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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0301

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DES ARCHEVEQUES D E TRE.VES,

287

Les irruptions des Barbares dans la Belgique changerent la face de Treves. Les Vandales s’en rendirent
maîtres et la pillerent au commencement de Fan 899. Ils y revinrent sur la Hn de la même année , et y
commirent de nouveaux dégats. L’an 411 ou 4 12 ? 1 0S Francs, Fayaut trouvée encore assez forte pour sou-
tenir un siége, Femporterent après de rudés esforts , et y exercerent sans modération les droits cle la victoire.
Trevesessuya encore deux nouveaux saccagemens, que M. de Tillemont place, Fun vers 420 , et Fautre
environ l’an 440, Les Iiomains, voyant que le Rlxin , qui avoit servi jusqu’alors de barriere à leur Empire ,
ne pouvoit plus être défendu contre les Barbares , avoient pris le parti de transporter dans la ville d’Arles la
Prefecture des Gaules, ce qui futréglé par un Edit d’EIonorius et de Théodose l’an 402 (et non 4x8).

Les Francs étànt déja établis dans une partie des Gaules, une cle leurs hordes, après avoir mis en fuite
le Général romain, Egidius, ou Gilon, s’empara de Treves et de Cologne vers l’an 464, fonda dans cette
contrée un Royaume parîiculier et séparé de la domination du reste des Francs. On les nomma Ripuaires à
cause cle la rive du Rhin, qu’ils s’engagerent, en traitant avec les Romains , à défendre contre les Germains
et les autres peuples situés à l’autre rive de ce fleuve. Bientôt ayant étendu Ieurs conquêtes jusqu’à FEscaut
à l’Occident , et jusqu’à Mayence à l’Orient, ils se donnerent un Roi et se Hrent, l’an 5m , par ordre de
Thierri, Hls de Clovis , un code de loix 011 il est souvent fait mention des Romains ; ce qui donne lieu de
croire qu’il resta parmi les Ripuaires plus de Romains que parmi les autres Barbares , et que les mêmes
loix furent communes à ces deux peuples. Mais Treves ne fut que la seconde ville de ce Royaume dont Co-
logne fut la capitale. Le Christianisme étoit établi dans ces contrées avant Firruption des Barbares ; mais on
n’est pas d’accord sur l’époque de cet établissement. Des traditions populaires , qui remontent jusqu’au
x e siécle, attribuent aux Disciples de S. Pierre la fondation des Eglises de Cologne, de Treves, de Tongres,
de Spire et de Strasbourg. Mais, en remontant plus haut, elles manquent cl’appui, et rxe s’accordent avec les
anciens monumens que sur les noms des trois premiers Evêques deTreves, Euchaire, Valere et Materne,
sans nous garantir le terns où ils ont vécu. Elles mettent après eux 20 autres Evêques. Ce,sont Auspice,
Celse , Félix, Mansuetus, Clémext , Moyse , Martin I, Anastase, André, Rustique , Auctor , Mau-
rice, Fortunat, Cassien , Marc, Navit, Marcel, Métropol , Severin, Florent , Martin II, Maxi-
MIN , VaLENTIN.

AGRICIüS, o u AGROECIUS.

A

gricius , ou Agroecius , est le premier Evêque de
Treves que des monumens authentiques nous présen-
tent après S. Materne. Son nom se trouve parmi les
souscripteurs du Concile d’iàrles en 014. On prétend
que ce fut iui qui convertit en une Eglise le palais
qu’FIelene , mere du grand Constantin , avoit à
Treves, et le dédia sous i’invocation de S. Pierre. Sa
mort est placée dans les Martyrologes au id Janvier ;
mais 011 11e sait point à quelle année dle se rapporîe.

