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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 22 (31 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0179
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N° 22. — 1902 BUREAUX : 8, RUE FAVART (2° Arr.) 31 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

1 ABAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS

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PROPOS DU JOUR

'escalier projeté du pavillon de
Marsan est déjà tristement célèbre.
On sait qu'il commence à s'étaler
avec plus de lourdeur que de ma-
jesté dans le hall bien éclairé, où l'Union des
Arts décoratifs voudrait à bon droit installer
une partie de son musée. Mais il lui faut
•compter avec l'administration et avec l'archi-
tecture. L'administration a l'horreur dos déci-
sions ; l'architecture a l'amour des escaliers ;
l'une et l'autre sont d'accord pour maintenir
les choses en l'état et laisser l'escalier acca-
parer la place et la lumière dont les Arts dé-
coratifs ont besoin. Les sociétaires de l'Union
Centrale, las d'attendre, se sont réunis en
assemblée générale et ont donné mission à
leur Conseil d'user de tous les moyens en
son pouvoir pour obtenir une solution im-
médiate, afin de ne pas retarder l'ouverture
du musée.

On ne saurait trop les louer.Ce qui se passe
au pavillon de Marsan est un véritable scan-
dale administratif. Cet escalier n'est pas
beau; il est gênant; il est inutile. Est-ce
même un escalier? C'est une simple ossature,
qui ne mène à rien et qui ne peut servir à
personne ! L'idée s'est présentée tout naturel-
lement de détruire cette ombre superflue et
encombrante. C'était si simple et si raison-
nable qu'on s'est bien gardé de le faire. Le
projet, à peine croyable, qui a été émis, c'est
d'achever à grands frais ce monument si
gênant ! Étant donné un musée qui existe et
un escalier qui n'existe pas, c'est à l'escalier
Qu'administration et architecture donnent

leur préférence. Voilà, après ) des mois de
pourparlers, devant quelle absurdité on hé-
site encore.

Il est temps que ce scandale prenne fin. Si
M. le ministre des Beaux-Arts, à l'heure où
s'achève son consulat, voulait témoigner d'un
peu d'énergie et de goût, il aurait beau jeu
de le faire ; il serait bien venu à remettre en
mémoire à ceux qui l'oublient que le pre-
mier principe de l'architecture est d'établir
l'harmonie entre un édifice et sa destination ;
il serait bien venu aussi à briser les résis-
tances et les atermoiements inintelligents de
son administration. L'opinion a pu un ins-
tant s'arrêter à rire du spectacle qui lui était
offert; elle s'irrite aujourd'hui de tant de
retards et de mauvaises volontés. Elle veut
bien excuser le culte inoffensif de l'escalier
chez les modernes architectes ; elle n'admet
point le fétichisme malfaisant.

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NOUVELLE^

n,*-jf L'Exposition historique de la gravure sur
bois, à l'École des Beaux-Arts, qui devait fermer
le 30 mai, est prolongée jusqu'au 1er juin inclu-
sivement.

M. Bénard, architecte du Gouvernement,
ancien grand prix de Rome, est nommé profes-
seur d'architecture élémentaire à l'École Natio-
nale des Beaux-Arts en remplacement de M.
Goquart, décédé.

M"0 Dosne vient de faire don au Louvre,
pour les ateliers de chalcographie, d'une superbe
planche gravée par Jules Didier, d'après le por-
trait de M. Thiers par Bonnat.

Le 19 mai a eu lieu à Ghamonix l'inau-
guration du monument à Charles Durier, an-
 
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