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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0104
9°
CHRONOLOGIE HISTORIQÜE
et de Cunon de Horbourg, dont descendent les anciens
Seigneurs de ce nom, établis autrefois en Alsace. Béa-
trix fut Abbesse d’Eschau dans la même province.
E G E N O N I, Comte d’Urach.
Vers 1047- Egenon , et par abréviation Egon, 5 e
fils de Rodolfe, Comte d’Achalin , et d’Adélaïde ,
Comtesse de Wülssingen , bâlit le château d’Urach. 11
prit pard dans le schisme, avec l’Evêque VVerinhaire
son frere, pour l’Empereur Henri IV ; et fut enterré
dans la Cathédrale de Strasbourg, à côté d’Adéiaïdesa
mere et de Rodolfe son frere. II vivoit dès l’an 1047.1
et eut de Berthe , Comtesse de Calb, quatre enfans,
qui sont, i° Egenon II, qui suit ; 2 0 Gebhard , Cha-
noine de la Cathédrale de Strasbourg, qui se retira dans
l’Abbayed’Hirsauge,dontiIdevint Abbéle 1 Août 1091,
et fut élu Evêque ae Spire en 1104 (ilmourutle 1 Mars
1110); 3° Conon, Evêque et Cardinal de Préneste, ou
Palestrine, que les Papes Pascal et Gelase envoyerent
en Orient et en Allemagne comme Légat du S. Siége
(II assembla , en. 1118, deux Conciles à Cologne et à
Fritzlar , où il lanca l’excommunication contre Hen-
ri V. Conon auroit été élu Pape en 1119, si sa modestie
ne lui eût fait détourner la tiare de sa tête pour la
porter sur celle de Calixte II. II mourut en 1122) ; et
4° Mathilde, mariée à Manegold, Comte de Summe-
tingen, mort au commencement du douzieme siécle.
EGENON II, Comte d’Urach.
Egenon II, et Cunegonde sa femme , qu’on dit
avoir été Comtesse de Rheinfelden, sont rappellés dans
le Nécrologe de Zwifalten sous les titres de Egi.no
Comes de Urah et de Cunegund Comitissa de Urah.
IIs eurent pour enfans, i° Egenon III, qui suit ; 2 0 Ge-
behard, éiu Evêque de Strasbourg au mois de Juin
1131 , et mort de 11 Janvier 1141 ; 3° Halewicgne ,
épouse de Hartman, Comte de Würtemberg; 4 0 Udel-
hilde, qui vivoit en 1133 , mariée à Frédéric , Comte
de Zollern ; 5° Irmengarde, femme de Schweixard de
Gundelfingen ; et 6° Albérade, Abbesse de Lindau,
qui se retira , vers l’an 1131 , dans l’Abbaye de Zwi-
falten, où elle mourut en odeur de sainteté. Le Mé-
nologe bénédictin place sa mort au 5 d’Avril.
E G E N O N III, Comte d’Urach.
1107, au plus tard. Egenon III, dit le Jeune , est
nommé Comes Egeno dans deux Chartes de 1107 et
x 138, l’une du C te Hugues , pour l’Abbaye de Lure, et
Pautre, de Regenhard et Frédéric de Châtenoi, pour
l’Eglise de Strasbourg. On iit dans le Nécrologe de
Zwifalten les noms d’Egeno de Ura junior, et de sa
femme Hadewic Comitissa de Urah. Celle-ci passe
pour avoir été une Comtesse de Flabsbourg : leur fils
fut Egenon IV, dont nous allons parler.
EGENON IV, Comte d’Urach.