S. M A X I M I N.

Maximin, né d’une famille sénatoriale à Poitiers ,
dont S. Maixent son frere étoit Evêque , fut le suc-
cesseur immédiat de S. Agricius dans l’Evêché de
Treves. II étoit éleve de ce Prélat dont la réputation
Favoit attiré à Treves, et avoit été initié de sa main
dans les ordres sacrés. Quelques uns mettent son élec-
tion en 33o. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’on ne
peut la mettre plus tard qu’en 335 ; car, au comrnen-
cement de Février de l’année suivaate , il reçut dans
son Eglise le grand S. Athanase, que des ordres , sur-
pris à la religion de Constantin le Crand par les Ariens,
y avoient exilé. Pendant les deux ans et quelques rnois
que clura le séjour de S. Athanase à Treves, les deux
Prélats vécurent ensemble dans la plus grande inti-
mité. Maximin n’oublia rien pour adoucir à son hôte
la disgrace de son exil. II est vrai, cornrne ie remarque
M. Fieuri, que Constantin le Jeune, fds de l’Empe-
reur, qui commandoit dans les Gaules et résidoit à
Treves , traitoit aussi S. Athanase avec beaucoup
d’honneur, et lui fournissoit abondamment toutes les
choses nécessaires à sa subsistance. Quatre ou cinq
ans après le départ de FEvêque d’Alexandrie , Maxi-
min exerça la même hospitalité envers un autre Con-
fesseur de la divinité du Verbe. C’étoit Paul, Evêque
de Constantinople, que les Ariens avoient dépose dans
un Concile , et à qui FErnpereur Constance , en le
chassant, n’avoit point marqué le lieu de son exil.

Paul s’étant réfugié dans les Gaules , l’Evêque de
Treves, après s’étre assuré de la pureté de sa foi, lui
ouvrit un asyle dans son Eglise, le traita avec hon-
neur , et le laissa ensuite aiier à Rome pour défendre
sa cause devant le Pape Jules. Dans le même tems
qu’on tenoit à Rome un Concile pour examiner l’af-
faire de S. Athanase et celle dePaul, les Evêques ariens,
s’ikant assemblés à Antioche , confirmerent la con-
damnation du premier. Apprenant eusuite qu’ii étoit
retourné en Occident, ils députerent quatre d’entre
eux à FEmpereur Constant, qui étoit à Treves, pour
le prévenir contre Fillustre persécuté. Alais îe zele de
Maximin rendit cette députation inutile. Instruit par
ce Prélat de Finnocence de S. Athanase , ilne daigna
pas même écouter ses accusateurs, etles renvoya cou-
verts de confusion. L’an 3q5, Maximin se rendit au
Concile de Milan , où il se signala de nouveau contre
les Eusébiens en présence du*anêine Empereur. Deux
ans après, il assista au Concile de Sardique , dont Ü
fut un des plus fennes appuis. l’ant de courage contre
des ennemis implacables cle Finnocence et de la vé-
rité ne pouvoit rester impuni. Les Ariens , s’étant re-
tirés de Sardique après avoir inutilement tenté d’y
faire condarnner Athanase et sa doctrine , tinrent un
Conciliabule à Philippopoli, dans lequel ils excoinmu-
nierent Maxirnin avec quelques autres de leurs ad-
versaires les plus renommés. Maximin 11e survécut pas
long-tems à son injuste condamnation. De retour en
son Eglise , il Ht, à ce qu’on prétend , un voyage à
Poitiers où quelques affaires l’appelloient, et y mou-
rut l’an 3q8 ou 349. Son corps futrapporté à Treves
par son successeur, et enterré dans le iieu où Fon a
fondé la célebre Abbaye qui porte son nom.

S. P A U L I N.

348 ou 349. Paulin, Aquitain de nation, succèda
dans le Sîége de Treves à Maximin. A peine avoit-il
commencé à prendre connoissance de son troupeau ,
qu’il se rendit à Rome pour travailler avec le Pape
Jules au rétablissement de la paix cle l’Eglise. S. Atha-
 
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