DOI Heft:
Nr. 26 (27 Juillet)
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ET DE LA CURIOSITE
247
*** Un acte de cambriolage a été commis
dans le musée municipal d’Alise-Sainte-
Reinc. Les voleurs ont enlevé plusieurs pe-
tits tableaux, d’ailleurs sans grande va-
leur, qui avaient été offerts par le colonel
Stoffel.
*** La Société pour la Protection des Pay-
sages de France, dans sa dernière séance de
comité, a émis le vœu que fussent classées les
forêts du Lioran et du Bois-Noir dans le
Cantal et que des mesures soient prises en
vue d’écarter les causes d’incendie.
*** Le troisième Congrès préhistorique de
France aura lieu à Autun, du 12 au 18 août
prochain, sous la présidence de M. le docteur
A. Guébhard, vice président de la Société
préhistorique de France, professeur agrégé à
la Faculté de Paris. Comme excursion, les
congressistes visiteront le Mont-Beuvray (Bi-
bracte) où ils assisteront aux fouilles d’une
habitation gauloise. Ils verront ensuite b s
dolmens et abris sous roche de Santenay, le
camp de Chassey, la station de Solulie, celle
cl’A'ise-Sainte-Reine (Alesia), sur le Mont-
Auxois. Cette dernière excursion sera faite
sous la direction du commandant Lspéran-
dieu, qui préside aux fouilles actuellement
faites. DlS visites auront lieu également aux
musées et monuments d’Autun, de Chalon-
sur-Saône et de Mâcon.
**< Le Times annonce que la National Gal-
lerv vient d’acheter, pour 13.500 fr. le portrait
de Jean-Baptiste Cataneo, de Van Dyck, l’un
des sept portraits du peintre hollandais qui
étaient au palais Cataneo à Gênes et furent
vendus récemment.
*** On vient d’inaugurer dans la crypte de
la cathédrale de Saint-Paul un buste en
bronze du poète W.-E. Henley (1851-1903),par
notre compati iotc le sculpteur Bodin.
*** On vient d’ériger à Dresde un monu-
ment à Mozart, œuvre du sculpteur berlinois
Hermann Hosæus.
*** Le huitième Congrès international de
l’histoire de l’art se tiendra cette année à
Darmstadt, du 24 au 26 septembre. Les com-
munications faites à ce Congrès, qui devra
conserver un caractère professionnel très
marqué, devront porter surtout sur l’organi-
sation du travail en matière d’histoire de
l’art : fondations de Sociétés d’histoire de
l’art ; photographies de monuments ; Société
iconographique internationale, etc. La cotisa-
tion est de 6 francs ; les adhésions doivent
parvenir dans l’intervalle du deuxième au
premier mois précédant la date du Congrès.
Le président du Congrès est le Dr iV Sclimar-
sow, professeur à l’Université de Leipzig.
La Réorganisation
de l’Administration des Eeaux-Arts
En exécution de la loi promulguée ré-
cemment, un décret, en date du 18 juillet,
réorganise de la manière suivante l’adminis-
tration des Beaux-Arts, à l’exception du bureau
de la comptabilité, qui relève de la direction
de la comptabilité au ministère de l’Instruc-
tion publique.
Les bureaux composant le sous-secrétariat
d’Etat des Beaux-Arts sont répartis entre les
deux divisions ci-après :
1° La division dos services d’architecture;
2° La division de l’enseignement et des tra-
vaux d’art.
La division des services d'architecture
comprend quatre bureaux : i° bâtiments ci-
vils et palais nationaux; 2° monuments his-
toriques; 3° comptes et contentieux; 4° con-
trôle des travaux d’architecture.
La division de l’Enseignement et des tra-
vaux d’art comprend trois bureaux : R tra-
vaux d’art, musées et expositions; 2° en-
seignement et manufactures nationales;
3‘> théâtres, conservation des palais nationaux
et du Garde-meuble.
M. Paul Léon, professeur agrégé à l’Uni-
versité, délégué dans les fonctions de chef du
cabinet du sous-secrétaire d’Etat des Beaux-
Arts, est nommé chef de la division des ser-
vices d’architecture au sous-secrétariat d’Etat
des Beaux-Arts.
