DOI Heft:
Nr. 4 (26 Janvier)
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ET DE LA CURIOSITE
27
bracelets en or et en lapis-lazuli portant le
nom de Ramsès II; deux colliers en or et en
pierres fines. A ces objets précieux était jointe
toute une bijouterie à bon marché (lames
d'argent cisaillées et tordues provenant d’ob-
jets détruits ; un lingot d’argent, des boucles
d’oreilles, des bracelets en argent) postérieure
d’environ vingt siècles, et qui indique que
nous sommes en préseï ce du fonds d’un
orfèvre des derniers temps de l’Empire ro-
main ou des premiers delà domination arabe,
qui, de même que les orfèvres modernes,
avait acheté, pour les revendre ou les fondre,
des bijoux et des vases trouvés dans des
ruines ; les vases et les bijoux en or de la
première série constituaient sa réserve.
*** L’Etoile Belge annonce qu’un accident
vient de détériorer le beau Périrait d'homme
de François Fourbus, acquis naguère à
une vente à Bruxelles par la Société des Amis
des musées de Bruges. Confié l’été dernier
aux organisateurs de l’Exposition d’Art fla-
mand à Londres,de panneau est revenu fendu
du haut en bas.
La nouvelle pâte tendre ds Sèvres
La porcelaine tendre, qui lit la réputation de
Sèvres au xvme siècle, quelque peu supplantée lors
de la mise eu mouvement en France de la porce:
laine dupe vers 1770, fut complètement abandonnée
en 1800, lorsque Brongniart prit la direction de
rétablissement. On rêvait de plus en plus'de «faire
grand » et la porcelaine tendre ne se prêtait pas à
cette tendance
Lorsque se rendant compte de la faute commise,
on voulut reprendre la fabrication de celte pâte, à
laquelle nous devons ces pièces si recherchées de
nos jours, on se heurta à des difficultés qui tirent
abandonner les essais à deux ou trois reprises.
Les études, reprises vers 8d4 par MM. Lauth et
Vogt devaient aboutir à une reconstitution, dont ou
a pu apprécier les .résultats à l’Exposition Univer-
selle de 1900... Un certain nombre de pièces de la
nouvelle pâte tendre sont encore.exposées à Sèvres,
Mais, à côté de cette porcelaine composée sur les
mêmes.données que l’ancienne, M. Vogt étudiait
une autre composition et obtenait enfin une pâte
beaucoup plus facile à façonner et donnant bieu
moins de déchets à la cuisson, ayant, par sa qua-
lité. propre et .au point de vue de la décoration, les
mêmes propriétés que sa devancière.
Il y a là un fait intéressant à constater, lu
attendant qu’on.puisse apprécier les résultats du
nouveau produit..
PETITES EXPOSITIONS
EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DE LA MINIATURE
DE L’AQUARELLE ET DES ARTS PRÉCIEUX
(Galerie Georges Petit)
Ge groupement est aussi hétéroclite qu’incomplet.
La miniature et les » arts précieux » vont sans
doute très bien ensemble. 11 est très naturel qu’une
élégante et menue effigie, peinte sur vélin ou sur
ivoire par Mme.JDebillemout-CIiardon, par M319
Rossert, par M. Paillet, par M. Renders, voisine
avec un émail de M. Feuiliàtre, une fine ciselure
de M. Lelièvre, ou une sobre garniture de toilette
de M. Linzcler. Mais,, ni par leu: s sujets ni par
leur ex 'cution, les gouaches de M. Albert Léchât,
les aquarelles de M. Jacques Simon n’ont rien qui
les apparente à la miniature non. plus qu’aux arts
précieux. En revanche, qu’ils sont bien ici à leur
place et qu’ils nous plaisent en nous apportant la
plus jolie note d’art de ce salonnet, les minuscu-
les, fins, amusants, imprévus tableautins à la goua-
che, dont MUe Leone Georges décore six éventails:
arlequincs masquées, dont le manteau s’écarte en
révélant la poitrine nue, couple amoureux, dont la
promenade rencontré Pexhortation que lui adresse,
du haut de son piédestal, un faune joueur de
flûte, fêtes galantes inventées, ou dirait, par uu
Longhi très moderne, gracieux, libertin et pincé,
F EXPOSITION DES AGENTS
DES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
(Salle de l'Unicn des Amis des Beaux-Arts)
Il semble qu’il y ait moins d’artistes amateurs
chez les chefs de gare que chez les facteurs, etl’ou
s’étonne que M. Edmond Poujacle n’ait pas plutôt
sa fonction dans les Postes. Quoi qu’il en soit, ses-
bizarres et minutieuses fantaisies, Timbres de
l'Union postale ir ter planétaire, Permis de chasse
délivré par 1 Intendance des forêts de la Confédé-
r tio" martienne, témoignent d'une sorte de calli-
graphie décorative qui aurait fort bien pu être
employée, sur cette terre, à des ouvrages analogues,
mais moins chimériques.
