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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 8 (22 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0073
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ET DE LA CURIOSITE

03

V Revue Alsacienne illustrée (IVe année, n°l).
— Intéressante étude do M. A. Laugel sur le
peintre alsacien Martin Feuerstein (né en 1856),
autour do tableaux religieux d'un beau sentiment,
dont plusieurs sont reproduits hors texte ou dans
le texte avec des feuilles d'études et le portrait_de
l'artiste.

V M. Robert Forrer donne un article sur les an-
ciens escabeaux alsaciens sculptés, dont il nous
présente 11 intéressants spécimens.

V Des reproductions de plusieurs œuvres d'art
exposées au Salon d'art par le moyen duquel la
direction do cette revue a créé et propage un mou-
vement d'art local fidèle aux anciennes traditions
alsaciennes, complète la partie artistique de cette
revue, digne, comme toujours, de tous éloges poul-
ie soin et le goût parfait de sa présentation.

|| Die Kunst unserer Zeit (XIP année, 12" fasc.)
— Etude de M. Max Hausliofer sur La Caricature,
illustrée de nombreuses gravures d'aprèsHogarth,
J. Gillrav, Rowlandson, Goya, Tœpffer, Grand-
ville, le Punch, les Fliegende Blœtter, le Klad-
deradatsch, W. von Kaulbacb, Caran d'Ache, W.
Busch, Obcrkender, Meggendorfer, Th. Heine st
A- Heugelcr.

(XIIIe année, 1" et 2' fasc.) — Étude de M. Al-
fred Lys Baldry sur La Peintuie anglaise, ac-
compagnée de nombreuses et belles reproductions
hors texte et dans le texte d'après les peintres an-
glais contemporains G. Clausen, H. La Thangue,
stanhope A. Forbes, H.-S. Tuke, F. Dicksee,
&-N. Kcnnedv, Colin Hunter, A. Ellis, John
Whito, Th.-M. Rooke, Orchardson, G.-H. Bough-
ton, John Collier, Briton Rivière, J.-M. Strudwick
cl W.-E. Lockhardt.

BIBLIOGRAPHIE

Wr. Coukboi.n. — Catalogue sommaire des gra-
vures et lithographies composant la Ré-
serve. T. 11. Paris, Rapilly. Un vol. in-8°, 402 p.

G. Di-i'LESSis, continué par Georges Riat. —Cata-
logue de la collection des portraits français
et étrangers conservés au Cabinet des
Estampes de la Bibliothèque Nationale. T. V.

(Henri I"-Lafave). Paris, Rapillv. Un vol. in-8°,
303 p.

Nous avons déjà signalé, l'an dernier, la très
'^portante et intéressante publication du Cabinet
des estampes, les catalogues de la Réserve et de la
collection des portraits, dressés par MM. Courboin
el Riat. M. Courboin, avec un deuxième tome,
achève son travail; M. Riat, par un cinquième
volume, continue le sien.

Ce qu'il convient de signaler dans le deuxième
volume du catalogue de la Réserve, c'est, à la suite
des estampes signées, commencées au volume pré-
codent, et d'un supplément pour les pièces entrées
depuis la rédaction de l'ouvrage, une table métho-
dique des estampes anonymes, classées par écolo
°t par siècle, suivant le procédé de gravure. Ainsi,
1 école allemande, qui ouvre la table avec le
xve siècle, se divise en Empreintes en pâte, Gra-
vures en criblé, Gravures en manière éraillêe,

Gravures en bois et Gravures au burin. L'école
italienne se divise en Nielles, Gravures au burin,
Gravures au burin de l'école de Marc-Antoine et
Gravures en bois. Enfin, une table par noms
d'artistes et une table des portraits terminent
l'ouvrage, qui est appelé à rendre, par les mul-
tiples sources de renseignements qu'il contient, de
très réels services.

Le Catalogue des Portraits, que poursuit notre
collaborateur M. Riat, est un véritable monument de
méthode, d'érudition et de patience. Il révèle, en
outre, une des richesses de notre Cabinet et telle
que les bibliothèques publiques en présentent rare-
mont. Go cinquième volume contient surtout une
collection de portraits allemands comme il n'en
existe pas on Allemagne, même dans les collections
les mieux pourvues.

Nous continuerons à signaler ces volumes au fur
et à mesure de leur apparition.

Cl.-J .

NÉCROLOGIE

Le peintre-graveur Marcellin-Gilbert Desboutin

vient de s'éteindre dans sa soixanlc-dix-neuvièmo
année, à Nice, où il s'était retiré depuis six ans.

Desboulin était né en 1823 à Cérilly, dans l'Al-
lier. Après avoir fait de solides études à Paris et
pris à l'École de droit sa licence, il était entré à
vingt-quatre ans dans l'atelier de Couture. Mais
l'Italie l'attirait et il y fit un voyage qui dura dix-
huit ans. A son retour, il s'occupa de théâtre, fit
joaer à la Comédie-Française, en 1870, Maurice
de Saxe, on cinq actes et en vers, fait en collabo-
ration avec Jules Amigues, et dont les représenta-
tions furent interrompues par la guerre ; puis il
écrivit encore doux autres pièces, non représentées,
un Cardinal Dubois et une Madame Roland.

Dosboulin fut peintre et graveur, et presque uni-
quement peintre et graveur de portraits. On n'a pas
oublié ses portraits du peintre Leclère (1876), de
Dailly dans le rôle de Mes Bottes (1878) ; de
M. Hyacinthe Loyson, de sa femme et de son fils
(1883), ni surtout le sien propre, exposé au Champ-
de-Mars en 1892, et qui est maintenant au musée
du Luxembourg.

Ses pointes sèches, enlevées de premier jet avec
une décision magistrale, et d'un superbe accent de
vérité, sont encore supérieures. Citons, entre au-
tres, ses robustes effigies d'Emile Zola, d'Henri
Rochefort, d'Edmond de Goncourt, de Manet, de
Puvis de Cliavannes, de lui-même. Ces estampes
si colorées établirent plus sûrement sa réputation
que ses tableaux, d'aspect assez terne en général.
Les amateurs attachent un prix tout particulier
aux planches qu'il exécuta il y a une quinzaine
d'années, dans des dimensions inusitées (0,75 sur
0,55) d'après les Fragonard de Grasse.

Lors de la fondation de la Société Nationale des
Beaux-Arts, Desboutin s'était séparé de la Société
des Artistes français. Il exposa régulièrement aux
Salons du Champ-de-Mars de 1890 à 1895, puis,
affligé d'infirmités, prit sa retraite sans bruit.

Desboutin était chevalier de la Légion d'honneur.

M. Edouard Rod a consacré à l'artiste un belar
ticlo dans La Gazette des Beaux-Arts de 1895 (1).

(1) 3» pér., t. XIII, p. 33 et suiv.
 
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