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Clément, François [Editor]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0486

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47*

CHRONOLOGIE H I S T O RIQUE

tuellement exécutés. Mais un corps de 12 mille Hon-
grois , chargé de prendre les Prussiens en queue, tan-
dis que les Autrichiens les combatiroient de front ,
s’amuserent à piller le camp de i’énnemi au lieu de
pousser jusqu’à lui. On vint avertir le PLoi qu’ils en
étoient à son bagage au moment qu’il étoit occupé à
faire marcher son infanterie. II faut, répondit froide-
ment Frédéric, que chacun fasse son métier. Ceiui
cles Pandours est de piller , le nôtre de combat.tre :
remportons la victoire, no'us gagnerons te tout. Cette
journée coûta autant de monde aux Autrichiens que
celle de Friedberg en Silésie, gagnée , le 4 Juin précé-
dent, par le même Monarque. L’an 1756 , une révo-
lution à laquelle on n’avoit pas lieu de s’attendre ,
frappe le public d’ün étonnement subit et change en-
tièrexnent le systême politique de l’Europe. Le2 Mai,
l’Impératrice-Reine et Louis XV , oubliaut Panimo-
sité qui régnoit depuis plus de deux siécles entre la

Maison d’Autriche et 3a France, concluentà Versailles
un Traité d’arniiié perpétueile et d’ailiance défensive
pour tous les Etats qu’ils possedent en Europe. Le
Roi de Prusse, loin d’être abattu par cette union ,
fait une irruption, l’année suivante, en Bohêrne par
quatre endroits différens. Le Prince Charles de Lor-
raine et le Maréchal Brown lui ayant livré batailie le
6 Mai, sont battus , et se retirent dans Prague, que
le Roi fait aussitôt investir , et dont il forme le siége.
Mais il éprouve un revers à son tour. Le 18 Juin sui-
vant, il est défait à Chotzemits par le Maréchal Daun.
Deux jours après il leve le siége de Prague, et au bout
de deux mois il est obligé d’évacuer la Bohême. L’an
1 y65 , Joseph II ayant succédé à François son pere
dans l’Ernpire , est déclaré co-Régent des Etats autri-
chiens par Plmpératrice-Reine sa mere. ( Hoy, Marie-
Thérese, Rèine de Hongrie , et Louis XV, Roi de
France. )

DUCS D E S I L E S I E.

bor, que Matthias, pour la même cause, punit par une longue cap-
tivité. Barbe, fllle de Nicolas ÎLI, épousa, i° Jean, Duc d’Osswiec-

zim, 2 0 George, Barou de Schelienberg.

142.4. WenceslAs, Duc d’Opau et de Ratibor, frere de Nico-
Ias III, se trouva à Cracovie, en i447i au couronnement de Casi-
mir IV, Roi de Poiogne. 11 assista aussi au Traité de paix fait entre
le Pape et les Ducs de Silésie. 11 mourut à Pmtibor le 3i Octobre
1467, laissant de sa femme Marguerite, veuve de Casimir, Duc
de Mazovie, un fils, qui suit, et deux fllles.

1457. Jean, Duc de Fiatibor , succéda , l’an 1457, au Duc
Wenceslas son pere. Au mois de Juillet 1471, il accompagna Wla-
dislas, fils de Casimir, Roi de Pologne, lorsqu’il vint prendre pos-
session du Royaume de Bohême, auquel il avoit été appellé. Jean
fut occupé, pendant deux ans, à lever des troupes et à s’opposer aux
incursions et ravages de Wenceslas, Duc de Ribnitz. Dês l'année
1469, étant à Olmutz, il s’étoit soumis avec les autres Ducs de la
haute Silésie à Matthias, Roi de Hongrie et de Bohéme. Jean mou-
rut en 1489. 11 avoit épousé Madeleine, fille d’un Duc de Teschen,
dont il eut Nicolas , qui suit ; Jean , Duc de Ratibor, mort en
i5o6; et Valentin , successeur de son frere.

1489. Nicolas, Duc deRatibor, succédaau Duc Jean son pere
en 1489. 11 assista , avec ses deux freres, au réglernent que les
Princes des deux Silésies firent à Breslaw, l’an i5o5, au sujet des
monnoies. Nicolas mourut, Ie 3 Novembre i5o6, à Cracovie, et
fut inhumé à Ratibor. 11 avoit épousé la fille de Sbignée de Than-

zin, dont il ne laissa point d’enfans. Jean son irere iui succéda au
Duchë de Ratibor, et rnourut peu après.

i5o6. Valentin, le troisieme fils du Duc Jean, recueillit Ia suc-
cession de sa Maison. Quoique contrefait de corps et infirme, il
avoit beaucoup d’esprit et de prudence. ii assista avec ses freres aux
Assemblées des Princes à Breslaw en i5o5, et ensuite à celle de
i5i 1 , ponr le réglement des monnoies en Silésie. llmourut le
i3 Novembre i52i, et fut le dernier Duc de Ratibor.