M. Bigard-Fabre, chef du bureau des tra-
vaux d’art, des musées et des expositions,
est nommé chef de la division de l’enseigne-
ment et des travaux d’art au sous secrétariat
d’Etat des Beaux-Arts.
Les Concours pour le Prix de Rome
Tous les ans, à pareille époque, la critique se
croit obligée de défendre ou d’attaquer la vieille
institution de Colbert et de Louis XIV. On en aura
dit assez sur un problème qui ne devrait pas en
être un, quand on aura affirmé une fois de plus
que la Villa Médicis ne crée ni ne tue le talent, et
que c'est une chance enviable, pour un jeune
homme bien né, d’être admis à rêver ou à tra-
vailler, sans souci des nécessités matérielles, dans
un des plus beaux lieux du monde et dos plus
émouvants.
Le tort est de demander au public une attention
excessive pour des travaux scolaires. On jugera
plus sainement les résultats d’un concours, quand
on voudra bien se rendre compte qu'il est seulement
surprenant qu’ils ne soient pas constamment médio-
cres. Si l’Académie de France à Rome n’existait pas,
faudrait-il l’inventer ? Pourquoi pas, puisque nos
contemporains ont éprouve le besoin de fonder un
prix de Rome pour les poètes ? En tout cas, elle
est de ces institutions vénérables qu'il faut garder
quand on les possède ; car l’insigne vertu de celle-ci
est d’appeler la collaboration du hasard dans ce
que les arrêts de la logique humaine ne suffisent
pas à régler, en lui offrant la possibilité de parfaire
une âme et une destinée d’artiste.
Il sied d'abord de féliciter l’Institut qui a,
cette année, proposé aux concurrents des sujets
dont les qualités à la fois poétiques et plastiques
et l’ampleur laissaient toute latitude aux imagina-
tions. Les effets obtenus étant, en somme, encou-
rageants, on doit espérer qu’il persévérera dans
cette voie libérale.
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*** Un acte de cambriolage a été commis
dans le musée municipal d’Alise-Sainte-
Reinc. Les voleurs ont enlevé plusieurs pe-
tits tableaux, d’ailleurs sans grande va-
leur, qui avaient été offerts par le colonel
Stoffel.
*** La Société pour la Protection des Pay-
sages de France, dans sa dernière séance de
comité, a émis le vœu que fussent classées les
forêts du Lioran et du Bois-Noir dans le
Cantal et que des mesures soient prises en
vue d’écarter les causes d’incendie.
*** Le troisième Congrès préhistorique de
France aura lieu à Autun, du 12 au 18 août
prochain, sous la présidence de M. le docteur
A. Guébhard, vice président de la Société
préhistorique de France, professeur agrégé à
la Faculté de Paris. Comme excursion, les
congressistes visiteront le Mont-Beuvray (Bi-
bracte) où ils assisteront aux fouilles d’une
habitation gauloise. Ils verront ensuite b s
dolmens et abris sous roche de Santenay, le
camp de Chassey, la station de Solulie, celle
cl’A'ise-Sainte-Reine (Alesia), sur le Mont-
Auxois. Cette dernière excursion sera faite
sous la direction du commandant Lspéran-
dieu, qui préside aux fouilles actuellement
faites. DlS visites auront lieu également aux
musées et monuments d’Autun, de Chalon-
sur-Saône et de Mâcon.
**< Le Times annonce que la National Gal-
lerv vient d’acheter, pour 13.500 fr. le portrait
de Jean-Baptiste Cataneo, de Van Dyck, l’un
des sept portraits du peintre hollandais qui
étaient au palais Cataneo à Gênes et furent
vendus récemment.
*** On vient d’inaugurer dans la crypte de
la cathédrale de Saint-Paul un buste en
bronze du poète W.-E. Henley (1851-1903),par
notre compati iotc le sculpteur Bodin.
