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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 39 (13 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0319
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N° 39. — 1902

BUREAUX : 8, RUE EAVART (2= Arr.)

13 Décembre,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

[ABAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS ;

Un an, . . .• „ . » . . 12 fr. | Six. mois „ „ 0 ,; „ . . „ 8 fr,

PROPOS DU JOUR

ç^/p^V'J s peut tenir pour acquis le don de
Çffl)Œ~\k ^a Sémélé au musée Gustave Mo-
ÇA&g'vri reau, et l'événement mérite de ne
2r§^!&l point passer inaperçu. Se dessaisir
au profit de tous d'un tableau, capital clans
l'œuvre du maître, constitue une libéralité
exemplaire à laquelle chacun voudra rendre
hommage. L'initiative est, en outre, de grande
conséquence. Certains s'étaient dépites de
rencontrer au musée Gustave Moreau plus clo
travaux en cours d'exécution que de peintures
conduites à leur terme d'irrévocable achève-
ment. Regret vain, en vérité, et qui décelait
une singulière inintelligence du but même de
la fondation. Comme si la confession des
doutes et le spectacle des reprises incessantes
d'un même ouvrage, ne contenaient pas une
édifiante leçon d'humilité et de conscience !
Comme si personne s'était jamais avisé de
faire un grief à Flaubert des « affres •> par où
se trahissaient la difficulté à se satisfaire et
les plus nobles exigences envers soi-même !

Voici pourtant qu'à côté des étapes de l'ef-
fort l'importante composition qu'est la Sé-
mélé va faire apparaître à tous le point
d'aboutissement du patient labeur. Aux incer-
titudes de l'inspiration qui se cherche à tra-
vers les essais, les ébauches, s'opposeront
désormais les claires définitions de l'œuvre
mûrie et parachevée à loisir. Si la contagion
du bien se propage et si la série des aqua-
relles inoubliables pour les Fables de La Fon-
taine vient enrichir pareillement la propriété
publique, ainsi que l'espoir en fut jadis donné,
des destinées heureuses semblent promises
au musée Moreau et à la mémoire du maître,

chez qui s'était un instant réfugié le culte du
mythe et de la légende cher de tout temps à
l'imagination française.

Nous apprenons avec plaisir que l'escalier
et le mur crénelé du Palais de Justice de
Rouen, contre l'édification desquels nous
avions protesté, viennent d'être condamnés
par la Direction des Beaux-Arts à disparaître.

NOUVELLES

m. Paul Escudier, président du Conseil
municipal, a fait don à la Ville de Paris de son
portrait exécuté par le peintre La Gandara. Ce
don a été accepté et le tableau, ainsi que nous
le disons plus loin, a été envoyé au Palais
des Beaux-Arts de la Ville de Paris (Petit Pa-
lais).

Le philosophe, historien et peintre
Strada, décédé l'été dernier à Paris, a légué
ses collections à la Ville de Paris, mais sous
la condition qu'elles resteront en l'état, c'est-à-
dire qu'il y aura un musée Strada. Or, pour
l'entretien de ce musée, il n'est légué qu'une
soixantaine de mille francs. La somme paraît
insuffisante, et le préfet de la Seine et le Con-
seil municipal refuseront très probablement
l'héritage. Mais il se pourrait qu'une transac-
tion intervint avec la sœur de Strada, qui re-
cueillerait toute la succession, puis ferait don
à la Ville de certaines œuvres d'art pour le
Petit Palais.

A côté de la Commission du Vieux-Pa-
ris, qui s'efforce de sauvegarder tout ce qui
fait partie de l'ancien Paris ou, du moins, d'en
perpétuer le souvenir, vient de s'organiser une
autre Commission qui a pris le nom de « Comité
pour la conservation et la création des;espaces
 
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