EXPOSITION DANIEL VAZQUEZ.DIAZ
(Galerie Achille Astre)
L’originalité de M. Daniel Vazquez Diaz appar-
tient peut-être, jusqu'ici, à sa nation plutôt qu’à sa
personne. Mais il est encore, nous dit-on, très loin
de l’âge mûr, et, si l’on ne peut blâmer un jeune
peintre espagnol d’aimer, de comprendre M. Zu-
loaga et M. Rusinol, on doit le féliciter d’observer
avec une très appréciable curiosité du caractère les
villes comme les types de son pays, et démontrer,
dès maintenant, la faculté de construire assez lar-
gement une grande toile ou se groupent, définis en
portraits, dix personnages d’une même famille.
EXPOSITION ERNEST CHEVALIER
(Galerie Georges Petit)
Près de quatre-vingt-dix. tableaux- ou '.études
demandent et obtiennent notre sympathie, pour
les travaux.les plus récents d’un artiste, laborieux
et sincère. Paysagiste particulièrement attaché .aux
horizons marins de l’Aunis natal, il ne.s’est pas
confiné dans un pays ni clans un . genre, Les
marais salants du Bourg de Batz, en Vendée et
Pont-Aven en Bretagne, Granville et Boulogne
l’inspirent aussi bien que le port et la côle de La
Rochelle. Et, s'il reste avant tout un peintre do
marines, sa sensibilité docile et toujours piêle ne
se refuse pas aux sites plus aimables de l’Xle-
de-France ou du Vexiu. La Seine aux Andèlijs,
animée, mouvementée, sillonnée de bateaux à va-
peur, sous uu ciel dont les nuages s’ouvrent sur
une source de lumière blanche, lui fournit le motif
d’une toile qui compte parmi les meilleures de sou
exposition, parmi celles où l'on croit distinguer
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bracelets en or et en lapis-lazuli portant le
nom de Ramsès II; deux colliers en or et en
pierres fines. A ces objets précieux était jointe
toute une bijouterie à bon marché (lames
d'argent cisaillées et tordues provenant d’ob-
jets détruits ; un lingot d’argent, des boucles
d’oreilles, des bracelets en argent) postérieure
d’environ vingt siècles, et qui indique que
nous sommes en préseï ce du fonds d’un
orfèvre des derniers temps de l’Empire ro-
main ou des premiers delà domination arabe,
qui, de même que les orfèvres modernes,
avait acheté, pour les revendre ou les fondre,
des bijoux et des vases trouvés dans des
ruines ; les vases et les bijoux en or de la
première série constituaient sa réserve.
*** L’Etoile Belge annonce qu’un accident
vient de détériorer le beau Périrait d'homme
de François Fourbus, acquis naguère à
une vente à Bruxelles par la Société des Amis
des musées de Bruges. Confié l’été dernier
aux organisateurs de l’Exposition d’Art fla-
mand à Londres,de panneau est revenu fendu
du haut en bas.
La nouvelle pâte tendre ds Sèvres
La porcelaine tendre, qui lit la réputation de
Sèvres au xvme siècle, quelque peu supplantée lors
de la mise eu mouvement en France de la porce:
laine dupe vers 1770, fut complètement abandonnée
en 1800, lorsque Brongniart prit la direction de
rétablissement. On rêvait de plus en plus'de «faire
grand » et la porcelaine tendre ne se prêtait pas à
cette tendance
Lorsque se rendant compte de la faute commise,
on voulut reprendre la fabrication de celte pâte, à
laquelle nous devons ces pièces si recherchées de
nos jours, on se heurta à des difficultés qui tirent
abandonner les essais à deux ou trois reprises.
Les études, reprises vers 8d4 par MM. Lauth et
Vogt devaient aboutir à une reconstitution, dont ou
a pu apprécier les .résultats à l’Exposition Univer-
selle de 1900... Un certain nombre de pièces de la
nouvelle pâte tendre sont encore.exposées à Sèvres,
Mais, à côté de cette porcelaine composée sur les
mêmes.données que l’ancienne, M. Vogt étudiait
une autre composition et obtenait enfin une pâte
beaucoup plus facile à façonner et donnant bieu
moins de déchets à la cuisson, ayant, par sa qua-
lité. propre et .au point de vue de la décoration, les
mêmes propriétés que sa devancière.
