DOI Heft:
Nr. 41 (27 Décembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0335
N» 41. — 1902
BUREAUX : 8, RUE PAVART (2" Àrr.)
27 Décembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an,.....» . . 12 fr. | Six mois . „ „ „ . <, „ „ 8 fr,
AVIS A MM. LES ABONNÉS
Nous prions les abonnés à la GAZETTE
DES BEAUX-ARTS et à la CHRONIQUE
DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ de
nous adresser, aussitôt que possible, leur
ordre de renouvellement pour 1903,
afin d'éviter tout retard dans le service
du numéro de janvier.
PROPOS DU JOUR
(SrJl^E Conseil municipal do Paris a le
sClf sens du' monopole. Il est si heu-
reux d'avoir enfin trouvé quelque
yj£zp&A. chose pour remplir son Palais des
Beaux-Arts, qu'il veut le garder tout à lui.
La collection Dutuit récemment ouverte, lui
a donné occasion de montrer à quel point il
était propriétaire jaloux, sinon quelque pou
égoïste. Quelques journaux illustrés ont publié
des reproductions d'objets d'art appartenant
à la collection ; différents ouvrages étaient
annoncés. Le Conseil municipal s'est ému ;
on photographiait sa collection et il n'y était
pas ! Il fallait délibérer sans retard. Et voilà
pourquoi et comment le Conseil a décidé
qu'on ne pourrait photographier ses collec-
tions sans son autorisation.
On ne sait encore ce qu'il faut entendre pat-
cette autorisation. Si le Conseil réclame des
amateurs ou des savants désireux de repro-
duire sa collection, une sorte de déclaration
préalable, son exigence n'est pas excessive et
elle est naturelle. Mais s'il entend so montrer
maître de choisira sa guise à qui il accordera
les autorisations et à qui il les refusera, il
fait preuve d'un despotisme mesquin et injus-
tifiable. Los richesses contenues dans les
musées municipaux, comme celles des musées
nationaux, sont faites pour le public, pour
les curieux et pour les érudits, pour ceux qui
veulent apprendre et pour ceux qui veulent
mieux savoir. La photographie est un moyen
d'étude. C'est le seul dont disposent les ama-
teurs éloignés de Paris ou ceux à qui il n'est
pas possible de se rendre sans cesse au musée
même. La plus grande liberté est ici néces-
saire, et toute idée de monopole ou d'autori-
sations arbitraires doit être écartée. Si les
donateurs de la collection Dutuit ont voulu
qu'elle revînt au public, ce sera demeurer
fidèle à leur pensée que de faciliter à tous,
par tous les moyens, le spectacle et l'étude
des richesses qu'ils avaient amassées.
NOUVELLES
*** Nous apprenons avec plaisir que notre
éminent collaborateur M. Salomon Reinach
vient d'être appelé à remplacer Alexandre Ber-
trand comme conservateur du Musée des an-
tiquités nationales de Saint-Germain.
Depuis longtemps conservateur adjoint de ce
musée, M. Salomon Reinach recueille aujour-
d'hui une succession pour laquelle il était tout
désigné par ses nombreux travaux archéolo-
giques sur les antiquités de la Gaule.
M. Homolle, directeur de l'École fran-
çaise d'Athènes, est maintenu dans ses fonc-
tions pour une nouvelle période de six années.
M. Léonce Bénédite, conservateur du
musée du Luxembourg, vient de faire l'acqui-
sition, pour figurer dans ce musée, du Portrait
BUREAUX : 8, RUE PAVART (2" Àrr.)
27 Décembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
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PROPOS DU JOUR
(SrJl^E Conseil municipal do Paris a le
sClf sens du' monopole. Il est si heu-
reux d'avoir enfin trouvé quelque
yj£zp&A. chose pour remplir son Palais des
Beaux-Arts, qu'il veut le garder tout à lui.
La collection Dutuit récemment ouverte, lui
a donné occasion de montrer à quel point il
était propriétaire jaloux, sinon quelque pou
égoïste. Quelques journaux illustrés ont publié
des reproductions d'objets d'art appartenant
à la collection ; différents ouvrages étaient
annoncés. Le Conseil municipal s'est ému ;
on photographiait sa collection et il n'y était
pas ! Il fallait délibérer sans retard. Et voilà
pourquoi et comment le Conseil a décidé
qu'on ne pourrait photographier ses collec-
tions sans son autorisation.
On ne sait encore ce qu'il faut entendre pat-
cette autorisation. Si le Conseil réclame des
amateurs ou des savants désireux de repro-
duire sa collection, une sorte de déclaration
préalable, son exigence n'est pas excessive et
elle est naturelle. Mais s'il entend so montrer
maître de choisira sa guise à qui il accordera
les autorisations et à qui il les refusera, il
fait preuve d'un despotisme mesquin et injus-
tifiable. Los richesses contenues dans les
musées municipaux, comme celles des musées
nationaux, sont faites pour le public, pour
les curieux et pour les érudits, pour ceux qui
veulent apprendre et pour ceux qui veulent
mieux savoir. La photographie est un moyen
d'étude. C'est le seul dont disposent les ama-
teurs éloignés de Paris ou ceux à qui il n'est
pas possible de se rendre sans cesse au musée
même. La plus grande liberté est ici néces-
saire, et toute idée de monopole ou d'autori-
sations arbitraires doit être écartée. Si les
donateurs de la collection Dutuit ont voulu
qu'elle revînt au public, ce sera demeurer
fidèle à leur pensée que de faciliter à tous,
par tous les moyens, le spectacle et l'étude
des richesses qu'ils avaient amassées.
NOUVELLES
*** Nous apprenons avec plaisir que notre
éminent collaborateur M. Salomon Reinach
vient d'être appelé à remplacer Alexandre Ber-
trand comme conservateur du Musée des an-
tiquités nationales de Saint-Germain.
Depuis longtemps conservateur adjoint de ce
musée, M. Salomon Reinach recueille aujour-
d'hui une succession pour laquelle il était tout
désigné par ses nombreux travaux archéolo-
giques sur les antiquités de la Gaule.
M. Homolle, directeur de l'École fran-
çaise d'Athènes, est maintenu dans ses fonc-
tions pour une nouvelle période de six années.
M. Léonce Bénédite, conservateur du
musée du Luxembourg, vient de faire l'acqui-
sition, pour figurer dans ce musée, du Portrait