DOI Heft:
Nr. 40 (20 Décembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0327
- N° 40. - 1902 BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.) 20 Décembre,
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gnzette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.........12 fr. | Six mois .„„..»„„ <? fr.
AVIS A MM. LES ABONNÉS
Nous prions les abonnés à la GAZETTE
DES BEAUX-ARTS et à la CHRONIQUE
DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ de
nous adresser, aussitôt que possible, leur
ordre de renouvellement pour 1903,
afin d'éviter tout retard dans le service
du numéro de janvier.
PROPOS DU JOUR
Q¥fyté.E compte rendu de la dernière
ClfiV^ séance du Conseil général do la
&Sv!^5i Seine est pour remplir d'aise tous
0^5?4iA les Français soucieux de la con-
servation de nos richesses d'art. Trop souvent,
l'occasion s'est offerte de reprocher à nos édiles
leur négligence à ce sujet et de déplorer de
coupables incuries ou de malheureuses initia-
tives. Ces critiques ont eu un résultat dont
nous apprécions la portée. Pour nous prouver
avec quel soin on veillait sur nos collections,
on s'est occupé, au risque de paraître indis-
cret, de celles dont la garde incombe à l'État.
Et c'est pourquoi, entre la discussion du
budget de 1903 et l'exposé d'un projet de
réorganisation de la police suburbaine, les
intérêts supérieurs de l'art ont trouve, à
l'Hôtel de ville, une assemblée prête à les
défendre par les vœux les plus énergiques.
Une voix s'est élevée pour signaler qu'il
n'avait point échappé au zèle bien informé du
Conseil qu'il y avait, au Louvre, une adminis-
tra'on dont le voisinage était dangereux pour
le musée, et que la veille, un violent feu de
cheminée s'y était déclaré, venant démontrer
la nécessité de déloger sans retard cette ad-
ministration incendiaire. Que ce cri d'alarme
soit tardif, que ce vœu soit vain, il n'est
point besoin d'y insister; mais il faut que les
autorités compétentes, mesurant à la lenteur
de ces manifestations la longueur de leur
retard, disent le mot qu'il faut pour qu'il ne
devienne pas criminel.
La Chronique enregistre avec plaisir une
nouvelle victoire : la belle porte en bois
sculpté de la grande salle du Palais de Jus-
tice de Dijon, dont nous avions, ici même,
déploré l'état croissant de dégradation, va
être remplacée par une copie faite à Paris
sous la direction des Monuments historiques,
et ira prendre place au musée de la ville.
-e_—A^"f tfvir^so._»-
NOUVELLES
Lundi dernier a été inaugurée, à l'École
des Beaux-Arts, quai Malaquais, sous la pré-
sidence de M. Chaumié, ministre de l'Instruc-
tion publique et des Beaux-Arts, l'exposition
des œuvres du peintre et graveur Marcellin
Desboutin, organisée sous le patronage du
Syndicat de la Presse artistique.
Dimanche dernier a été inauguré, à Lu-
néville, un monument à la mémoire du roman-
cier Erckmann, œuvre de M. Bussière.
La Bibliothèque Nationale vient d'hériter
des manuscrits et de la correspondance litté-
raire d'Eugène Mûntz.
A part la correspondance, les papiers ma-
nuscrits laissés par Mtintz remplissent environ
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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du numéro de janvier.
PROPOS DU JOUR
Q¥fyté.E compte rendu de la dernière
ClfiV^ séance du Conseil général do la
&Sv!^5i Seine est pour remplir d'aise tous
0^5?4iA les Français soucieux de la con-
servation de nos richesses d'art. Trop souvent,
l'occasion s'est offerte de reprocher à nos édiles
leur négligence à ce sujet et de déplorer de
coupables incuries ou de malheureuses initia-
tives. Ces critiques ont eu un résultat dont
nous apprécions la portée. Pour nous prouver
avec quel soin on veillait sur nos collections,
on s'est occupé, au risque de paraître indis-
cret, de celles dont la garde incombe à l'État.
Et c'est pourquoi, entre la discussion du
budget de 1903 et l'exposé d'un projet de
réorganisation de la police suburbaine, les
intérêts supérieurs de l'art ont trouve, à
l'Hôtel de ville, une assemblée prête à les
défendre par les vœux les plus énergiques.
Une voix s'est élevée pour signaler qu'il
n'avait point échappé au zèle bien informé du
Conseil qu'il y avait, au Louvre, une adminis-
tra'on dont le voisinage était dangereux pour
le musée, et que la veille, un violent feu de
cheminée s'y était déclaré, venant démontrer
la nécessité de déloger sans retard cette ad-
ministration incendiaire. Que ce cri d'alarme
soit tardif, que ce vœu soit vain, il n'est
point besoin d'y insister; mais il faut que les
autorités compétentes, mesurant à la lenteur
de ces manifestations la longueur de leur
retard, disent le mot qu'il faut pour qu'il ne
devienne pas criminel.
La Chronique enregistre avec plaisir une
nouvelle victoire : la belle porte en bois
sculpté de la grande salle du Palais de Jus-
tice de Dijon, dont nous avions, ici même,
déploré l'état croissant de dégradation, va
être remplacée par une copie faite à Paris
sous la direction des Monuments historiques,
et ira prendre place au musée de la ville.
-e_—A^"f tfvir^so._»-
NOUVELLES
Lundi dernier a été inaugurée, à l'École
des Beaux-Arts, quai Malaquais, sous la pré-
sidence de M. Chaumié, ministre de l'Instruc-
tion publique et des Beaux-Arts, l'exposition
des œuvres du peintre et graveur Marcellin
Desboutin, organisée sous le patronage du
Syndicat de la Presse artistique.
Dimanche dernier a été inauguré, à Lu-
néville, un monument à la mémoire du roman-
cier Erckmann, œuvre de M. Bussière.
La Bibliothèque Nationale vient d'hériter
des manuscrits et de la correspondance litté-
raire d'Eugène Mûntz.
A part la correspondance, les papiers ma-
nuscrits laissés par Mtintz remplissent environ