Il y a là un fait intéressant à constater, lu
attendant qu’on.puisse apprécier les résultats du
nouveau produit..
PETITES EXPOSITIONS
EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DE LA MINIATURE
DE L’AQUARELLE ET DES ARTS PRÉCIEUX
(Galerie Georges Petit)
Ge groupement est aussi hétéroclite qu’incomplet.
La miniature et les » arts précieux » vont sans
doute très bien ensemble. 11 est très naturel qu’une
élégante et menue effigie, peinte sur vélin ou sur
ivoire par Mme.JDebillemout-CIiardon, par M319
Rossert, par M. Paillet, par M. Renders, voisine
avec un émail de M. Feuiliàtre, une fine ciselure
de M. Lelièvre, ou une sobre garniture de toilette
de M. Linzcler. Mais,, ni par leu: s sujets ni par
leur ex 'cution, les gouaches de M. Albert Léchât,
les aquarelles de M. Jacques Simon n’ont rien qui
les apparente à la miniature non. plus qu’aux arts
précieux. En revanche, qu’ils sont bien ici à leur
place et qu’ils nous plaisent en nous apportant la
plus jolie note d’art de ce salonnet, les minuscu-
les, fins, amusants, imprévus tableautins à la goua-
che, dont MUe Leone Georges décore six éventails:
arlequincs masquées, dont le manteau s’écarte en
révélant la poitrine nue, couple amoureux, dont la
promenade rencontré Pexhortation que lui adresse,
du haut de son piédestal, un faune joueur de
flûte, fêtes galantes inventées, ou dirait, par uu
Longhi très moderne, gracieux, libertin et pincé,
F EXPOSITION DES AGENTS
DES CHEMINS DE FER FRANÇAIS
(Salle de l'Unicn des Amis des Beaux-Arts)
Il semble qu’il y ait moins d’artistes amateurs
chez les chefs de gare que chez les facteurs, etl’ou
s’étonne que M. Edmond Poujacle n’ait pas plutôt
sa fonction dans les Postes. Quoi qu’il en soit, ses-
bizarres et minutieuses fantaisies, Timbres de
l'Union postale ir ter planétaire, Permis de chasse
délivré par 1 Intendance des forêts de la Confédé-
r tio" martienne, témoignent d'une sorte de calli-
graphie décorative qui aurait fort bien pu être
employée, sur cette terre, à des ouvrages analogues,
mais moins chimériques.
EXPOSITION DANIEL VAZQUEZ.DIAZ
(Galerie Achille Astre)
L’originalité de M. Daniel Vazquez Diaz appar-
tient peut-être, jusqu'ici, à sa nation plutôt qu’à sa
personne. Mais il est encore, nous dit-on, très loin
de l’âge mûr, et, si l’on ne peut blâmer un jeune
peintre espagnol d’aimer, de comprendre M. Zu-
loaga et M. Rusinol, on doit le féliciter d’observer
avec une très appréciable curiosité du caractère les
villes comme les types de son pays, et démontrer,
dès maintenant, la faculté de construire assez lar-
gement une grande toile ou se groupent, définis en
portraits, dix personnages d’une même famille.
EXPOSITION ERNEST CHEVALIER
(Galerie Georges Petit)
Près de quatre-vingt-dix. tableaux- ou '.études
demandent et obtiennent notre sympathie, pour
les travaux.les plus récents d’un artiste, laborieux
et sincère. Paysagiste particulièrement attaché .aux
horizons marins de l’Aunis natal, il ne.s’est pas
confiné dans un pays ni clans un . genre, Les
marais salants du Bourg de Batz, en Vendée et
Pont-Aven en Bretagne, Granville et Boulogne
l’inspirent aussi bien que le port et la côle de La
Rochelle. Et, s'il reste avant tout un peintre do
marines, sa sensibilité docile et toujours piêle ne
se refuse pas aux sites plus aimables de l’Xle-
de-France ou du Vexiu. La Seine aux Andèlijs,
animée, mouvementée, sillonnée de bateaux à va-
peur, sous uu ciel dont les nuages s’ouvrent sur
une source de lumière blanche, lui fournit le motif
d’une toile qui compte parmi les meilleures de sou
exposition, parmi celles où l'on croit distinguer