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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0052

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3 8 CHRONOLOGIE HISTORIQÜE

DUCSDELA LORRAINE SUPÉRIEURE,

OU MOSELLA NE.

FRÉDÉRIC II.

L’an 959, Frédéric I, Corate de Bar, fut établi
Duc de la haute Lorraine par l’Archiduc Brunon.
II avoit épousé, suivant Frodoard, l’an 954, Béa-
trix , niece de ce Prélat et fille de Hugues le Grand,
pere de Hugues Capet. Frédéric mourut i’an 984,
laissant de soii mariage Thierri, qui suit ; Adai-
béron, Evêque de Verdun, puis de Metz, mort en
ioo5; et Henri, Comte de Voivre ; avec une fille,
Ide, mariée à Radeboton , Comte d’Altembourg
en Argeu, et pere de Werner le Pieux, premier
Comte de Habsbourg. ( Voy. les Comtes de Bar. )

T H I E R R I.

L’an 984, Thierri, flls de Frédéric, Iui suc-
céda dans le Duché de Lorraine et le Comté de
Bar sous la tutele de Béatrix sa mere , qui voulut,
suivant Jean de Bayon , perpétuer sa Régence.
Mais Thierri, dit cet auteur, à la iin se lassa d’une
dornination qui ne pesoit pas moins à ses sujets
qu’à lui-même; et, ayant fait arrêter , Pan 1011,
Béatrix, il se saisit du gouvernement. En accor-
dant à Jean de Bayon la réalité de la Régence de
Béatrix, dont on nè trouve pas de vestiges ailleurs,
nous ne pouvons convenir avec lui de sa durée.
On voit en esfet par les Lettres de Gerbert qu’en
984 ou 985 Thierri se mêloit déja des troubles qui
agitoient l’Etat, et qu’en la derniere de ces deux
annéesils’empara deStenai. (Bouq.T.IX,p.291.)

Après la mort de l’Empereur OttonlII, le Duc
Thierri se rendit, l’an 1002, à la Dietede Mayence
pour l’élection d’un nouveau Chef de PEmpire.
Son inclinationétoit pour Herman, Duc de Souabe:
mais, voyant que la pluralité des Electeurs portoit
Henri Duc de Baviere, il n’osa s’opposer à son
élection , et feignit d’y concourir. Cette dissimu-

COMTES,PUIS DUCS,DEBAR.

Le Duché, autrefois Comté, de Bar, situé entre la Lorraine
et la Champagne, ayant le Luxembourg au Nordet la
Franche-Comté au Midi, enclave plusieurs portions des
provinces de Lorraine, de Champagne , du Verdunois et
du Toulois. Les Bailliages de Bar et de la Marche sont
dans le ressort du Parlement de Paris ; c’est ce qu’on ap-
pelle le Barrois mouvant : le surplus du Barrois est du
Parlement de Nancy ; c’est le Barrois non mouvant.
Dans cette derniere partie est le Bailliage de Pont-à-
Mousson, que l’Empereur Charles IV érigea en Marqui-
sat l’an 1356. La capitale du Barrois est la ville de Bar-
le-Duc. Elle est ancienne : on prétend qu’elle existoit
déja au cinquieme siécle, et que Viomad vint jusques
là au devant de Childéric , fils de Mérovée , lorsque ses
sujets le rappellerent. Le Barrois, compris originaire-
ment dans le pays des Leuquois , étoit connu sous ce
nom dès le commencement du vin' siécle. Ceux qui le
possédoient se qualifierent Ducs depuis 958 jusques
vers io34, qu’ils prirent le titre de Comtes. En i355 ,
ils reprirent la qualité de Ducs et n’en changerent plus.

FRÉDÉRIÇ.

95i. pRiüÉRic, ou FerriI, fils de Wigerîc, Comte du
Palais sous le Roi Charles le Simple, étoit en possession
du Comté de Bar dès l’an 951. 11 paroît qu’il lui fut con-
féré par Otton I, Roi de Germanie, en faveur de son ma-
riage avec Béatrix, niece de ce Prince et sœur de Iiugues
Capet. Le P. Picard prétend qu’il étoit, dès l’an 960 ,
pourvu du Comté de Voivre : nom que l’on donne aujour-
d’hui à cette partie du Barrois qui renferine les Bailliages
d’Etain, Briey, Longuyon et Viller-la-Montagne. Frédéric
avoit pour le rnoins quatre freres, savoir, i° Adalbéron,

COMTES ET VICOMTES DE VERDUN.