*** On vient d’ériger à Dresde un monu-
ment à Mozart, œuvre du sculpteur berlinois
Hermann Hosæus.
*** Le huitième Congrès international de
l’histoire de l’art se tiendra cette année à
Darmstadt, du 24 au 26 septembre. Les com-
munications faites à ce Congrès, qui devra
conserver un caractère professionnel très
marqué, devront porter surtout sur l’organi-
sation du travail en matière d’histoire de
l’art : fondations de Sociétés d’histoire de
l’art ; photographies de monuments ; Société
iconographique internationale, etc. La cotisa-
tion est de 6 francs ; les adhésions doivent
parvenir dans l’intervalle du deuxième au
premier mois précédant la date du Congrès.
Le président du Congrès est le Dr iV Sclimar-
sow, professeur à l’Université de Leipzig.
La Réorganisation
de l’Administration des Eeaux-Arts
En exécution de la loi promulguée ré-
cemment, un décret, en date du 18 juillet,
réorganise de la manière suivante l’adminis-
tration des Beaux-Arts, à l’exception du bureau
de la comptabilité, qui relève de la direction
de la comptabilité au ministère de l’Instruc-
tion publique.
Les bureaux composant le sous-secrétariat
d’Etat des Beaux-Arts sont répartis entre les
deux divisions ci-après :
1° La division dos services d’architecture;
2° La division de l’enseignement et des tra-
vaux d’art.
La division des services d'architecture
comprend quatre bureaux : i° bâtiments ci-
vils et palais nationaux; 2° monuments his-
toriques; 3° comptes et contentieux; 4° con-
trôle des travaux d’architecture.
La division de l’Enseignement et des tra-
vaux d’art comprend trois bureaux : R tra-
vaux d’art, musées et expositions; 2° en-
seignement et manufactures nationales;
3‘> théâtres, conservation des palais nationaux
et du Garde-meuble.
M. Paul Léon, professeur agrégé à l’Uni-
versité, délégué dans les fonctions de chef du
cabinet du sous-secrétaire d’Etat des Beaux-
Arts, est nommé chef de la division des ser-
vices d’architecture au sous-secrétariat d’Etat
des Beaux-Arts.
M. Bigard-Fabre, chef du bureau des tra-
vaux d’art, des musées et des expositions,
est nommé chef de la division de l’enseigne-
ment et des travaux d’art au sous secrétariat
d’Etat des Beaux-Arts.
Les Concours pour le Prix de Rome
Tous les ans, à pareille époque, la critique se
croit obligée de défendre ou d’attaquer la vieille
institution de Colbert et de Louis XIV. On en aura
dit assez sur un problème qui ne devrait pas en
être un, quand on aura affirmé une fois de plus
que la Villa Médicis ne crée ni ne tue le talent, et
que c'est une chance enviable, pour un jeune
homme bien né, d’être admis à rêver ou à tra-
vailler, sans souci des nécessités matérielles, dans
un des plus beaux lieux du monde et dos plus
émouvants.
Le tort est de demander au public une attention
excessive pour des travaux scolaires. On jugera
plus sainement les résultats d’un concours, quand
on voudra bien se rendre compte qu'il est seulement
surprenant qu’ils ne soient pas constamment médio-
cres. Si l’Académie de France à Rome n’existait pas,
faudrait-il l’inventer ? Pourquoi pas, puisque nos
contemporains ont éprouve le besoin de fonder un
prix de Rome pour les poètes ? En tout cas, elle
est de ces institutions vénérables qu'il faut garder
quand on les possède ; car l’insigne vertu de celle-ci
est d’appeler la collaboration du hasard dans ce
que les arrêts de la logique humaine ne suffisent
pas à régler, en lui offrant la possibilité de parfaire
une âme et une destinée d’artiste.
Il sied d'abord de féliciter l’Institut qui a,
cette année, proposé aux concurrents des sujets
dont les qualités à la fois poétiques et plastiques
et l’ampleur laissaient toute latitude aux imagina-
tions. Les effets obtenus étant, en somme, encou-
rageants, on doit espérer qu’il persévérera dans
cette voie libérale.