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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 25 (5 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0207
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N° 25. — 1903

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2= Arr.)

5 Juillet.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

t ABAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS ;

Un an......„ . . 12 fr. | Six mois ........ 8 fr.

PROPOS DU JOUR

a Ville do Paris entend de singu-
lière façon l'administration des
Beaux-Arts. Elle est devenue à
grands frais propriétaire du Petit
Palais des Champs-Elysées. Elle a eu ensuite
le projet, fort louable en soi, d'en faire un
musée. Mais il s'est trouvé que, l'heure venue,
elle n'a disposé d'aucune collection à installer
dans sa nouvelle galerie. Cette mésaventure ne
l'a pas intimidée. Elle a pensé que l'essentiel
dans un musée, c'était moins les ouvrages à
montrer au public que le conservateur à lui
faire connaître. Et c'est pourquoi elle a nommé
sans retard un bienheureux conservateur,
assisté dans sa tâche platonique de six atta-
chés, dont les uns sont rétribués de leur labeur
théorique et les autres sont ce qu'une hardie
alliance de mots administratifs nomme des
« attachés libres. » Le Petit Palais n'est donc
pas tout à fait un musée fantôme ; il a une
troupe d'organisateurs aussi nombreux qu'in-
occuppés, mais le public y souhaite une réa-
lité d'un tout autre intérêt.

La "Ville de Paris ne sait pas mieux démolir
qu'elle ne sait construire. Elle a gagné l'in-
vraisemblable gageure d'être plus lente encore
que le Commissariat général à accomplir les
travaux nécessités par la fin de l'Exposition.
Les soubassements du pavillon qu'elle avait
élevés sur les rives de la Seine demeurent en
déshérence. Qu'ils soient ou non destinés à
durer encore, il importe peu. Il suffirait d'un
peu d'attention et de bonne volonté pour leur
ôter leur aspect de ruines déplorables.

Enfin, la Ville de Paris ne sait pas acheter.
A l'occasion des derniers Salons, elle a fait à

la légère des offres d'achat à des artistes ; elle
leur a donné l'espoir d'une vente pour lequel
ils ont parfois sacrifié d'autres offres plus
avantageuses; et, au dernier moment, elle a
renoncé à l'achat des mêmes ouvrages qu'elle
avait d'abord souhaité acquérir. L'incertitude
de ses volontés ne serait pas digne de remar-
que si elle n'était préjudiciable qu'à elle. Mais
elle peut mettre à l'étourdie dans une situation
embarrassante des artistes qui mériteraient
d'être traités avec plus de franchise et de
correction. Les arts tiennent en vérité trop
de place clans la ville de Paris pour qu'ils
puissent être, en si peu de temps, l'objet de
tant d'erreurs sans qu'on les signale.

Voici, de nouveau, nos paysages en danger:
les admirables sites de la forêt de Fontaine-
bleau sont menacés par le projet d'une ligne
do chemin de fer, de Meluu à Bourron ; d'au-
tre part, la Compagnie de l'Ouest, non con-
tente d'avoir défiguré l'Esplanade des Inva-
lides par la construction d'une gare qui
dépasse sensiblement les dimensions concé-
dées, se disposerait, dit on, à la prolonger
jusqu'au quai d'Orsay et à la surélever en-
core.

Les pouvoirs publics laisseront-ils s'accom-
plir ces nouveaux méfaits ?

NOUVELLES

La Gazette des Beaux-Arts, devant célé-
brer dans six ans son cinquantenaire, a
décidé de marquer cette solennité par la fon-
dation, au Collège de France, d'une chaire de
numismatique et glyptique, science qui n'est
pas représentée actuellement en France dans
les cadres du haut enseignement.
 
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