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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 35 (15 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0287
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N* 33. — 1902 BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.) 15 Novembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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PROPOS DU JOUR

n dépit de réclamations déjà an-
ciennes et souvent répétées, l'ave-
nir du musée du Luxembourg
demeure incertain. Il n'est plus

personne, il est vrai, qui songe aujourd'hui à
nier l'insuffisance dos locaux qu'il occupe. Et
si, d'aventure, quelque obstiné s'attardait à un
optimisme complaisant, il lui suffirait de r<j-
voir une seule fois les toiles se presser sur les
murs déjà trop étroits pour être assuré que
l'agrandissement du musée s'impose.

Nul projet, cependant, n'est encore venu
apporter au moins l'espoir d'une situation
meilleure. Ceux qui ont été jusqu'ici présen-
tés ont dû être écartés dès l'abord. Les uns
avaient le tort grave de transférer le musée
dans une autre région de Paris, de le dépayser
■et de l'enlever à la sollicitude de tout un
quartier qui tient à honneur de le garder. Les
.autres, plus coupables encore, ne le laissaient
au Luxembourg qu'aux dépens du jardin lui-
même, et donnaient la sombre vision d'ar-
bres sacrifiés, d'horizons détruits, de libres
espaces condamnés pour céder la place aux
somptuosités douteuses de quelque immense
bâtisse moderne. Les amis des jardins ont fait
entendre leur légitime protestation, et elle
n'a pas été vaine.

Un autre projet vient de s'annoncer, qui,
d'apparence, serait réalisable : il consiste à
construire un nouveau musée là où s'élève
actuellement l'École des sourds-muets. Il
aurait l'avantage de laisser notre galerie de
peinture moderne dans le même quartier et
de l'établir en un jardin où l'espace ne fait
.pas défaut. Il n'y a qu'une difficulté, mais
.elle est capitale : c'est qu'il en coûterait 5 mil-
lions, et, pour peu qu'on se rappelle les con-

ditions où se présente le budget, il ne sera
pas téméraire d'affirmer qu'il ne comporte pas
de pareilles improvisations, si souhaitables
qu'elles paraissent. Et c'est ainsi que l'art
contemporain continuera d'être à l'étroit dans
des salles chaque jour plus remplies.

La municipalité de Troyes vient de voter
la démolition de son vieil hôtel de ville du
xvue siècle pour en construire un nouveau,
dont il n'est pas difficile d'imaginer, dès
maintenant, l'architecture. Il paraît que l'édi-
fice actuel, malgré son intéressante façade
sculptée et la belle cheminée de sa grande
salle, ornée d'un médaillon de Louis XIV par
Girardon, n'était pas classé par la Commis-
sion des Monuments historiques. Celle-ci a
été saisie de l'affaire ; nous l'adjurons, avec
M. André Hallays qui signale le fait dans les
Débats, de sauver, par une prompte décision,
le vieil édifice.

NOUVELLES

*** Le jeudi 6 novembre a été célébré à la
Bibliothèque Nationale, sous la présidence de
M. Chaumié, ministre de l'Instruction publique,
le cinquantième anniversaire de l'entrée à la
Bibliothèque Nationale de son éminent admi-
nistrateur, M. Léopold Delisle.

Au cours de cette cérémonie, le personnel
des conservateurs de la Bibliothèque a remis ;ï
M. Delisle, avec un vase de Sèvres offert par
le gouvernement, un album d'aquarelles exé-
cutées par des élèves de M. Pascal, architecte
de la Bibliothèque, offrant onze vues diverses
de l'établisssement.

Par arrêté du ministre de l'Instruction
publique :

M. Marcheix, conservateur adjoint de la bi-
 
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