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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 3 (18 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0027
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X° 3. — 1902

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

18 Janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. . . . . , . . 12 fr. | Six mois.......c 8 fr,

PROPOS DU JOUR

1 l'on avait fantaisie de juger cle son
activité par le nombre de ses dis-
cussions, il faudrait assurément
proclamer la Société des Artistes
français aussi laborieuse que zélée. Elle a
pris aux controverses un goût immodéré. On
l'avait déjà vue, l'année dernière, se donner
le lustre inattendu de séances orageuses et
■consumer les heures à des querelles qui, un
instant, avaient emprunté les allures d'une
révolution. La voici, cette année, de nou-
veau très émue par les discussions qui se
poursuivent sur le nombre de toiles à rece-
voir au prochain Salon.

On a quelque peine à prendre au sérieux
des débats où la sanction est si incertaine.
L'apparente gravité qu'on leur donne s'éva-
nouit quand on songe à la fragilité des déci-
sions qui les suivent. La Société, d'ailleurs,
invite d'elle-même au scepticisme. Elle avait
fort doctement décidé, il y a un an, de limi-
ter à seize cents le chiffre des toiles reçues,
et, au jour du Salon, elle s'aperçut qu'elle on
avait admis sept cents en supplément. On ne
sait si cette générosité était due à la bienveil-
lance plutôt qu'à la négligence, mais il parut
assez que les décisions de la Société étaient
sujettes à varier et que les nombres fixés par
elle n'avaient rien d'immuable.

Il est douteux, au surplus, que l'avenir des
■arts soit intéressé à ces discussions. Le pu-
blic a eu le bon sens de ne pas témoigner une
attention excessive à des questions qui lui
■ont semblé s'adresser surtout à quelques spé-
cialistes. 11 a d'ailleurs coutume de consi-
dérer ce que l'on appelait jadis la république

des arts comme un domaine paisible. Aussi,
a-t-il peu de sympathies pour les discussions
qui évoquent les moeurs d'un monde où il se
fait plus de bruit que de travail. Et ses pré-
férences vont toutes à ceux qui croient assez
servir l'art en se consacrant à une retraite
studieuse.

NO UVELLES

Parmi les décorations de la Légion d'hon-
neur conférées par le ministère des Affaires
étrangères à l'occasion du 1er janvier, nous re-
levons les suivantes accordées à des artistes
étrangers :

Officier : M. Sarasate, violoniste, sujet es-
pagnol.

Chevaliers : MM. Eosen, artiste peintre russe
Bisbing, artiste peintre américain ; Thomé,
compositeur de musique.

Dimanche dernier a été inauguré à Saint-
Étienne un monument à Francis Garnier, œu-
vre du sculpteur Tony Noël.

On organise en ce moment au musée du
Luxembourg une exposition rétrospective des
œuvres de Félix Buhot. Cette exposition sera
ouverte vers les derniers jours de janvier.

Le comité de la Société des Artistes fran-
çais a pris lundi une résolution grosse de me-
naces. Par 38 oui contre 24 non, il a décidé
qu'il n'y avait pas lieu de tenir compte du vœu
formulé par la dernière assemblée générale et
que le jury du prochain Salon serait tenu de ne
pas accepter plus de 1.600 toiles. Les opposants
en demandaient 9.400.

Nous avons le plaisir d'annoncer que
notre très distingué collaborateur M. Marcel
Eeymond vient de recevoir de l'Académie des
Beaux-Arts de Florence le titre d'académicien
honoraire.

C'est là une juste récompense des beaux tra-
 
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