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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 28 (16 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0231
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N» 28. — 1902

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

1G Août.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

I ABAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à nue année entière de la G:izette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an....... 12 fr. | Six mois ..„....„ 8 fr,

PROPOS DU JOUR

a ville de Rouen est flère, à bon
droit, do son Palais de Justice.
Mais elle avait compté sans les
architectes ! Sous prétexte de res-
tauration, ils ont entrepris de construire,
dans la cour intérieure, un escalier monu-
mental et d'élever, tout autour do l'édifice,
un petit mur à créneaux. On juge de l'éton-
noment douloureux des Rouennais quand ils
ont vu la merveille de leur cité ainsi aflligôc
par une réparation aussi maladroite qu'inop-
portune. Rien ne saurait justifier l'étrange
travail auquel les architectes ont procédé :
le projet même d'une restitution intégrale —
encore qu'il ne s'impose pas en soi-même —
ne réclame pas la réfection d'un escalier
exécuté au xvii0 siècle et qui n'était point
l'escalier primitif.

Ce n'est pas la première fois que le Yicux
Rouen doit être défendu contre les entreprises
malfaisantes des restaurateurs ou des destruc-
teurs. On se souvient des protestations qui
s'élevèrent pour sauver la vieille maison de
la rue Saint-Romain, et plus récemment le
Gros-Horloge, menacés successivement par
do fâcheux projets. Mais, cette fois, le Vieux
Rouen est plus gravement atteint qu'il ne l'a
jamais été, dans ce qu'il a de plus grand, de
plus beau et de plus cher. Il faut souhaiter
que l'indignation des Rouennais, celle aussi
de ceux qui ont le souci du patrimoine artis-
tique commun à. toute la France, serve au
moins à arrêter le travail barbare qui s'ac-
complit.

La cathédrale de Baycux a vendu, il y a
quelque temps, une de ses tapisseries ; ce

n'est pas, il est vrai, la plus fameuse de celles
qu'elle possède, mais une autre tapisserie
représentant des sujets tirés de la Vie de la
Vierge. Quelle que soit d'ailleurs sa valeur, le
fait à retenir c'est l'aliénation, si aisément
opérée, comme ce fut déjà le cas à Troycs
l'an dernier (1), d'une œuvre d'art apparte-
nant à un établissement public. Pareille alié-
nation ne peut se faire, en théorie, qu'avec
une autorisation administrative ; il importe
que ces autorisations ne soient pas accordées
à la légère.

NOUVELLES

Le Journal Officiel publie un décret qui
désigne, pour la troisième fois, aux fonctions de
directeur de l'Académie de France à Rome
M. Eugène Guillaume, statuaire, membre de
l'Institut. Tous les artistes et les amis de M.
Guillaume applaudissent à cette décision.

Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le 8 août, à Dôle, un monument à Pasteur,
œuvre du sculpteur Caries et de l'architecte
Ghiffiot ;

Le môme jour, à Bagnôrcs-de-Bigorrc, un
buste du naturaliste Ramond, œuvre du sculp-
teur Triquetti.

Le Conseil municipal de Paris statuera
probablement la semaine prochaine sur l'accep-
tation de la collection Dutuit.

En attendant, l'inventaire des objets compo-
sant la collection a été établi et est déjà ter-
miné. A partir des premiers jours de la
semaine prochaine, on commencera à emballer
les objets et à les transporter dans le bateau
qui les amènera à Paris.

(1) V. la Chronique du 2 novembre 1901, p. 265.
 
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