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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 18 (3 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0147
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N» 18. — 1902

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2C Arr.)

3 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

paris et départements \

Un an......* 12 fr. | Six mois »......, S ft.

PROPOS DU JOUR

l ne s'était trouvé encore nulle
! imagination pour concevoir l'exis-
tence d'un Salon « officiel. » La
Société des Artistes français nous

a fait, cette année, la surprise de cette inno-
vation. Sur les affiches très laides qui an-
nonçaient la date du vernissage, elle a inscrit
une brève mention indiquant qu'elle ouvrait
la « cent-vingtième exposition officielle ».
Ces trois mots sont une trouvaille. En rappe-
lant ses plus anciennes origines, la Société
entend se rassurer sur sa propre existence.
Elle no se trouve pas assez grande pour
affronter seule l'opinion ; elle a besoin de
remettre en mémoire tout son passé et de
signaler qu'elle est la descendante en ligne
directe et légitime des anciennes expositions,
— celles qu'organisaient l'Institut et l'État.
En vain, dans ces quarante dernières années,
des transformations se sont-elles accomplies;
•en vain quelques libres esprits ont-ils voulu
assurer aux artistes un peu d'indépendance
et les réunir en une Compagnie autonome.
La Société reste de cœur en tutelle : elle a
besoin de sentir s'étendre sur elle la main
protectrice de l'Académie et celle de l'Etat
lui-même.

Au surplus, on demeure anxieux et rêveur
■devant ce beau mot d'« officiel ». On vou-
drait savoir quels privilèges il confère, ou
-quelles merveilles il annonce. Nous no som-
mes plus au temps de « l'art d'Etat » ; on ne
saurait donc croire qu'une exposition porte ce
nom mystérieux d'« officiel » pour avertir la
foule qu'elle possède seule la formule sacrée,
•admise et vérifiée par les pouvoirs publics.

Veut-elle dire qu'elle a le droit d'exposer à
son gré toute la peinture qui lui plaît, la
mauvaise et même la bonne ? Elle pourrait
le faire sans brevet du gouvernement. Pré-
tend-elle enfin, par ce verbe magique, en im-
poser aux ignorants et leur apparaître envi-
ronnée d'un lustre emprunté? Il est vrai qu'il
se trouve toujours un public pour tout croire;
mais un autre se rencontre aussi plus dés-
abusé, qui désabuse l'autre à son tour. Peut-
être la Société se déclare-t-elle « officielle »
simplement par humilité : elle a besoin des
encouragements de l'État pour produire des
œuvres au grand jour, et de ses récompenses
pour être assurée de leur mérite.

NOUVELLES

Les ateliers de la Chalcographie du mu-
sée du Louvre seront désormais ouverts tous
les jeudis au public.

On annonce pour le 15 mai l'ouverture
d'une exposition d'art décoratif ancien et mo-
derne dans les salles actuellement terminées
du nouveau musée des Arts décoratifs au pa-
villon de Marsan, qui s'enrichira prochaine-
ment du fameux Cabinet des Singes de l'hôtel
de Rohan.

^*^Des artistes étudient en ce moment le pro-
jet d'un Salon d'automne qui serait organisé sur
les bases suivantes : 1° Création d'un Salon d'au-
tomne, sans aucune préoccupation d'exclusivité
à l'égard des membres d'une Société existante;
2° jury composé pour la moitié de peintres ou
sculpteurs, pour un quart d'amateurs éclairés
et de collectionneurs ; 3° interdiction de faire
partie du jury à tout professeur; d'un de ces
 
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