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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 16 (19 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0131
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N» 16. - 1903

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

19 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

paris et départements :

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PROPOS DU JOUR

l a plu au commissariat général
de l'Exposition de demeurer négli-
gent jusque dans ses œuvres pos-
thumes. C'est seulement au prin-

lemps de cette année— plus d'un an après la
clôture — que quelques personnes favorisées
du destin ont reçu le diplôme officiel qui con-
sacre leurs travaux. Les autres attendent en-
core. Malgré la diligence de l'imprimeur, il
aura donc fallu plus de dix-huit mois pour
achever une œuvre qui ne se signale ni par la
nouveauté de l'invention, ni par la beauté de
l'exécution. Ceux qui ont le souvenir du di-
plôme de Galland ou de celui de Baudry n'au-
ront pas do peine à porter un jugement sur
cette ultime manifestation de l'Exposition de
1900. Elle arrive un peu tard, et elle est mé-
diocre.

L'infériorité du diplôme tient, en grande
partie, à son origine. Il avait été mis au con-
cours et l'on sait, de reste, les inconvénients
multiples de ce système. Les artistes en re-
nom, ceux qui ont déjà donné des preuves de
leur goût et de leur faire, se dispensent le
plus souvent de participer à une lutte qui ne
leur convient pas. Voudraient-ils même s'y
mêler, que des scrupules naturels les retien-
draient ; ils ont pour concurrents leurs élèves
qui viennent leur demander des conseils et
dont ils sont amenés à voir les esquisses.
Ainsi, le concours presque tout entier se
passe entre débutants, et l'on arrive à cette
■conclusion singulière qu'un ouvrage destiné
à des circonstances que l'on souhaite gran-
dioses est confié à l'heureux vainqueur d'un
combat où les.plus illustres se sont abstenus.

Sous l'apparence d'une exacte justice, il n'y
a là qu'étroitesse et timidité. Autant le prin-
cipe du concours est hors de conteste quand
il s'agit d'une école, autant il est inopportun
lorsqu'il faut élire un artiste pour une œuvre
solennelle. Il dispense le ministre d'initiative
et de goût ; il lui permet de s'abriter derrière
la décision anonyme d'un jury responsable ;
il lui épargne la charge de faire lui-même
un choix délicat et important. La consé-
quence naturelle est le triomphe de la régula-
rité médiocre. Les Salons sont faits, cej>en-
dant, pour mettre en lumière les talents
dignes d'être retenus, et le devoir des auto-
rités compétentes, quand vient l'heure défaire
exécuter un ouvrage comme un diplôme, est
de choisir librement et consciemment celui
parmi les plus grands qui semble le mieux à
même de fixer comme il sied un souvenir
privilégié.

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NOUVELLES

C'est aujourd'hui, samedi 19 avril, qu'a
lieu le vernissage du Salon de la Société Natio-
nale des Beaux-Arts, dont l'ouverture aura lieu
le lendemain.

A la Société des Artistes français, le bu-
reau du jury de gravure est ainsi constitué :

MM. Maurou, président; Patricot et Laguil-
lermie, vice-présidents; Thévenin, secrétaire.
Le jury des Arts décoratifs se compose de :
MM. Le Coûteux, président; Boutigny, Ger-
vais, Petitjean, Bochegrosse, Gasq, Hippolyte
Lefebvre, Cl. Marioton, Eugène Marioton,
Mayeux, Scellier de Gisors, Buffe, Bouisset.

L'État vient d'acquérir les œuvres sui-
vantes qui ont figuré à la récente exposition des
prix du Salon et boursiers de voyage :
 
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