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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 20 (17 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0163
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N° 20. — 1902

BUREAU.». : 8, RU- FAVART (2e Arr.)

17 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

1 ABAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

paris et départements :

Un ati...... „ . . 12 fr. | Six mois . .......8 fr,

PROPOS DU JOUR

toKk1 nous est maintes fois arrivé de
3^vXlî\î? signaler ici les périls que font
^rKy c°nrir aux monuments publics
c*W^â>>» leurs prétendus restaurateurs. Au-
tant que les destructeurs avoués, ils font
œuvre sacrilège et, sous prétexte de conserver,
ils déparent ou ils défigurent. Ils ressemblent
aux dangereux amis de la fable, à qui il est
sage de préférer parfois les ennemis déclarés.

S'il était besoin d'une preuve nouvelle, elle
nous serait fournie par ce qui se passe à Bàle.
Depuis plus d'un an, des maladroits poursui-
vent une odieuse restauration de l'ancien hôtel
•de ville de cette cité. Une inscription pompeuse
annonce qu'il fut rajeuni et agrandi en 1901 :
« Renovatum et amplificalum a.D. MCCCCI».
On demeure confondu en voyant comment a
été comprise cette rénovation. Des bleus crus
et des verts indicibles, des rouges violents ont
transformé, le charmant hôtel de ville en une
caricature évoquant les plus agressives des
cartes postales coloriées qui soient venues
d'Allemagne.

De toutes les manies de restauration, celle
de la couleur est peut-être la plus barbare.
Elle suppose une intrépidité d'ignorance vrai-
ment singulière. Comment prétendre, à tra-
vers les âges, retrouver les tonalités conve-
nables à un ouvrage que le temps a trans-
formé tout entier, et quelle erreur de penser
rajeunir un monument en lui imposant le
faux éclat d'une couleur inexacte là où le
■temps avait mis une patine harmonieuse?
Ni les marbres, ni les mosaïques, ni les
statues ne sont destinés à demeurer immua-
bles dans un ensemble qui varie. Il faut, une

fois de plus, dénoncer à l'indignation des
amis de l'art ces entreprises brutales de pro-
fanation ; il faut, sans se lasser, rappeler sans
cesse à ceux qui ont la garde des richesses
publiques, que leur rôle est strictement do
conserver, et non de restaurer.

NOUVELLES

Mercredi dernier a été posée la première
pierre des agrandissements de la Bourse sur le
côté nord du palais.

Une plaque de cuivre gravée porte autour
d'un plan d'ensemble du palais de Brongniart,
agrandi par M. Gave1, l'inscription suivante:

Année 1902
Agrandissements du Palais de la Bourse
exécutés aux frais et par les soins
de la Compagnie des Agonis de change de Paris,
M. de Selves, préfet de la Seine
M. de Verneuil, syndic des agents de change
M. Cavel, architecte .
Pose de la première pierre, le M mai 1902

Les collections rapportées par M. le ba-
ron de Baye de sa dernière mission en Russie
et au Caucase, seront exposées au musée Gui-
met, place d'Iéna, jusqu'au 3 juin prochain et
visibles tous les jours, sauf le lundi, de midi
à deux heures.

Il vient de se fonder une nouvelle Société,
dite « des Amis de la Gravure sur bois », com-
posée d'artistes graveurs et d'amateurs, dans
le but d'encourager et de soutenir l'art de la
gravure sur bois. La cotisation annuelle est
fixée à 20 francs pour tous les sociétaires.
Chaque sociétaire recevra une épreuve signée
de chacune des planches qui seront comman-
dées annuellement à un ou plusieurs sociétaires
graveurs.

La soixante-neuvième session du Congrès
archéologique de France, dirigé par la Société
 
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