118 i auplustard. EGENONlV,ouEGiNON,surnommé
le Barbu, estappelié pie memorieavus noster Comes
Egino Senior de Urach dictus cum harba dans une
Charte de Conrad , Comte de Fribourg, son petit-fds,
de 1258. 11 prend le titre de Cotnes Egeno de Uren
dans une Charte d’Ulric de Neuf-Châtel, de 1181. II
souscrivit la mêrne année un Diplôme de l’Empereur
Frédéric I , pour l’Eglise de Dencxendorff. Comes
Egeno de Urahc accorda , vers le même tems, quel-
ques biens de Schopfheim à l’Abbaye alsacienne d’Es-
chau. Le nom d’Egeno Comes de Urach se lit aussi
entre les témoins dans la Charte de Frédéric, Duc de
Suabe, de n85 , pour l’Abbaye de Salem. Comes
Egeno de Urach est rappellé avec son flls, du mêrne
noin , dans le Diplôme de l’Empereur Frédéric II ,
pour le Monastere de Laurisheim, de 1215. Quatre
ans après , en 1219, Egeno Comes de Ura est témoin
des Lettres du même Prince, données en faveur de la
ville de Strasbourg. Egenon avoît éjiousé Agnès, flile
de Berthold IV de Zeringen et sœur de Berthold V ,
dernier Duc de ce 110m. Celui-ci étant rnort sans pos-
térité le 1 Mars 1218 , ses terres furent envahies par
l’Empereur Frédéric II, par les Ducs de Tecx et par
les Comtes de Kibourg. Egenon, qui avoit, par Agnès
son épouse, des prétentions légitimes à une partie de
cette succession, prit les armes pour reventiiquer ce
qu’on lui enlevoit, et il trouva moyen de recouvrer
une portion de l’héritage des Ducs de Zeringen. II fit
la paix avec Frédéric à Ulm ; et ce Monarque s’étant
ensuite rendu à Haguenaw , y donna , le 6 Septem-
bre 1219, un Diplômepar lequel il déclara que, s’étant
réconcilié avec son cousiii, le Comte Egenon , il vou-
loit que dilectus consanguineus Comes Egeno de
Urach fût remis en possession des hommes qui, pen-
dant la guerre, avoient quitté Fribourg et les autres
iieux de sa dépendance pour s’établir sur les terres
de l’Empire. Peu de jours après, c’est-à-dire le 18 du
même mois, Frédéric abandonna à Egenon, Comte
d’Urach , tous les biens des Ducs de Zeringen , qu’il
avoit achetés de ceux de Tecx, et lui accorda en flef
les terres qui éloient revenues à l’Empire par l’extinc-
tion de la postérité mâle du Duc Berthold. Ce fut en
vertu de ce Traité que les Comtes d’Urach entrerent en
possession de tout ce qui avoit appartenu à ce dernier
dans Ia Suabe et la forêt Noire , et qu’ils prirent le
titre de Comte de Fribourg. La viile de ce nom fut
bâtie , en 1118, par Berthold III, Duc de Zeringen^
qui lui donna , en 1120 , les mêmes priviléges dont
jouissoit aiors celle de Cologne. Elle fut achevée et em-
bellie par Conrad son frere et son suceesseur, qui la
décora d’une Eglise superbe tant pour l’extérieur que
pour l’intérieur. Sa tour est une pyramide octogone,
percée à jour, haute de 370 pieds d’Allemagne.
Dès qu’Egenon IV fut possesseur de la Seigneurie
de Fribourg, il la céda à Egenon V son flls. 11 existe
dans les Archives du Monastere de Tennebach deux
actes de l’année 1220, dans lesquels le pere se nomme
simplement Egino Senior Comes de Urah, et le flls
prend les titres à’Egino Comes de Urah, Dominus
castri de Friburg. Egenon dit dans le premier de ces
actes que la ville de Fribourg dilecta civitas nostra
Friburc ab illustribus Ducibus Zaringie progenito-
ribus uxoris meæ Agnetis Comitisse, cujus ego jure
matrimonialis consortii advocatus existo, ab anti-
quo sundata esse dinoscitur. C’est aussi à Egenon V
qu’ii faut attribuer deux Chartes, l’une, de 1221, pour
l’Abbaye de Tennebach, où il se nomme£^/zo Comes
de Ura, Dominus castri de Friburc , et une autre,
donnée vers l’an 1228 , en faveur du Monastere de
Toussaints, où il se qualifle Comes Egino Junior de
Urach et Dominus cle Friburg. On trouve aussi no-
bilis vir E.junior, Comes de Urach, dans une Charte
de l’Evêque de Constance , de 1229. Ce surnoin de
Jeune , que prenoit alors Egenon V, paroit prouver
qu’Egenon IV son pere prolongea sa vie jusqu’après
l’an 1229. On ignore l’année de la mort d’Agnès sa
fennne, qui le flt pere d’Egenon V dont nous parlons,
de Conrad , de Berthold et de Hilvide. Dominus Con-
radus et Dominus Bertholdus filii Eginonis Comitis
de Urach sont nommés par l’Abbé d’Ursberg, squs
l’an 1198 , neveux de Berthold , Duc de Zeringen.
L’un et l’autre embrasserent l’état religieux dans l’Or-
dre de S. Bernard. Conrad, élu Abbé de Clairvaux
en 1214 , fut appellé àRome par le PapeFIonorius III,
qui le nomma, en 1219, Cardinal-Evêque de Porto
et de Sainte Rufine. 11 fut envoyé en Allemagne , en
1224 , pour y prêcher la Croisade en qualité cte Légat
du. S. Siége. 11 mourut, en 1227, en Palestine, où ii
avoit passé sous le même titre. Berthokl fut d’abord
Religieux de Lucelle vers l’an 1200, d’où il fut pos-
tulé , en 1206 , Abbé de Tennebach. Ce fut adpeti-
tionem dilecti consanguinei Bertoldi Abbatis de Ten-
nibach, que Herrnan etFrédéric, Margraves de Bade ,
CHRONOLOGIE HISTORIQÜE
et de Cunon de Horbourg, dont descendent les anciens
Seigneurs de ce nom, établis autrefois en Alsace. Béa-
trix fut Abbesse d’Eschau dans la même province.
