr un autre tableau: Effluves "de
Mai, de M. A. Seifert, reproduit aussi dans ce
fascicule avec d'autres œuvres do ce mémo artiste.
+ Allgemeine Kunst-Chronik (1896, n° 8).
— M. A. Ruhemann continue ses notices sur les
Artistes dans la Rome moderne, par un aiticlo
consacré à M. Gustave Simoni, peintre de genre,
qui a reproduit de préférence dos scènes de la vie
au Maroc, à Alger, à Tripoli (6 photogravures do
tableaux).
-f- (N° 0). — Notice biographique et critique de
M. R. Berger sur une artiste de Hambourg,
M"0 Ida Charlotte Popert, dont plusieurs aqua-
relles, peintures ou gravures, représentant des
portraits, des scènes de genre, des sujets reli-
gieux, sont reproduites ici.
P Kunst fiir Aile (1er mai). — Comptes rendus,
par MM. T. von Berlepsch et K. von Vincenti,
de l'exposition de printemps do la « Sécession », à
Munich, et du Salon annuel de Vienne, auxquels
la Kunstchronik, dans ses trois derniers nu-
méros, consacre aussi des articles, signés de
MM. Schulzo-Naumburg et W. Schœlermann, à
côté d'une étude de ce dernier sur l'exposition
particulière de l'œuvre de Menzel, à Vienne. On
cite avec éloges, à la première de ces expositions,
les envois de MM. L. Dill, Haueisen, 0. Zwinls-
cher, W. Volz, M. Slevogt, H. Zûgel, Exter, Kus-
chel, Hans Thoma, et, parmi les éirangers, Se-
gantini, Walter Ciane, J. Toorop ; les lithogra-
phies en noir et en couleurs des artistes français
Carrière, Lunois, B anche, Grasset, Maufra, Stein-
lein, de Feure, H. Rivière, etc. Au Salon viennois,
d'un bon ensemble, paraît-il, et dont notre corres-
pondant nous parlera plus amplement, on remar-
que les portraits de MM. Kuizweil, L. F. Graf,
L. Horovilz, A. Ferraris, PI. von Angeli, Len-
bach, Lempoels, M»0 H. Rosenthal; les scènes
de genre ou de fantaisie de MM. II. Temple, J.
Dierckx, L. Dettmann, R. Fowler ; les paysages
de MM. R. Russ, H. Darnaut, V Wodzinowski,
P. Stachievvicz, A. Le Mayeur, II. von Bartels,
Segantini, E. Jettel, etc. ; à la sculpture, un buste
excellent du regretté Tilgner, et les œuvres de
MM. J. von Myslbeck, J. Eux. A. Strasser, E.
IRrgesel, Th. Cbarlemont, de Mmo F. Ries, etc.
(Nous donnons plus haut la liste des récompenses
décernées). De nombreuses reproductions d'œu-
vres de ces deux exposit ons illrstrent cette li-
vraison.
---—■ f-vdKZass*-)-?---—--
BIBLIOGRAPHIE
A. Claude*. Les enlumineurs, les relieurs,
les libraires et les imprimeurs de Toulouse
aux XV« et XVI» siècles (1477-1550). Docu-
ments et notes pour servir à leur histoire.
— 2 brochures in-8°, de 67 et 70 pages. (.Exilait
du Bulletin du Bibliophile.)
En poursuivant ses érudites et fructueuses
recherches sur les origines do l'imprimerie en
France, M. A. Claudin ne néglige pas, à l'occa-
sion, d'apporter un appoint à l'histoire de l'art.
C'tst ainsi que pour les enlumineurs de Toulouse
de la fin du xv° siècle et du début du xvi°, il
nous fournit aujourd'hui des documents impor-
tants et une longue liste de noms nouveaux, relevés
dans les archives de la ville. Il y joint la consta-
tation d'un fait dont que'ques historiens de l'art
du Moyen âge et de la Renaissance s'obstinent à
no pas tenir assez compte, quand ils maintiennent
au mot « enlumineur à partir du dernier tiers
du xv° siècle, le même sens qu'au Moyen âge
proprement dit. M. Claudin est dans le vrai lors-
qu'il affirme que « les enlumineurs disparaissent
peu à peu dès lo commencement du xvi° siècle et
sont remplacés, a, dater do 1520, par des coloris-
tes ou barbouilleurs d'images. » Dans les grandes
villes où l'imprimerie prit rapidement une large
extension, à Paris entre autres, cette décadence de
l'am ien ait des miniaturistes est antérieure d'une
vingtaine d'années : depuis 1480 environ, l'arti-
san, que les textes continuent à appeler enlumi-
neur, ne mérite plus ce titre, en règle générale,
s'il n'est d'autre part qualifié do peintre ou d'his-
torieur.
B. P.
Figures de rêve, par M. Paut. Fiat. — In-18,
Lemerre, 18'J6.
C'est un titre qui s'harmonise bien avec les
sujets traités en ce volume, et en particulier avec
les études d'art encadrées entre deux délicates
nouvelles : les Jeunes hommes do Luini, à la
giàco tioublante, — le Jardin Giusti, à Vérone,
d'une beauté si mélancolique et si noble, — les
sujets d'émotion artistique à Venise et l'éduca-
tion sentimentale donnée par les Primitifs (dont
M. Paul Fiat a su pénétrer et exprimer avec âme
l'émotion intense, la profonde et éternelle vérité),
— les Larmes de Fra Angelico peignant au cou-
vent de Saint-Marc le drame do la Rédemption,
— les Mages de Benozzo Gozzoli et l'art décoratif
des Florentins, — la Pallas et le symbolisme
de Botticelli : toutes formes idéales du rêve éter-
nel, évoquées et commentées par M. Paul Fiat
en des pages pleines de sentiment et de charme
poétique.