Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1902

DOI Heft:
Nr. 33 (25 Octobre)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0271
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N° 33. — 1902

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2= Arr.)

25 Octobre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

EARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. ....... . 12 fr. | Six mois ........ 8 fr,

PROPOS DU JOUR

J^SSoirL nous est arrive déjà de signaler
JIa^OvV^ certaines singularités administra-
ë«r?ï§2C, tives de nos musées et d'en regret-
^\tâ^vr*~ ter les conséquences. Qui n'a dé-
ploré récemment encore l'exode d'un ouvrage
de l'école française, qu'on espérait voir un
jour au Louvre et qui a été acquis à une
vente par un musée étranger ? Tous ceux qui
ont souci, en France, de nos richesses d'art,
se sont étonnés ; hors de France même, on a
cru devoir manifester quelque surprise non
dépourvue de sévérité. L'auteur anonyme du
catalogue critique de l'exposition de Bruges
s'est plu à écrire quelques pages de sa façon
sur l'insouciance de notre administration.
On ne les lui demandait pas. Mais, puisqu'il
a pris la peine de joindre à ses considéra-
tions esthétiques sur l'identité des maîtres
inconnus quelques dissertations plus litté-
raires sur l'administration française, il se-
rait injuste de lui refuser un instant d'at-
tention.

Ce qui chagrine notre auteur, et non sans
raison, c'est que la France se préoccupe si
peu de son art national du xv° et du xvie siè-
cles. Il veut bien croire que ce n'est point par
ignorance; il veut bien croire aussi que ce
n'est pas par manque de ressources ; il veut
bien reconnaître même le zèle éclairé de quel-
ques-uns, qui demeurent exceptionnels. Mais
enfin, quelque chose lui échappe, et il ajoute
que s'il connaissait mieux les rouages de l'ad-
ministration française, il trouverait bien au-
quel il faut attribuer « ces défaites succes-

sives » dans des circonstances où les œuvres
en jeu « n'ont, pour aucun autre pays, le prix
qu'elles ont pour la France ».

Peut-être, sur ce sujet, pourrait-on lui ap-
porter quelque lumière. L'auteur confesse
lui-même qu'il sait ce que valent les « com-
missions » et que, de ce chef, la Belgique n'a
rien à nous envier. Qu'il apprenne donc qu'à
Paris il existe un Conseil puissant et redou-
table, qui se nomme le Conseil des Musées.
Ce pouvoir occulte et anonyme, tel qu'il est
organisé actuellement, gêne l'initiative des
conservateurs, retarde leur action quand il
ne l'empêche pas, et c'est lui qui est res-
ponsable d'apparentes négligences, dont les
effets ne sont que trop réels.

NOUVELLES

Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le 19 octobre, à Bourganeui (Creuse), une
statue de Martin Nadaud, œuvre de M'« Quin-
quaud;

Le 23 octobre, à Paris, dans le jardin du
Luxembourg, un buste du poète Gabriel
Vicaire, œuvre de M. Injalbert.

Le peintre James ïissot a légué tu
Louvre ses tableaux sur la parabole de l'En-
tant prodigue : Le Départ, Aux pays loin-
tains, Le Retour, Le Veau gras.

C'est aujourd'hui, samedi25 octobre, qu'a
lieu la séance publique annuelle des cinq
Académies. On y entendra des lectures de
MM. Joret, Janssen, Camille Saint-Saëns
(Essai sur les lyres antiques) et Luchaire.

La séance publique de l'Académie des Beaux-
Arts est fixée au samedi 8 novembre ; celle de
 
Annotationen