Nous terminerons ici la Chronoîogie historique des Ducs de Silé-
sie, parceque la suite n’offre guereque des 110ms sans aucun événe-
ment remarquable. Tout ce qui concerne l’histoire de ce pays se
confondoit, depuis environ deux siécles, avec celle de la Bohême,
lorsque la mort enleva, l’an 1740, l’Empereur Charles Vi, et étei-
gnit dans sa personne toute la race masculine de la Maison d’Au-
triche. Le Pioi de Prusse alors forma des prétentions sur piusieurs
terres de ce Duché; » i°surla Principauté de Jœgerndorf, ache-
» tée, en 1524, par le Margrave George de Brandebourg , de la
3) Maison de Schellenberg, avec l’agrément de Louis, Roi de Bo-
33 hême et de Hongrie ( le Margrave l’avoit laissée à son fils George-
3>Frédéric, qui la céda, par unTraité, à Joachim-Frédéric, Elec-
» teur de Braudebourg. Celui-ci la donna à sow second fils, Jean*

> George, qui, ayant été mis au ban de l’Empire par Ferdinand II,

> perdit, en i6a3, cette Principauté, dont l’Empereur inféoda la sa-

> mille des Princes de Lichtenstein, malgré les protestations de toute

> la Maison électorale et des différentes branches dés Margraves de

> Brandebourg. En 1686, l’Electeur ( de Brandebourg ) Frédéric-

> Guillaume renonça, àlavérité, à ses prétentions moyennant la

> cession qui lui fut faite du Cercle de Schwiebus, que l’Electeur

> Frédéric son fils rendit à la Maison d’Autriche, en 1690, pour la

> somme de 25o,ooo ssorins. Mais le Pmi Frédéric II ailéaua disfé-

> rentes raisons pour prouver l’invalidité de ces cessions et des Trai-

> tés sur lesquels on les avoit fondés); 2.0 sur les Principautés de

■ Brieg, de Lignitz et de Wohlau. Ses motifs étoient un pacte de
• succession, iait, en i5'5y , eutre Frédéric, Duc de Lignitzctde
1 Brieg, et Joachim II, Électeur de Brandebourg; disposition à
1 laquelle Frédéric étoit pleinement autorisé par les priviléges ac-
1 cordés par les Ilois de Bohême à lui-môme et à ses ancêtres dans
1 les années 1 ^29, i5o5, 1011, 1^22, 1A24 et 1^29, malgré la cas-
1 sation de ce pacte en 1646 par l’Empereur Ferdinand I. En con-

> séquence le Roi de Prusse soutint qu’après la mort des Ducs de Li-
gnilz ces Principautés avoient été usurpées surla Maisonélectoralc
de Brandebourg. Ces prétentions furent si bien appuyées par une
armée que ce Prince conduisit en Silésie, que Marie-Thérese,

1 Ileine de Hongrie et de Bohême, fille aînée et héritiere de l’Empe-
reur Charles VI, ponr elle et ses successeurs de l’un et de l’autre
sexe, céda au Roi de Prusse, à ses héritiers mâles et femelies, à
perpétuité et cn toute souveraineté et indépendance de la Cou-
1 ronne de Boheme, la basse et haute Silésie, avec le district de
Kutscher, autresois annexé àlaMoravie, ainsi que le Comté de
Glatz, en se réservant néanmoins quelques portions de la haule

■ Silésie, contenant environ 90 ou 100 lieues géographiques quar-
rées. Cesont la Principauté deTeschen, avec les Seigneuries qui
en dépendent; laparde des Principautés de Troppauet de Jœgern-
dorf située au-delà de la riviere d’Üppa; celle de la Principauté de
Neiss, limitrophe de laMoravie; enlin un district enclavé dans la

Silésie, mais dcpendant de la Moravie. Cette importante ces-

sion fut d’abord arrêlée à Breslaw en vertu des préliminaires dela
paixde 1742, et, peuaprès, consirmée par le Traité définitif de

Berlin.Dans la même année les limites de la Silésie prussienne

et autrichienne furent marquées et fixées par des poteaux munis

1 de plaques portant les armes de ces deux Puissances. Cette paix ne

> dura pas long-tems; elle fut interrompue, en 1744, par une nou-
1 velle guerre qui fut terminée à son tour par le Traité de paix, de
1 réconciliation et d’amitié, couclu à Dresde le 25 Décembre 1745.

1 Ce Traité renouveile et confirme les préliminaires de Breslaw, le
1 Traité définitif de Berlin, ainsi que ie réglement des limites de
1742. Une guerre éclata, en 1756, au sujet de la Silésie. Elle fut
1 beaucoup plus ruineusepour celte province, et terininée enfin par
1 la paix de Hubertsbourg du x5 Février 1763, sans porter aucun
1 changement aux limites respectives, ni à la constitution politi-
1 que du pays ». ( Busching. )

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CHRONOLOGIE
 
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