Verdun , dont le nom s’expriine de quatre manieres
disférentes en latin, Viredienum, Viredunum, Vi-
ridunum et Virdunum , capitale du Verdunois et
ville épiscopale , située sur la Meuse qui la traverse,
ne doit point être confondu, comme a fait M. de
Valois , avec le Vironum de la T'able théodosienne ,
qui est Vervins sur la route de Reims à Bavai. L’iti-
néraire d’Antonin est le pius ancien monument où
il soit fait mention de Verdun. Cette ville , avec le
canton qui en dépendoit, et qui forme aujourd’hui
son diocèse, étoit Comprise cîans la premiere Bel-
gique, et par cette saison.nùoujours été de la Métro-
pole de Treves. Lorsque lep I rancs eurent fait la
conquête des Gaules, Verdun, avec la province dans
laquelle il étoit ençfevé, fut attribué au Iloyaume
d’Austrasie. Dans le ix e siécle, Verdun fit partie du
Royaume de Lothaire, fils du premier Empereur de
ce nom, qu’on appella clepuis le Royaume de Lor-
raine, et auquel il demeura toujours attaché. L’an
923, par le Traité que Charles le Sirnple fit avec
Henri i’Oiseleur, Verdun et toute la Lorraine passe-
rent sous la domination des llois de Germanie. Le
Roi Otton I donna, vers l’an 9^0 , un Comte à
Verdun ; ce fut

GODEFROI L E VIEUX.

Godefroi, flls de Gozilon et de Voda, fille de Wigeric , Comte du
Palais sous le régne du Roi Charles le Simple, et tige de la Maison
d’Ardennes, approuva par sa signature, en qualité de Comte de
Verdun , l’acte de la fondation du Monastere de Saint Vanne ,
faite par Bérenger, Evêque de cette ville. (Spicil. T. Xü, p. 262. )

COMTES DE VAUDEMONT.

Vaudemont, Vadani-Mons, Vcidemontium , ville
située entre Toul et Nancy, à égale distance de l’un
et de l’autre, ne consistoit originairement qu’en un
château placé sur une montagne isolée, dont il ne
reste qu’une grosse tour quarrée, et dans les ruines
duquei 011 a trouvé des médailles, des armures, des
tombeaux , des boulets de pierre , des urnes , qui
prouvent que cette forteresse existoit du tems des
Romains. Vaudemont faisoit partie du Duché de
Lorraine sous le Duc Gérard d’AIsace. II en fut sé-
paré en quelque sorte après lui par le partage que
ses enfans hrent de sa succession.

G É R A R D I.

1070. Gérard, second sils de Gérard d’Alsacc , étoit mineur
ainsi que Thierri, son frere aîné, à la mort de leur pere. Devenus
majeurs, les deux freres eurent querelle pour le partage de la suc-
cession paternelle, et se firent une guerre assez vive. L’Empereur
Henri IV, s’étant rendu médiateur , adjugea la terre de Vaudc--
mont, avec une grande partie du Saintois (nommé en latin Paçus
Santensis) , à Gérard, et érigea le tout en Comté par des Lettres
qui n’existent plus, mais qui doivent être postérieures àl’an 1071 ,
qu’on doune pour époque de cette érection. 11 est cependant yrai
que le Saintois avoit un Comte avant l‘éx'ection du Comté de
Vaudemont. Nous en avons la preuve dans une Charte manuscrite,.
par laquelle un nonnné llicuin donne à l’Abbaye de Cluni, gou-
vernée alors par S. Odilon(morten 1049), un aleu situéàDombasIe,.
dans le Saintois, in Pago Santensi, in 'vil/a Dumbasilla. ( Ar-
chiv. de Cluni. ) Mais , comme on vient de le dire , le Comté de
Vaudemont ne renfermoit qu’une partie du Saintois dont ii étoit
un démenibremenf, et par conséquent faisoit un Comté séparé.
Enorgueilli du titre de Comte, Gérard se regarda comme Souve-
' rain indépendant, et vonlut même s’assujettir ses voisins dontil
 
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