E G E N O N I, Comte d’Urach.
Vers 1047- Egenon , et par abréviation Egon, 5 e
fils de Rodolfe, Comte d’Achalin , et d’Adélaïde ,
Comtesse de Wülssingen , bâlit le château d’Urach. 11
prit pard dans le schisme, avec l’Evêque VVerinhaire
son frere, pour l’Empereur Henri IV ; et fut enterré
dans la Cathédrale de Strasbourg, à côté d’Adéiaïdesa
mere et de Rodolfe son frere. II vivoit dès l’an 1047.1
et eut de Berthe , Comtesse de Calb, quatre enfans,
qui sont, i° Egenon II, qui suit ; 2 0 Gebhard , Cha-
noine de la Cathédrale de Strasbourg, qui se retira dans
l’Abbayed’Hirsauge,dontiIdevint Abbéle 1 Août 1091,
et fut élu Evêque ae Spire en 1104 (ilmourutle 1 Mars
1110); 3° Conon, Evêque et Cardinal de Préneste, ou
Palestrine, que les Papes Pascal et Gelase envoyerent
en Orient et en Allemagne comme Légat du S. Siége
(II assembla , en. 1118, deux Conciles à Cologne et à
Fritzlar , où il lanca l’excommunication contre Hen-
ri V. Conon auroit été élu Pape en 1119, si sa modestie
ne lui eût fait détourner la tiare de sa tête pour la
porter sur celle de Calixte II. II mourut en 1122) ; et
4° Mathilde, mariée à Manegold, Comte de Summe-
tingen, mort au commencement du douzieme siécle.
EGENON II, Comte d’Urach.
Egenon II, et Cunegonde sa femme , qu’on dit
avoir été Comtesse de Rheinfelden, sont rappellés dans
le Nécrologe de Zwifalten sous les titres de Egi.no
Comes de Urah et de Cunegund Comitissa de Urah.
IIs eurent pour enfans, i° Egenon III, qui suit ; 2 0 Ge-
behard, éiu Evêque de Strasbourg au mois de Juin
1131 , et mort de 11 Janvier 1141 ; 3° Halewicgne ,
épouse de Hartman, Comte de Würtemberg; 4 0 Udel-
hilde, qui vivoit en 1133 , mariée à Frédéric , Comte
de Zollern ; 5° Irmengarde, femme de Schweixard de
Gundelfingen ; et 6° Albérade, Abbesse de Lindau,
qui se retira , vers l’an 1131 , dans l’Abbaye de Zwi-
falten, où elle mourut en odeur de sainteté. Le Mé-
nologe bénédictin place sa mort au 5 d’Avril.
E G E N O N III, Comte d’Urach.
1107, au plus tard. Egenon III, dit le Jeune , est
nommé Comes Egeno dans deux Chartes de 1107 et
x 138, l’une du C te Hugues , pour l’Abbaye de Lure, et
Pautre, de Regenhard et Frédéric de Châtenoi, pour
l’Eglise de Strasbourg. On iit dans le Nécrologe de
Zwifalten les noms d’Egeno de Ura junior, et de sa
femme Hadewic Comitissa de Urah. Celle-ci passe
pour avoir été une Comtesse de Flabsbourg : leur fils
fut Egenon IV, dont nous allons parler.
EGENON IV, Comte d’Urach.
