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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 12 (22 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0099
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J\T° 12. — 1902

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Ait.)

22 Mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois......., 8 fr,

PROPOS DU JOUR

a Société des Amis du Louvre a eu
la pensée pieuse d'honorer la mé-
moire des donateurs do notre
grand musée national. Elle a dé-
cidé que chaque année, dans son assemblée
générale, elle prononcerait l'éloge de l'un de
ceux qui, par leurs libéralités, ont eu à cœur
d'accroître nos richesses d'art. Le nom de
Louis La Gaze s'est le premier imposé à son
attention, apparaissant mieux que tout autre
chargé des mérites qu'elle se proposait de
commémorer. Le souvenir reconnaissant qui
l'environne n'est pas cependant un privilège
sans partages ; d'autres, qui ont droit aussi
à la gratitude, seront à leur tour célébrés, et
la Société des Amis du Louvre semble s'être
fait un devoir de rappeler à la mémoire pu-
blique à la fois tous les bienfaits dont s'est
enrichi chaque galerie et tous les bienfai-
teurs qui ont pris soin de la gloire du musée.

S'il convient de louer sans réserve cette
initiative d'une Société soucieuse de nos col-
lections et attentive à la générosité 'qui les
peut accroître, il faut en même temps se
demander si le Louvre ne pourrait pas mani-
fester par un acte personnel la reconnaissance
qu'il doit et qu'il accorde à ses bienfaiteurs.
Sans doute, il est légitime qu'il laisse à ses
amis le soin de rappler dans tous ses détails
la vie, les travaux de ceux qui s'honorent et
qui honorent le musée par des actes de haute
générosité ; il est légitime qu'il leur confie
tout ce qu'il y a d'un peu intime et de parti-
culier dans une célébration qui, pour être
pieuse, veut faire revivre les hommes tout
entiers. Mais il lui appartient de donner lui-

même une consécration à sa reconnaissance
qui est publique, et qui rassemble en soi celles
de tous ceux qui aiment le patrimoine com-
mun de nos trésors artistiques. On voudrait
voir dans quelqu'une des grandes salles du
Louvre une table de marbre sur laquelle se-
raient gravés les noms dos donateurs et des
bienfaiteurs (1). Devant cette liste glorieuse,
où quelques mots seuls évoqueraient toute
une suite d'efforts et de généreuses pensées,
le visiteur comprendrait sans peine que le
Musée, gardien de la gratitude de tous, l'in-
vite à un souvenir ému et reconnaissant.

NOUVELLES

**# M. Leygues a avisé la semaine dernière
M. Kœmpfen qu'il venait de donner l'ordre au
service des Bâtiments civils d'étudier, toute
affaire cessante, la transformation du pavillon
de Flore. Gela équivaut, espérons-le, à un congé
en règle au ministère des Colonies.

La grande salle Mac-Mahon, qui précé-
dait, au Louvre, les salles d'ethnographie du
musée de la Marine, vient d'être désaffectée.

A la mort du maréchal de Mac-Mahon, son
mobilier et beaucoup d'objets personnels, dont
il avait fait don au musée, entrèrent dans cette
pièce. Ces objets viennent d'être répartis dans
les diverses salles du musée de la Marine.

L'installation des dernières collections don-
nées au Louvre, particulièrement la collection
Ïhomy-Thiéry, est la cause de cette désaffecta-
tion. Il est à souhaiter qu'elle soit le signal du
départ prochain du musée de la Marine, dont

(1) La Chronique (15 octobre 1898) a déjà ré-
clamé qu'on tête do cette liste on inscrivît les doux
noms de Barbet de Jouy et du commandant do
Sigoyer, à qui le Louvre doit d'être demeuré intac
pendant les événements de 1871.
 
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