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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 27 (2 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0223
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N° 27. — 1902

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e An-.)

2 Août.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

[ABAISSANT LE SAMEDI MATIN

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PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an......„ . . 12 fr. | Six mois........8 fr,

PROPOS DU JOUR

\fY}-jt4£A triste fin du campanile de Venise
jrlP?5î) a rappelé, pour quelque temps,
l'attention du public sur une ques-
*j£IJ£*A tion qui n'a jamais cessé d'in-
quiéter les amis de l'art. On s'est demandé
comment, dans un pays où les monuments
sont si nombreux et où le culte en demeure
aussi vivace qu'en Italie, il avait pu se faire
qu'un semblable désastre survînt sans que
rien eût été tenté pour le prévenir. L'histoire
lamentable des négligences administratives
est, au fond, le même dans tous les pays. A
ce titre, la chute fatale du campanile a toute
la grandeur d'un symbole. Il n'y manque
rien, ni les rapports officiels qui avaient
affirmé l'impossibilité de la catastrophe, ni
les études périodiques et invariablement opti-
mistes, ni même les avertissements tenaces
et prophétiques d'un architecte méconnu pour
sa clairvoyance et disgracié pour sa fran-
chise. Ainsi qu'on le verra plus loin, pendant
des années le péril a été connu ; pendant des
années la paresse des uns et l'ignorance des
autres a proclamé qu'il était conjuré ; à la fin,
le campanile s'est écroulé.

Cette histoire vaut d'être méditée par les
fonctionnaires multiples qui ont dans leur
piays la garde des richesses d'art nationales.
Elle intervient à point pour les inviter à des
retours inquiétants sur les dangers auxquels
ils ont échappé, comme aussi pour les encou-
rager à une vigilance plus active et à une
conscience plus nette de leurs responsabilités.
Peut-être faut-il espérer que le désastre du
•campanile a secoué l'indolence universelle et
qu'il amènera une transformation souhaitée

dans les mœurs administratives. S'il en
advient ainsi, on pourra penser assurément
que c'est avoir payé d'un haut prix une
réforme que les seules volontés humaines
auraient bien pu accomplir. Du moins, le
sacrifice du campanile n'aurait pas été vain.
Puisse-t-il, chez nous, sauver le Louvre du
voisinage des Colonies et inspirer à M. Chau-
mié une énergie que M. Leyguos n'a jamais
connue !

NOUVELLES

A l'occasion du 14 juillet, ont été promus
ou nommés dans l'ordre de la Légion d'hon-
neur :

Au grade d'officier : M. Selmersheim (Antoine-
Paul), inspecteur général des monuments histo-
riques ;

Au grade de chevalier : MM. Durst (Auguste-
Jean-Baptiste), Galliac (Louis), Karbowsky (Eu-
gèneAdrien), peintres; Lefebvre (Hippolyte),
sculpteur ; Eustache (Henri-Thomas-Édouard),
architecte ; Lacombe (Paul), compositeur.

#** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le 19 juillet, à Dinan, une statue de Dugues-
clin, œuvre du sculpteur Frémiet;

Le même jour, à Fréjus, un buste de Désau-
giers, par le sculpteur Louis Maubert ;

Le même jour, à Quiberon, une statue de
Hoche, œuvre dernière du sculpteur Dalou.

Par décision du ministre de la Marine,
M. Paul Henri Simons, artiste peintre, a été
nommé peintre du département de la Marine.

Les quatre salles, nouvellement rema-
niées, du département égyptien, au musée du
Louvre, viennent d'être rouvertes au public.

M. Cain, conservateur du musée. Carna-
valet, cherche â réaliser une idée utile : elle
consiste à exécuter en relief le plan de la ville
 
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