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Clément, François [Editor]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0488

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474

C H II O N O L O G I E H I S T O R I Q U E

vantes, s’étant mis à la tête de ses tronpes, remporta
de si grands avantages sur les Confédérés , qu’Àdol-
phe , abandonné du Margrave , fut obîigé de recher-
cher une seconde fois la paix. 11 l’obtint, l'an 1200,
en cédant le Dithmarse et l’importante place de
ilendsbourg, sur les confins du Sleswicx. Adolphe ,
s’étant brouillé , la mêine année, avec Bernard, Duc
de Saxe, vient meltre le siége devant Lawenbourg ,
appartenant à ce dernier. Les assiégés implorent le
secours du Roi -de DanemarcK en lui proinettant de
se donner à lui. Canut se prête à leur demande-, mais
avant que le secours arrive, la place est réduite. Cette
conquête fut le signal d’une nouvelle rupture enlre
Canut et Adolphe. Les Ducs de MecKlenbourg, Bur-
win et Niclot, entrerent, l’an 1201 , dans le Hols-
tein, et y commirent d’affreux rayages. Mais Adol-
phe étant tombé sur eux , leur livra un cornbat dans
lequel Niclot périt. Cette perte ne servit qu’à irriter
les Vandales. Le Prince Vv'aldemar, irere de Canut ,
étant survenu à la tête des troupes danoises, déht le
Comte à Stilnow, l’obligea d’aller chercher une re-
traite à Hatnbourg, et lui enleva ensuite ses plus
fortes places , dont la principale étoit Lubecx. De
Hambourg Adolphe s’étoit sauvé à Stade. Dès que
les Danois eurent repassé la mer, il revint à Ham-
bourg, d’où il chercha de tous côtés à soulever ses
sujets contre leur nouveau maître. Ces mouvemens
rappellent Waldemar dans le Holstein, où il arrive
si précipitaminent, qu’Adolphe le croyoit encore en
DanemarcK lorsqu’il parut aux portes de Hambourg
Nepouvantlui résister ni s’échapper, Adolphe fut con-
traintde serendre à lui. LePrince l’ayant fait garrotter,
l’envoya prisonnier en Danemarcic. Le Roi Walde-
mar II , successeur de Canut , remit , l’an 1200 ,
Adolphe en liberté , après l’avoir sait renoncer à ses
prétentions sur le Holstein et avoir reçu deux de ses
rieveux en ôtage. Adolphe s’étant redré dans son
Cointé de Schauenbourg, y finit ses jours , l’an 12^2 ,
sans avoir pu rien faire pour sa vengeance et son ré-
tablissement. II avoit épousé, par les soins de Philippe,
Archevêque de Cologne , N., fille d’Otton, Comte de
Dassel , dont il laissa un fils , qui suit. ( Arnold.
Lubec. Chron. Slav. , c. î.)

A D O L P H E IV.

et fut chef de la branche de Holstein-Wagrie. 11 rnou- j
rut en 1266, laissant un fils, Jean II, qui fmit ses j
jours en 1291. Adolphe V , successeur de Jean II sou j
pere} fut tué l’an 1315 , et remplacé par Jean lil son !
Irere , mort en i35o. Adolphe VI, hls et successeur j
de ce dernier, mourut sans postérité l’an 1390, et sa j
branche s’éteignit aveclui. (Leibnitz, Script. Bruns-
wic. T. 111, pag. 36o-36i. )

GERHARD I.

L’an 1224, Adolphe IV, fils d’Adolphe III, profita
de la prison de Waldemar II, Pioi de DanemarcK, dé-
tenu par le Cornte de Schwerin , pour rentrer dans
le Holstein. Rendu à ses Etats, Waîderriar, l’an 1226,
prend sur Adolphe la ville de Rendsbourg. Adolphe,
i’année snivante, fut du nombre des Princes confédérës
qui gagnerent,le 22 Juiliet, la bataille de Bornheovede,
ou Bornhoevet, contreleMonarque danois, après quoi
il se remit en possession des pays dont son pere avoit
été dépouillé. L’an 1229 , ÀValdemar et Adolphe font
à Ripen un Traité portant que le Comte gardera les
Etats que son pere a possédés au Nord de l’Elbe , et
qu’il a reconquis , savoir le Holstein, la Stormarie et
la Wagrie. La ville de LubecK, qu’il avoit aidée à
secouer le joug du DanemarcK, refusant de lui payer
un tribut annuel qu’il exige , il s’unit, l’an 1204^
pour la réduire , à ce même Waldemar contre lequei il
î’avoit soulevée. Mais les efsorts des deux Princes fu-
rent impuissans malgré les armemens considérables
.qu’ils avoient faits , l’un par mer, l’autre par terre.
Adolphe, tranquille possesseur de ses Etats, lesaban-
dorma, Pan 1240 , pour se faire Cordelier. II mourut
l’an 1260, laissant de Hexlwige son épouse , fille de
Herman, Comte de la Lippe , et sœur de Gerhard ,
Archevêque de Brême, deux fils , Jean et Gerhard,
avec une fille, Mathilde, femme , i° d’Abel, Duc de
SleswicK, puis Roi de DanemarcK, 2 0 d’Eric, Roi de
Suede. Les deux freres ayant partagé la succession pa-
ternelle , Jean eut la Wagrie, fit sa résidence à Kiel,