118 i auplustard. EGENONlV,ouEGiNON,surnommé
le Barbu, estappelié pie memorieavus noster Comes
Egino Senior de Urach dictus cum harba dans une
Charte de Conrad , Comte de Fribourg, son petit-fds,
de 1258. 11 prend le titre de Cotnes Egeno de Uren
dans une Charte d’Ulric de Neuf-Châtel, de 1181. II
souscrivit la mêrne année un Diplôme de l’Empereur
Frédéric I , pour l’Eglise de Dencxendorff. Comes
Egeno de Urahc accorda , vers le même tems, quel-
ques biens de Schopfheim à l’Abbaye alsacienne d’Es-
chau. Le nom d’Egeno Comes de Urach se lit aussi
entre les témoins dans la Charte de Frédéric, Duc de
Suabe, de n85 , pour l’Abbaye de Salem. Comes
Egeno de Urach est rappellé avec son flls, du mêrne
noin , dans le Diplôme de l’Empereur Frédéric II ,
pour le Monastere de Laurisheim, de 1215. Quatre
ans après , en 1219, Egeno Comes de Ura est témoin
des Lettres du même Prince, données en faveur de la
ville de Strasbourg. Egenon avoît éjiousé Agnès, flile
de Berthold IV de Zeringen et sœur de Berthold V ,
dernier Duc de ce 110m. Celui-ci étant rnort sans pos-
térité le 1 Mars 1218 , ses terres furent envahies par
l’Empereur Frédéric II, par les Ducs de Tecx et par
les Comtes de Kibourg. Egenon, qui avoit, par Agnès
son épouse, des prétentions légitimes à une partie de
cette succession, prit les armes pour reventiiquer ce
qu’on lui enlevoit, et il trouva moyen de recouvrer
une portion de l’héritage des Ducs de Zeringen. II fit
la paix avec Frédéric à Ulm ; et ce Monarque s’étant
ensuite rendu à Haguenaw , y donna , le 6 Septem-
bre 1219, un Diplômepar lequel il déclara que, s’étant
réconcilié avec son cousiii, le Comte Egenon , il vou-
loit que dilectus consanguineus Comes Egeno de
Urach fût remis en possession des hommes qui, pen-
dant la guerre, avoient quitté Fribourg et les autres
iieux de sa dépendance pour s’établir sur les terres
de l’Empire. Peu de jours après, c’est-à-dire le 18 du
même mois, Frédéric abandonna à Egenon, Comte
d’Urach , tous les biens des Ducs de Zeringen , qu’il
avoit achetés de ceux de Tecx, et lui accorda en flef
les terres qui éloient revenues à l’Empire par l’extinc-
tion de la postérité mâle du Duc Berthold. Ce fut en
vertu de ce Traité que les Comtes d’Urach entrerent en
possession de tout ce qui avoit appartenu à ce dernier
dans Ia Suabe et la forêt Noire , et qu’ils prirent le
titre de Comte de Fribourg. La viile de ce nom fut
bâtie , en 1118, par Berthold III, Duc de Zeringen^
qui lui donna , en 1120 , les mêmes priviléges dont
jouissoit aiors celle de Cologne. Elle fut achevée et em-
bellie par Conrad son frere et son suceesseur, qui la
décora d’une Eglise superbe tant pour l’extérieur que
pour l’intérieur. Sa tour est une pyramide octogone,
percée à jour, haute de 370 pieds d’Allemagne.
Dès qu’Egenon IV fut possesseur de la Seigneurie
de Fribourg, il la céda à Egenon V son flls. 11 existe
dans les Archives du Monastere de Tennebach deux
actes de l’année 1220, dans lesquels le pere se nomme
simplement Egino Senior Comes de Urah, et le flls
prend les titres à’Egino Comes de Urah, Dominus
castri de Friburg. Egenon dit dans le premier de ces
actes que la ville de Fribourg dilecta civitas nostra
Friburc ab illustribus Ducibus Zaringie progenito-
ribus uxoris meæ Agnetis Comitisse, cujus ego jure
matrimonialis consortii advocatus existo, ab anti-
quo sundata esse dinoscitur. C’est aussi à Egenon V
qu’ii faut attribuer deux Chartes, l’une, de 1221, pour
l’Abbaye de Tennebach, où il se nomme£^/zo Comes
de Ura, Dominus castri de Friburc , et une autre,
donnée vers l’an 1228 , en faveur du Monastere de
Toussaints, où il se qualifle Comes Egino Junior de
Urach et Dominus cle Friburg. On trouve aussi no-
bilis vir E.junior, Comes de Urach, dans une Charte
de l’Evêque de Constance , de 1229. Ce surnoin de
Jeune , que prenoit alors Egenon V, paroit prouver
qu’Egenon IV son pere prolongea sa vie jusqu’après
l’an 1229. On ignore l’année de la mort d’Agnès sa
fennne, qui le flt pere d’Egenon V dont nous parlons,
de Conrad , de Berthold et de Hilvide. Dominus Con-
radus et Dominus Bertholdus filii Eginonis Comitis
de Urach sont nommés par l’Abbé d’Ursberg, squs
l’an 1198 , neveux de Berthold , Duc de Zeringen.
L’un et l’autre embrasserent l’état religieux dans l’Or-
dre de S. Bernard. Conrad, élu Abbé de Clairvaux
en 1214 , fut appellé àRome par le PapeFIonorius III,
qui le nomma, en 1219, Cardinal-Evêque de Porto
et de Sainte Rufine. 11 fut envoyé en Allemagne , en
1224 , pour y prêcher la Croisade en qualité cte Légat
du. S. Siége. 11 mourut, en 1227, en Palestine, où ii
avoit passé sous le même titre. Berthokl fut d’abord
Religieux de Lucelle vers l’an 1200, d’où il fut pos-
tulé , en 1206 , Abbé de Tennebach. Ce fut adpeti-
tionem dilecti consanguinei Bertoldi Abbatis de Ten-
nibach, que Herrnan etFrédéric, Margraves de Bade ,