Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1902

DOI Heft:
Nr. 29 (30 Août)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0239
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N° 29. — 1902

BUREAUX : 8, RUE FAVARï (2<= Arr.)

30 Août,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

ïABAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an......a . . 12 fr. | Six mois „.......8 fr.

PROPOS DU JOUR

|N ne saurait juger avec trop de
sévérité la triste fin de la Société
Français3 de gravure. Le petit
événement qui s'est passé récem-
ment ii PAcaclémie des Beaux-Arts suffit h.
montrer de quelle nonchalante abdication la
Société s'est rendue coupable. Ce n'est pas
que les apparences manquent de correction.
A ne regarder que de l'extérieur, les faits
sont extrêmement simples. Il existait une
Société française de gravure. Cette Société
s'est dissoute. Elle disposait d'une certaine
somme d'argent. Elle l'a offerte à l'Académie
des Beaux Arts, afin que les arrérages fus-
sent destinés à fonder un ou plusieurs prix.
L'Académie a accepté. L'histoire, on le voit,
semble très naturefle.

Elle l'est infiniment moins, pour peu que l'on
examine quelle est la réalité. Une Société
•qui, de son propre gré, se décide à périr,
n'est-ce pas le signe d'un renoncement trop
étrange pour qu'if ne donne pas à réfléchir ?
Il ne paraît pas que la Société de gravure ait
eu de raison sérieuse de vouloir disparaître.
Elle était ancienne et avait su acquérir du
prestige ; elfe avait édité, sous la présidence
■de M. Delaborde, de belles gravures au bu-
rin ; elle possédait une série de planches pré-
cieuses ; enfin, elle n'était pas pauvre ; elle
disposait d'un capital de 40.796 fr. ; elle était
donc, sous tous les rapports, à môme de faire
tout le bien que peut réaliser l'initiative
privée. Et c'est cette Société qui soudain
déserte, pour confier à l'Académie le soin de
■décerner des prix en son souvenir !
Il n'est pas besoin de longue réflexion pour

s'apercevoir des conséquences sîngulières de
cette retraite sans gloire. Les ressources de
la Société vont désormais servir à récom-
penser , sous la direction de i'Académie des
Beaux-Arts, la correcte banalité des graveurs
nourris de l'enseignement officiei, pensionnés
par l'État et médaillés par lui. On dirait que
les membres de la Société, oublieux du zèle
de leurs prédécesseurs, ont reculé devant leur
tâche, et l'ont un beau jour abandonnée, avec
un sans-gêne qui fait peu d'honneur à leur
courage. Si pareil mal de langueur et d'indiffé-
rence s'emparait des Sociétés diverses qui
encouragent les artistes à la recherche et au
labeur personnel, c'en serait fait de toute
initiative privée, et l'on verrait toutes choses
se précipiter dans la servitude des institu-
tions d'Etat et clans la routine des tradition»
acquises.

NOUVELLES

Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le 17 août, à VilIefranche-sur-Rhône, un mo-
nument aux combattants de 1870-1871, œuvre
du sculpteur Marquet de Vasselot ;

Le 17 août, à Besançon, un monument à
Victor Hugo, oeuvre du sculpteur Juste Bec-
quet, et un buste de Pasteur;

Le même jour, à Broons, la statue de Du-
guesclin qui figurait jadis à Dinan;

Le 24 août, à Saint-Pierre-le-Moutier (Nièvre),
une statue de Jeanne d'Arc, œuvre de M™
Signoret-Ledieu ;

Le même jour, à Montaigu (Vendée), un mo-
nument au colonel de Villebois-Mareuil.

On se soucie enfin d'achever la décora-
tion du Panthéon, et M. Edouard Détaille vient
 
Annotationen