1240. GEmiAF.D, second fils d’Adolphe IV, lui suc-
céda en bas age dans Ie Holstein proprement dit, la
Stormarie et le Comté de Schauenbourg, sous la tu-
tele d’Abel son beau-frere, Duc de Sleswicx, qui le
fit élever avec Jean son Irere à Rendsbourg. Eric IV,
R.oi de DaneinarcK , voulant recor.quérir le Holstein,
Abel prit la défense de ses pupilles , et fit alliance
avec l’Archevêque de Brêine , oncle inaternel des deux
jeunes Comtes, et avec la ville de LubecK, alors en-
tièrement libre, pour s’opposer au dessein du lloi son
frere. Mais sur le point d’en venir à une bataiile avec
lui, il se laissa persuader, par des amis communs ,
de renoncer à la Régence et de la céder à l’Archevê-
que de Brême. Le Comfe Gerhard et son frere, de-
venus majeurs , embrasserent , l’an 1246 , le parti
d’Abel, qui avoit renouvellé la guerre contre Eric au
sujet de Phommage que ce Monarque exigeoit de lui.
Gunzelin, allié du lioi de DanemarcK , entra , Pan
1247^ dans le Holstein , prit la ville d’OldesIo, et
battit les troupes dn Comte Jean. L’an 1249 , les
deux Comtes lurent compris dans le Traité de paix
qu’Abel avoit fait avec le Roi ; mais, bientôt après, la
guerre se renouvella : elle subsistoit lorsqu’Eric sut
mis à mort, par ordre d’Abeî, au mois d’Août i25o.
Le parricide étant monté sur le trône , se hâta de
transiger avec les deux Comtes ses beaux-freres au-
tant par crainte que par afîection pour eux. La ville
de Rendsbourg , que ceux-ci répéterent ( elle leur
avoit été enlevée par les troupesdanoises clans le tems
qu’Eric fut mis à mort), faisoit le principal sujet de
la querelle. E11 attendant qu’elle fùt dècidée à Pamia-
ble, Abel leur céda Pisle de Femeren. Les arbitres fu-
rent nommés de part et d’autre pour décider à qui
Piendsbourg devoit appartenir. Leur jugement fut fa-
vorable aux Comtes de Holstein; mais la mort d’Abel,
arrivée peu de tems après , en suspendit l’exécution.

L’an 1253, les Comtes de liolstein prennent le
parti des enfans d’Abel contre Christophe son Ixere
et son successeur. Etant entrés dans le Duché de
SleswicK , ils y sont des conquêtes qu’ils rendirent à
la paix qui se fit l’année suivante. Le Comte Jean
s’étant brouillé , l’an i25p, avec la ville de LubecK,
làit une tentative pour s’en rendre maître. Mais ayant
été secourue à propos par Albert le

Grand, Duc de
BrunswicK , elle 1 obligea de se retirer. Gerhard et
son frere, Pan 1261 , s’aliient avec Eric , Duc de
SleswicK, contre la Reine Mathilde , Régente de Da-
nemarcK, et font prisonniere cette Princesse dans une
bataille donnée le 28 Juillet de cette année. Mais le
Duc de BrunswicK s’étant déclaré pour Mathilde, les
oblige à la remettre en liberté. Cerhard étant allé
voir, Pan 1279, sa fdle , Reine de Suede, fut arrêté
par les Folsungers révoltés contre le Roi, et jeté dans
îa prison du chàteau de Jernsbourg. Le Roi, quelque
tems après, le fit remettre en liberté.

L’an 1281 , le Comte Gerhard meurt , laissant
d’ADÉLAÏDE son épouse , fille de Jean , Prince de
MecKlenbourg, deux fils, Gerhard et Henri, avec
une fille, Hedwige, femme de Magnus, Roi de Suede.
Le premier des deux fils eut, dans le partage qu’ii fit
avec son srere, le Comté de Schauenbourg et la viile
de Pinneberg dans la Stormarie. ii continua ia bran-
che de Schauenbourg, qui s’éteignit par la mort du
Comte Otton en 1640.
 
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